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Filets sociaux en Côte d'Ivoire : 70 000 nouveaux ménages en 2025

Lundi 24 Mars 2025

Le programme des filets sociaux productifs en Côte d'Ivoire accueillera 70 000 nouveaux ménages en 2025, portant le total à 527 000 bénéficiaires depuis 2017 avec un impact social concret.


Filets sociaux en Côte d'Ivoire © Crédit photo DR
Filets sociaux en Côte d'Ivoire © Crédit photo DR
Le programme des filets sociaux productifs poursuit son expansion en Côte d'Ivoire avec l'annonce de l'intégration de 70 000 nouveaux ménages en 2025. Cette décision, annoncée par le président Alassane Ouattara dans son message à la nation du 31 décembre 2024, porte le nombre total de bénéficiaires à plus de 527 000 ménages depuis le lancement du programme en 2017.

"Le programme des filets sociaux, qui compte aujourd'hui 230 000 bénéficiaires, sera renforcé par 70 000 nouveaux ménages en 2025. J'ai instruit le Premier Ministre Robert Mambé Beugré à l'effet d'y inclure les ménages touchés par les déguerpissements dans certains quartiers du District d'Abidjan", avait précisé le Chef de l'État. Cette extension s'inscrit dans la continuité d'une politique sociale qui a déjà couvert les 31 régions du pays.

Un impact concret sur les bénéficiaires

Les témoignages recueillis auprès des bénéficiaires attestent des changements concrets apportés par le programme dans leur quotidien. "Les choses ont changé. Maintenant, nous arrivons à subvenir à nos besoins, manger, payer le loyer, les factures. Tous les enfants vont à l'école", témoigne Parfaite Amenan Konan, bénéficiaire dans la région du Sud-Comoé qui a investi ses allocations dans la fabrication d'attiéké.

Dans le village d'Agbaille, près de Dabou, Amy Tioté illustre également cette dynamique de transformation sociale. Après avoir démarré une activité de fabrication d'attiéké, elle a diversifié ses revenus en ouvrant une échoppe. "Ma situation sociale est meilleure. Je m'occupe de ma famille, je paie les factures d'eau et d'électricité", affirme-t-elle. Ces parcours individuels reflètent les résultats obtenus dans les régions des Grands-Ponts, où 3 835 ménages ont bénéficié du programme entre 2019 et 2024.

Le modèle économique du programme

Le programme repose sur un accompagnement financier trimestriel de 36 000 FCFA sur une période de trois ans, complété par des mesures d'appui à l'inclusion sociale. Selon Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement, "le coût global des transferts redistribués aux ménages bénéficiaires de 2017 à décembre 2024 s'élève à 156 milliards FCFA. Ce montant inclut 141,3 milliards FCFA en transfert direct et 14,6 milliards FCFA comme subvention de sortie aux ménages".

Cette architecture financière s'accompagne d'un volet formation dispensé par le ministère de la Solidarité, de la Cohésion nationale et de la Lutte contre la pauvreté. Ces sessions visent à renforcer les compétences de vie des bénéficiaires, notamment leur estime de soi, leur capacité de prise de décision et l'élaboration de projets de vie. L'objectif dépasse la simple assistance pour viser l'autonomisation des ménages après les trois années de soutien.

L'impact collectif des AVEC

Au-delà des transferts monétaires individuels, le programme a permis la création de structures collectives d'épargne et de crédit. Les Associations de valorisation de l'entraide communautaire (AVEC) constituent un prolongement du dispositif initial, renforçant son impact durable sur les communautés. On dénombre 219 AVEC dans le Sud-Comoé et 130 dans la région des Grands-Ponts.

À l'échelle nationale, 5 200 AVEC ont été créées, mobilisant et redistribuant 2,7 milliards FCFA pour financer des activités génératrices de revenus. Cette dimension collective complète l'approche individuelle et renforce les liens de solidarité entre les bénéficiaires, créant un effet d'entraînement au-delà des seuls transferts monétaires.

Pour 2025, le gouvernement prévoit de poursuivre l'allocation des transferts monétaires et l'encadrement des 230 000 ménages actuellement actifs dans le programme, tout en intégrant les 70 000 nouveaux bénéficiaires annoncés. En 2024, le programme comptait 230 000 ménages actifs après la sortie progressive de 227 000 ménages ayant complété leurs trois années de participation.

Ce programme, par son architecture combinant transferts monétaires, formation et structures collectives d'épargne, s'inscrit dans une stratégie plus large de lutte contre la pauvreté, renforçant simultanément l'autonomie économique des ménages et la cohésion sociale au sein des communautés.

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