Plaques d'immatriculation non conformes en Côte d'Ivoire : Plus de 200 conducteurs interpellés

Lundi 11 Aout 2025

Le DGTTC dévoile le bilan de l'opération contre les plaques d'immatriculation illégales lancée le 15 juillet. Plus de 200 conducteurs interpellés en Côte d'Ivoire.


Plaques d'immatriculation non conformes en Côte d'Ivoire © Crédit photo DR
L'opération contre les plaques d'immatriculation non conformes en Côte d'Ivoire commence à porter ses fruits. Trois semaines après son lancement le 15 juillet dernier, le Directeur Général du Transport terrestre et de la Circulation (DGTTC) dresse un premier bilan encourageant dans un entretien accordé au Centre d'information et de Communication gouvernementale.

Plus de 200 conducteurs ont été interpellés depuis le début de cette offensive menée conjointement par la Police nationale, la Gendarmerie et la Police spéciale de la sécurité routière. Une mobilisation générale qui vise à éradiquer un phénomène devenu trop banal sur les routes ivoiriennes.

Des résultats concrets mais...

Le directeur du DGTTC se montre satisfait des premières retombées. "Beaucoup de conducteurs ont pris la pleine mesure de la situation et ont délibérément retiré leurs plaques illégales", explique-t-il. Les sanctions tombent : certains contrevenants ont payé des amendes tandis que d'autres ont vu leurs véhicules partir en fourrière.

Cette opération s'inscrit dans la continuité des actions menées régulièrement par les forces de l'ordre. "Cette lutte n'est pas un fait nouveau. C'est une mission régulièrement menée par la Direction Générale de la Police nationale à travers l'opération Épervier sur nos routes", rappelle le responsable.

Mais le chemin reste long pour inculquer aux Ivoiriens le respect du code de la route. "Un manquement au code de la route qui a fini par être banal et presque accepté de tous ne peut prendre fin en un claquement de doigts", reconnaît-il avec réalisme.

Les véhicules administratifs dans le viseur

L'État n'épargne personne, pas même ses propres agents. Les véhicules administratifs font désormais l'objet d'une attention particulière. "Les conducteurs des véhicules administratifs devraient être les premiers à donner l'exemple parce qu'ils représentent l'État sur les voies publiques", martèle le DGTTC.

Le message gouvernemental se veut sans équivoque. Le Comité de gestion des véhicules administratifs a d'ailleurs lancé un ultimatum : se conformer à la réglementation "sous peine de se voir retirer les véhicules". Une position que le ministère des Transports "soutient et encourage".

L'exemple vient du sommet. Le directeur rappelle que le président Alassane Ouattara lui-même "dans son véhicule avec une immatriculation civile régulière" lors de sa sortie au stade d'Ebimpé le 22 juillet. "Nous devons tous suivre son exemple", insiste-t-il.

La réglementation ne plaisante pas avec les contrevenants. Selon le décret de novembre 2016, "tout véhicule automobile doit être muni de plaque d'immatriculation régulière fixée de manière inamovible". Le non-respect entraîne "une immobilisation systématique du véhicule et sa mise en fourrière".

Les peines peuvent aller beaucoup plus loin. La loi de 1963 prévoit "un emprisonnement de 6 mois à 2 ans et une amende de 200 000 à 2 millions de FCFA" pour quiconque utilise sciemment une fausse plaque. Des sanctions que les autorités comptent bien faire appliquer pour "aider à la sensibilisation à travers l'exemplarité".

Face aux arguments sécuritaires avancés par certains utilisateurs de plaques banalisées, le DGTTC balaie les excuses. "Notre pays la Côte d'Ivoire, sous la gouvernance du Président Alassane Ouattara a retrouvé la paix et la sécurité", assure-t-il, pointant les vraies motivations : "le confort personnel" et la volonté d'"échapper au contrôle intelligent".

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