Bredoumy Soumaïla placé sous mandat de dépôt © Crédit photo DR
Le député et porte-parole du PDCI-RDA Kouassi Bredoumy Soumaïla Traoré a été placé sous mandat de dépôt jeudi par le parquet d'Abidjan, au terme de sa garde à vue entamée mercredi. Il lui est reproché onze infractions, dont "actes terroristes" et "complot contre l'autorité de l'État".
Rentré dimanche 23 novembre en Côte d'Ivoire après plusieurs mois en France, Kouassi Bredoumy s'est présenté mercredi matin à 10h30 à la préfecture de police, accompagné du bâtonnier Luc Adjé et de Me Jean-Chrysostome Blessy. L'audition a rapidement tourné à l'affrontement juridique. "Nous sommes en flagrant délit", a répondu un substitut du procureur aux avocats qui invoquaient l'immunité parlementaire de leur client, l'Assemblée nationale étant actuellement en session.
"On ne peut pas, quatre, cinq, six mois après, ouvrir une procédure et parler encore de flagrant délit", a contesté Me Blessy. Selon la défense, les accusations renvoient à des déclarations et actes liés aux violences post-électorales d'octobre, survenus plusieurs semaines avant le retour du député. Kouassi Bredoumy a exercé son droit au silence, refusant de "se rendre complice de la violation de l'immunité parlementaire".
Le catalogue des infractions reprochées comprend également l'appel à l'insurrection, à la haine et à la xénophobie, le vol, l'incendie volontaire, l'incitation au meurtre, l'atteinte à la sûreté de l'État, l'atteinte à l'ordre public, l'incitation à la révolte populaire, l'inobservation d'une décision judiciaire et la dénonciation calomnieuse. "Monsieur Brédoumy est poursuivi pour toutes les infractions qui existent dans le code pénal ivoirien", a ironisé son avocat.
"Ce n'est pas une affaire d'opposition ou de parti au pouvoir, c'est le principe même qui nous protège qui est mis à mal", a déclaré Me Blessy, qui alerte l'ensemble des députés sur les conséquences de cette procédure. Le parquet justifie le contournement de l'immunité parlementaire par la gravité des faits et leur connexion avec les troubles qui ont fait onze morts lors de la présidentielle d'octobre, remportée par Alassane Ouattara.
Cette affaire intervient à un mois du scrutin législatif du 27 décembre, auquel Kouassi Bredoumy devait participer comme candidat. Le PPA-CI de Laurent Gbagbo a déjà annoncé son boycott des élections. En 2019, le député d'opposition Alain Lobognon avait été condamné à un an de prison ferme, le parquet ayant déjà écarté l'immunité au nom du flagrant délit, une décision dénoncée par l'Union interparlementaire et l'Assemblée parlementaire de la Francophonie.
Rentré dimanche 23 novembre en Côte d'Ivoire après plusieurs mois en France, Kouassi Bredoumy s'est présenté mercredi matin à 10h30 à la préfecture de police, accompagné du bâtonnier Luc Adjé et de Me Jean-Chrysostome Blessy. L'audition a rapidement tourné à l'affrontement juridique. "Nous sommes en flagrant délit", a répondu un substitut du procureur aux avocats qui invoquaient l'immunité parlementaire de leur client, l'Assemblée nationale étant actuellement en session.
"On ne peut pas, quatre, cinq, six mois après, ouvrir une procédure et parler encore de flagrant délit", a contesté Me Blessy. Selon la défense, les accusations renvoient à des déclarations et actes liés aux violences post-électorales d'octobre, survenus plusieurs semaines avant le retour du député. Kouassi Bredoumy a exercé son droit au silence, refusant de "se rendre complice de la violation de l'immunité parlementaire".
Le catalogue des infractions reprochées comprend également l'appel à l'insurrection, à la haine et à la xénophobie, le vol, l'incendie volontaire, l'incitation au meurtre, l'atteinte à la sûreté de l'État, l'atteinte à l'ordre public, l'incitation à la révolte populaire, l'inobservation d'une décision judiciaire et la dénonciation calomnieuse. "Monsieur Brédoumy est poursuivi pour toutes les infractions qui existent dans le code pénal ivoirien", a ironisé son avocat.
"Ce n'est pas une affaire d'opposition ou de parti au pouvoir, c'est le principe même qui nous protège qui est mis à mal", a déclaré Me Blessy, qui alerte l'ensemble des députés sur les conséquences de cette procédure. Le parquet justifie le contournement de l'immunité parlementaire par la gravité des faits et leur connexion avec les troubles qui ont fait onze morts lors de la présidentielle d'octobre, remportée par Alassane Ouattara.
Cette affaire intervient à un mois du scrutin législatif du 27 décembre, auquel Kouassi Bredoumy devait participer comme candidat. Le PPA-CI de Laurent Gbagbo a déjà annoncé son boycott des élections. En 2019, le député d'opposition Alain Lobognon avait été condamné à un an de prison ferme, le parquet ayant déjà écarté l'immunité au nom du flagrant délit, une décision dénoncée par l'Union interparlementaire et l'Assemblée parlementaire de la Francophonie.