En Guinée équatoriale, Baltasar Ebang Engonga, ex-directeur de l’Agence nationale d’investigation financière, a été condamné à huit ans de prison et 125,4 millions de francs CFA d’amende, soit environ 190 000 euros. La décision a été annoncée par Hilario Mitogo, directeur de presse de la Cour suprême de Malabo : « Le tribunal provincial de Bioko condamne Baltasar Ebang Engonga à huit ans de prison ferme. »
Jugé aux côtés de cinq autres hauts fonctionnaires, il était accusé d’avoir utilisé des fonds publics à des fins personnelles. Les sommes détournées, selon le tribunal, allaient « de 5 à 125 millions de francs CFA, sous couvert de frais de voyages et de missions déjà financés par l’État ».
Jugé aux côtés de cinq autres hauts fonctionnaires, il était accusé d’avoir utilisé des fonds publics à des fins personnelles. Les sommes détournées, selon le tribunal, allaient « de 5 à 125 millions de francs CFA, sous couvert de frais de voyages et de missions déjà financés par l’État ».
Un scandale aux répercussions politiques
Surnommé « Bello », le quinquagénaire avait déjà fait les gros titres en novembre dernier après la diffusion de vidéos à caractère sexuel alors qu’il se trouvait en détention à la prison Black Beach. Ces images, tournées dans divers lieux dont son bureau au ministère des Finances, impliquaient des partenaires issues de la haute société locale.
Leur diffusion massive avait conduit les autorités à restreindre l’accès à Internet pour tenter d’enrayer la propagation. Sans succès : le « phénomène Bello » avait dépassé les frontières, inspirant chansons, danses, et même des détournements humoristiques, allant jusqu’à lui attribuer un fictif « Ballon d’or 2024 ».
Bello n’est pas un fonctionnaire comme les autres. Père de famille, il est aussi le fils de Baltasar Engonga Edjo, actuel président de la Commission de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac). Un élément qui alimente les débats autour de cette affaire jugée emblématique des dérives de la haute administration équatoguinéenne.
Pour les autorités, ce procès devait envoyer un signal : la justice veut montrer qu’elle agit contre les détournements de fonds, malgré l’onde de choc provoquée par l’affaire Bello.
Leur diffusion massive avait conduit les autorités à restreindre l’accès à Internet pour tenter d’enrayer la propagation. Sans succès : le « phénomène Bello » avait dépassé les frontières, inspirant chansons, danses, et même des détournements humoristiques, allant jusqu’à lui attribuer un fictif « Ballon d’or 2024 ».
Bello n’est pas un fonctionnaire comme les autres. Père de famille, il est aussi le fils de Baltasar Engonga Edjo, actuel président de la Commission de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac). Un élément qui alimente les débats autour de cette affaire jugée emblématique des dérives de la haute administration équatoguinéenne.
Pour les autorités, ce procès devait envoyer un signal : la justice veut montrer qu’elle agit contre les détournements de fonds, malgré l’onde de choc provoquée par l’affaire Bello.