Jean Bonin pour une reforme de l'article 48-1 du Code de la nationalité ivoirienne © Crédit photo DR
L'article 48-1 du Code de la nationalité ivoirienne fait l'objet d'une demande de réforme portée par Jean Bonin dans une lettre ouverte adressée aux plus hautes autorités du pays. Ce texte législatif, qui stipule qu'un "Ivoirien majeur perd automatiquement sa nationalité lorsqu'il acquiert volontairement une nationalité étrangère", affecte de nombreux ressortissants ivoiriens de la diaspora.
Dans son plaidoyer, Jean Bonin souligne que cette disposition frappe "durement, et souvent à leur insu, de nombreux compatriotes vivant à l'étranger". La perte de nationalité intervient en effet de plein droit, sans notification préalable ni possibilité de conserver la double nationalité, comme c'est le cas dans de nombreux pays africains et occidentaux.
Cette situation place la diaspora ivoirienne face à un dilemme: renoncer à la nationalité du pays d'accueil, avec les difficultés administratives que cela implique, ou perdre automatiquement leur citoyenneté d'origine, souvent sans même en être informés. Un choix cornélien pour ces Ivoiriens expatriés, qui conservent pourtant des liens étroits avec leur pays natal.
Dans son plaidoyer, Jean Bonin souligne que cette disposition frappe "durement, et souvent à leur insu, de nombreux compatriotes vivant à l'étranger". La perte de nationalité intervient en effet de plein droit, sans notification préalable ni possibilité de conserver la double nationalité, comme c'est le cas dans de nombreux pays africains et occidentaux.
Cette situation place la diaspora ivoirienne face à un dilemme: renoncer à la nationalité du pays d'accueil, avec les difficultés administratives que cela implique, ou perdre automatiquement leur citoyenneté d'origine, souvent sans même en être informés. Un choix cornélien pour ces Ivoiriens expatriés, qui conservent pourtant des liens étroits avec leur pays natal.
Des conséquences humaines et économiques significatives
"Ces Ivoiriens, que les nécessités de la vie ont poussés vers d'autres terres – pour y travailler, y fonder un foyer, ou y chercher la sécurité – conservent un attachement indéfectible à la Côte d'Ivoire", souligne Jean Bonin dans sa lettre. Il rappelle que ces expatriés "y ont leurs familles. Ils y investissent. Ils participent, à leur manière, à la croissance nationale, notamment à travers les transferts massifs d'argent et le développement de secteurs entiers de notre économie."
Le maintien de cette disposition légale pourrait ainsi freiner les investissements de la diaspora et réduire les transferts de fonds, qui représentent une part non négligeable du PIB ivoirien. Au-delà de l'aspect économique, c'est également une question d'identité et d'appartenance qui est soulevée.
"Est-il juste qu'un homme ou une femme perde son identité nationale sans même en être informé ? Est-ce raisonnable qu'un citoyen perde son droit d'appartenance à son pays alors qu'il continue, par tous ses actes, à servir ce pays ?", interroge l'auteur de la lettre, qui voit dans cette situation une contradiction avec l'image d'une "nation tournée vers l'avenir, vers l'ouverture, vers la modernité".
Le maintien de cette disposition légale pourrait ainsi freiner les investissements de la diaspora et réduire les transferts de fonds, qui représentent une part non négligeable du PIB ivoirien. Au-delà de l'aspect économique, c'est également une question d'identité et d'appartenance qui est soulevée.
"Est-il juste qu'un homme ou une femme perde son identité nationale sans même en être informé ? Est-ce raisonnable qu'un citoyen perde son droit d'appartenance à son pays alors qu'il continue, par tous ses actes, à servir ce pays ?", interroge l'auteur de la lettre, qui voit dans cette situation une contradiction avec l'image d'une "nation tournée vers l'avenir, vers l'ouverture, vers la modernité".
Une réforme nuancée pour répondre aux enjeux actuels
Dans sa proposition, Jean Bonin adopte une position nuancée, reconnaissant la nécessité de certaines restrictions spécifiques. "Je suis de ceux qui pensent qu'il est légitime d'exiger qu'un président de la République ne détienne que la nationalité ivoirienne. C'est une exigence de loyauté absolue, d'allégeance exclusive à la nation", concède-t-il.
Il estime cependant que "cette exigence ne saurait être généralisée à tous les citoyens, sans discernement", plaidant ainsi pour une réforme ciblée qui permettrait à la majorité des Ivoiriens de l'étranger de conserver leur double appartenance nationale tout en maintenant des règles strictes pour certaines fonctions régaliennes.
Cette position fait écho aux évolutions législatives observées dans plusieurs pays de la sous-région, qui ont progressivement assoupli leurs dispositions relatives à la double nationalité, reconnaissant l'importance des diasporas dans le développement national et les réalités de la mondialisation.
En conclusion de sa lettre, Jean Bonin invite les autorités à "poser un acte fort. Un acte de justice. Un acte d'unité nationale", estimant qu'en réformant cet article, elles rendraient "à des milliers de nos compatriotes ce qu'ils n'ont jamais cessé d'être : des Ivoiriens à part entière".
Cette initiative s'inscrit dans un débat plus large sur la citoyenneté et l'identité nationale, à l'heure où les parcours de vie sont de plus en plus internationaux et où les diasporas jouent un rôle croissant dans le rayonnement et le développement de leur pays d'origine.
Il estime cependant que "cette exigence ne saurait être généralisée à tous les citoyens, sans discernement", plaidant ainsi pour une réforme ciblée qui permettrait à la majorité des Ivoiriens de l'étranger de conserver leur double appartenance nationale tout en maintenant des règles strictes pour certaines fonctions régaliennes.
Cette position fait écho aux évolutions législatives observées dans plusieurs pays de la sous-région, qui ont progressivement assoupli leurs dispositions relatives à la double nationalité, reconnaissant l'importance des diasporas dans le développement national et les réalités de la mondialisation.
En conclusion de sa lettre, Jean Bonin invite les autorités à "poser un acte fort. Un acte de justice. Un acte d'unité nationale", estimant qu'en réformant cet article, elles rendraient "à des milliers de nos compatriotes ce qu'ils n'ont jamais cessé d'être : des Ivoiriens à part entière".
Cette initiative s'inscrit dans un débat plus large sur la citoyenneté et l'identité nationale, à l'heure où les parcours de vie sont de plus en plus internationaux et où les diasporas jouent un rôle croissant dans le rayonnement et le développement de leur pays d'origine.