Extradition du journaliste Hugues Sossoukpè vers le Bénin © Crédit photo DR
Reporters sans Frontières a réclamé, ce lundi 18 août 2025, une enquête officielle en Côte d’Ivoire après l’arrestation à Abidjan puis l’extradition vers le Bénin du journaliste Hugues Comlan Sossoukpè. Directeur du site Olofofo et critique du pouvoir béninois, il avait trouvé refuge au Togo depuis 2019. Selon RSF, il aurait été interpellé le 10 juillet par des policiers béninois « sous le regard passif, voire complice » des forces ivoiriennes.
Pour l’ONG, cette opération s’apparente à « un enlèvement » et démontre de graves manquements aux règles internationales de protection des réfugiés. « Il est impératif qu’une enquête indépendante et transparente soit ouverte », insiste Arnaud Froger, responsable du bureau investigation de RSF, qui réclame aussi la libération « sans délai » du journaliste.
Pour l’ONG, cette opération s’apparente à « un enlèvement » et démontre de graves manquements aux règles internationales de protection des réfugiés. « Il est impératif qu’une enquête indépendante et transparente soit ouverte », insiste Arnaud Froger, responsable du bureau investigation de RSF, qui réclame aussi la libération « sans délai » du journaliste.
Divergentes entre Abidjan et Cotonou
Le gouvernement ivoirien a défendu sa position. Le 23 juillet, son porte-parole Amadou Coulibaly affirmait que l’extradition « n’avait rien d’illégal » et relevait d’un simple mandat judiciaire. « Les autorités ignoraient son statut de réfugié politique », a-t-il précisé, en invoquant la coopération avec Cotonou.
Aujourd’hui incarcéré à Ouidah, au sud du Bénin, Hugues Comlan Sossoukpè est poursuivi pour « apologie du terrorisme », « rébellion » et « harcèlement via un système informatique ». Des charges lourdes, qui suscitent l’inquiétude des organisations de défense de la presse à la veille de l’élection présidentielle béninoise de 2026. RSF insiste : « L’affaire Sossoukpè teste la capacité de la Côte d’Ivoire à protéger les réfugiés politiques sur son sol. »
Aujourd’hui incarcéré à Ouidah, au sud du Bénin, Hugues Comlan Sossoukpè est poursuivi pour « apologie du terrorisme », « rébellion » et « harcèlement via un système informatique ». Des charges lourdes, qui suscitent l’inquiétude des organisations de défense de la presse à la veille de l’élection présidentielle béninoise de 2026. RSF insiste : « L’affaire Sossoukpè teste la capacité de la Côte d’Ivoire à protéger les réfugiés politiques sur son sol. »