La dépouille d’Alino Faso est arrivée à Ouagadougou © Crédit photo DR
La dépouille d’Alain Christophe Traoré, plus connu sous le nom d’Alino Faso, est arrivée ce lundi 18 août à Ouagadougou. Le cercueil du cyberactiviste a été débarqué peu avant 14h de l’avion militaire burkinabè qui l’a rapatrié, avant d’être transféré à la morgue de Bogodogo. Une foule nombreuse s’était massée à l’aéroport international de Ouagadougou pour rendre un dernier hommage à celui dont les proches saluent « les actes de générosité connus et reconnus ».
Parmi les présents figuraient plusieurs membres du gouvernement, dont les ministres de la Sécurité, des Affaires étrangères et de la Communication, ainsi que le président du Tribunal de grande instance Ouaga 1, Me Paul Kéré. Des artistes et influenceurs s’étaient également déplacés. « Nous sommes venus accompagner un frère tombé dans des circonstances troubles », confie un participant, la voix émue.
Parmi les présents figuraient plusieurs membres du gouvernement, dont les ministres de la Sécurité, des Affaires étrangères et de la Communication, ainsi que le président du Tribunal de grande instance Ouaga 1, Me Paul Kéré. Des artistes et influenceurs s’étaient également déplacés. « Nous sommes venus accompagner un frère tombé dans des circonstances troubles », confie un participant, la voix émue.
Un décès contesté entre Ouaga et Abidjan
Alino Faso avait été retrouvé mort, pendu dans sa cellule à l’École de gendarmerie d’Abidjan, le 24 juillet dernier. Les autorités ivoiriennes affirment qu’il s’agit d’un suicide. Le procureur d’Abidjan, Oumar Braman Koné, assure que le détenu bénéficiait de « conditions privilégiées », avec télévision et repas choisis. Mais à Ouagadougou, la version officielle est rejetée. Le gouvernement burkinabè parle d’« assassinat crapuleux » et promet « des obsèques dignes et honorables » pour le cyberactiviste.
Une information judiciaire a été ouverte en Côte d’Ivoire. De son côté, la famille, associée aux démarches de rapatriement, demande que « toute la lumière soit faite » sur les circonstances du décès.
Une information judiciaire a été ouverte en Côte d’Ivoire. De son côté, la famille, associée aux démarches de rapatriement, demande que « toute la lumière soit faite » sur les circonstances du décès.
Des répercussions diplomatiques
La mort d’Alino Faso a envenimé les relations entre les deux pays voisins. Les autorités burkinabè ont convoqué la Chargée d’Affaires ivoirienne à Ouagadougou pour exiger des explications. Cet épisode survient dans un contexte déjà tendu, marqué par la rupture de l’Alliance des États du Sahel (Burkina Faso, Mali, Niger) avec la Cédéao.
À Ouagadougou, la colère gronde. Dans les rues, des pancartes réclament justice. Le gouvernement a assuré que « la mort d’Alino Faso ne restera pas impunie » et appelle la population à rester mobilisée. Dans les prochains jours, des obsèques nationales pourraient être annoncées, signe de la portée politique et symbolique de cette affaire.
À Ouagadougou, la colère gronde. Dans les rues, des pancartes réclament justice. Le gouvernement a assuré que « la mort d’Alino Faso ne restera pas impunie » et appelle la population à rester mobilisée. Dans les prochains jours, des obsèques nationales pourraient être annoncées, signe de la portée politique et symbolique de cette affaire.