L'interdiction des motos et tricycles sur quatorze boulevards d'Abidjan ne passe pas. L'association FIER, qui défend les intérêts des conducteurs, a publié ce samedi 6 décembre 2025 un communiqué. Son président, Jean Bonin Kouadio, dénonce une décision brutale qui menace selon lui des milliers de familles. « Gouverner, ce n'est pas punir : c'est protéger, anticiper et dialoguer », martèle-t-il.
La mesure, effective depuis septembre 2021 mais réactivée cette semaine par le District, interdit formellement la circulation des deux-roues et tricycles sur des axes comme le Boulevard Félix Houphouët-Boigny ou l'Avenue Robert Beugré Mambé. Les engins saisis seront détruits, sans recours possible. Une sanction qui fait grincer des dents dans le secteur du transport informel, où ces véhicules constituent souvent l'unique source de revenus.
La mesure, effective depuis septembre 2021 mais réactivée cette semaine par le District, interdit formellement la circulation des deux-roues et tricycles sur des axes comme le Boulevard Félix Houphouët-Boigny ou l'Avenue Robert Beugré Mambé. Les engins saisis seront détruits, sans recours possible. Une sanction qui fait grincer des dents dans le secteur du transport informel, où ces véhicules constituent souvent l'unique source de revenus.
Un gagne-pain menacé
« Cette activité représente aujourd'hui un rempart contre le chômage, un levier de survie économique », insiste FIER dans son texte. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : à Abidjan, plusieurs dizaines de milliers de conducteurs de motos-taxi sillonnent quotidiennement les rues. Pour beaucoup, c'est le seul moyen d'échapper à la galère. « Sans alternatives ni concertation, cette interdiction risque de plonger des milliers de jeunes et de familles modestes dans une précarité brutale », alerte l'association.
Les quartiers populaires, déjà mal desservis par les transports publics, dépendent largement de ces tricycles pour relier les artères principales.
Les quartiers populaires, déjà mal desservis par les transports publics, dépendent largement de ces tricycles pour relier les artères principales.
FIER réclame des solutions concrètes
L'association ne se contente pas de critiquer. Elle demande « solennellement » au Ministre-Gouverneur du District de suspendre l'application de la mesure. Objectif : ouvrir la discussion et bâtir « une solution inclusive conciliant sécurité publique, mobilité urbaine et stabilité économique ». FIER propose même un plan : formation obligatoire des conducteurs, création de couloirs sécurisés, délivrance de permis spécifiques, identification systématique des engins.
« Nous sommes disponibles pour participer à une véritable politique publique », assure Jean Bonin Kouadio. Mais il prévient aussi : l'interdiction « expose le pays à une montée des tensions sociales, une augmentation de la délinquance de survie, des pertes financières irréversibles ». Un tableau sombre qui résonne dans une Côte d'Ivoire où le chômage des jeunes reste un défi permanent.
« Nous sommes disponibles pour participer à une véritable politique publique », assure Jean Bonin Kouadio. Mais il prévient aussi : l'interdiction « expose le pays à une montée des tensions sociales, une augmentation de la délinquance de survie, des pertes financières irréversibles ». Un tableau sombre qui résonne dans une Côte d'Ivoire où le chômage des jeunes reste un défi permanent.






