Tidjane Thiam, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), a exprimé son indignation face à son exclusion de la liste électorale définitive pour la présidentielle de 2025. Cette décision a suscité des préoccupations quant à la transparence du processus électoral en Côte d'Ivoire, où la tension monte à l'approche des élections. Thiam dénonce une stratégie visant à contrôler la compétition électorale, mettant en avant le risque d'une élection inéquitable. Selon lui, cette exclusion illustre une dérive préoccupante du système démocratique. "Mon élimination de la liste électorale est un exemple frappant de cette dérive", a-t-il déclaré.
Les doutes sur le processus électoral
Selon Ferro Bally, journaliste ivoirien, "le climat politique actuel en Côte d'Ivoire est teinté de méfiance", pointant du doigt l'opacité des décisions prises par la Commission électorale indépendante (CEI). L'exclusion de Thiam et d'autres figures de l'opposition soulève des interrogations sur la légitimité de la liste électorale. Cette situation a conduit à un large mouvement de contestation au sein de l'opposition. Des leaders politiques dénoncent des manipulations de la part du gouvernement pour faciliter un scrutin dans lequel leurs voix ne seraient pas entendues. "Le processus démocratique est verrouillé", a affirmé Pascal Affi N'Guessan, ancien Premier ministre et membre de l'opposition. La CEI a publié la liste définitive des électeurs, mais elle a été critiquée pour son manque de transparence. Simone Gbagbo, porte-parole du CAP-CI, a confirmé : "Cette liste est truffée d'irrégularités qui entachent la crédibilité du processus électoral."
Les conséquences politiques de l'exclusion
Les conséquences de l'exclusion de Thiam pourraient être significatives pour le climat politique en Côte d'Ivoire. Les tensions entre le gouvernement et l'opposition risquent de s'intensifier, alors que des appels à des mobilisations sont lancés pour dénoncer cette situation. "Les Ivoiriens doivent se lever pour défendre leurs droits démocratiques", a exhorté Thiam lors d'une interview. Les forces de l'ordre, déjà renforcées par des mesures de sécurité plus strictes, sont sur le qui-vive face à la montée des frustrations populaires. La peur d'un conflit ouvert pèse sur l'ensemble du pays. Ferro Bally note que le gouvernement semble réagir avec nervosité à cette agitation croissante. "L'État prépare ses forces de sécurité à une éventuelle contestation", souligne-t-il, rapportant des informations sur l'équipement accru des forces de police. Cette militarisation des forces pourrait aggraver le climat d'insécurité dans le pays.
Appel à la mobilisation citoyenne
Face à cette situation, Thiam appelle à une mobilisation citoyenne pour garantir un scrutin équitable. "Les élections doivent être transparentes et inclusives. Chaque voix compte", a-t-il déclaré, incitant les Ivoiriens à ne pas rester passifs face aux abus de pouvoir. L'histoire récente de la Côte d'Ivoire démontre que les révolutions peuvent surgit de situations similaires. Les leçons de l'effondrement de régimes autoritaires ailleurs en Afrique sont des avertissements à ne pas ignorer. Ferro Bally rappelle qu’"une population unie peut renverser des dictatures", citant des exemples de résistance dans d'autres pays. À l’approche des élections, il est essentiel de préserver l'espace démocratique. En ce sens, la réaction de la société civile et des partis d'opposition pourrait jouer un rôle déterminant dans la gestion des tensions à venir. "Tant que nous resterons vigilants, il y a toujours de l'espoir pour une Côte d'Ivoire meilleure", conclut Thiam. Le climat en Côte d'Ivoire demeure incertain à l'approche de la présidentielle. Les mobilisations d’opposition, couplées aux tensions entre le gouvernement et les citoyens, pourraient redéfinir le paysage politique. Alors que les candidatures s'annoncent, la pression sur les autorités s'accentue pour garantir un processus électoral réellement inclusif et respectueux des droits de tous.