Présidentielle ivoirienne 2025, radiation de la liste électorale des candidats : le Barreau de Côte d'Ivoire prend position, leur déclaration © Crédit photo DR
La présidentielle ivoirienne de 2025 suscite déjà des inquiétudes au sein du Barreau de Côte d'Ivoire, qui a récemment publié une déclaration sur la question des radiations électorales. Dans un document intitulé "La paix par le droit", l'ordre des avocats ivoiriens alerte sur les risques de répétition des violences qui ont marqué les précédents scrutins présidentiels.
"L'année 2025 est une année électorale, avec l'élection présidentielle prévue pour le 25 octobre. Malheureusement, le barreau de Côte d'Ivoire constate que cette triste et tragique histoire risque de se répéter", peut-on lire dans la déclaration signée par le bâtonnier Florence-Loin Messant. Les avocats ivoiriens s'inquiètent particulièrement de voir "l'établissement de la liste électorale et l'organe chargé de l'organisation des élections" faire "l'objet de contestations et de polémiques".
Cette prise de position intervient dans un contexte tendu, alors que plusieurs figures politiques font l'objet de procédures judiciaires pouvant affecter leur éligibilité. Le Barreau rappelle à ce propos les précédents électoraux marqués par "la remise en cause de la nationalité de certains acteurs politiques" et "le rejet de la candidature de leaders politiques".
"L'année 2025 est une année électorale, avec l'élection présidentielle prévue pour le 25 octobre. Malheureusement, le barreau de Côte d'Ivoire constate que cette triste et tragique histoire risque de se répéter", peut-on lire dans la déclaration signée par le bâtonnier Florence-Loin Messant. Les avocats ivoiriens s'inquiètent particulièrement de voir "l'établissement de la liste électorale et l'organe chargé de l'organisation des élections" faire "l'objet de contestations et de polémiques".
Cette prise de position intervient dans un contexte tendu, alors que plusieurs figures politiques font l'objet de procédures judiciaires pouvant affecter leur éligibilité. Le Barreau rappelle à ce propos les précédents électoraux marqués par "la remise en cause de la nationalité de certains acteurs politiques" et "le rejet de la candidature de leaders politiques".
L'indépendance de la justice au cœur des préoccupations
Le Barreau ivoirien place l'indépendance judiciaire au centre de ses préoccupations. "L'indépendance de la justice est une condition sine qua non de l'électorat de droit consacré par la Constitution et les conventions internationales", affirme-t-il dans sa déclaration. Les avocats soulignent que "la déontologie des magistrats exige qu'ils agissent en toute neutralité et indépendance".
Cette insistance sur l'impartialité judiciaire prend une résonance particulière alors que plusieurs acteurs politiques contestent les décisions des instances chargées du contentieux électoral. "La justice ne doit pas être un théâtre d'ombre où se jouent des luttes de pouvoir. Elle doit demeurer le rempart des libertés et le garant de l'égalité devant la loi", précise le document.
Les avocats observent également "des arrestations nocturnes de citoyens en violation des dispositions du Code des procédures pénales" et constatent que "les acteurs politiques sont de retour devant les tribunaux", suggérant une judiciarisation du débat politique à l'approche du scrutin présidentiel.
Cette insistance sur l'impartialité judiciaire prend une résonance particulière alors que plusieurs acteurs politiques contestent les décisions des instances chargées du contentieux électoral. "La justice ne doit pas être un théâtre d'ombre où se jouent des luttes de pouvoir. Elle doit demeurer le rempart des libertés et le garant de l'égalité devant la loi", précise le document.
Les avocats observent également "des arrestations nocturnes de citoyens en violation des dispositions du Code des procédures pénales" et constatent que "les acteurs politiques sont de retour devant les tribunaux", suggérant une judiciarisation du débat politique à l'approche du scrutin présidentiel.
Un appel à respecter les libertés fondamentales
Face à ces développements inquiétants, le Barreau de Côte d'Ivoire défend le respect des droits fondamentaux. La déclaration souligne que le droit syndical, "droit fondamental inscrit dans la Constitution", semble menacé. Les avocats rappellent que ce droit "permet aux membres des syndicats de mener diverses actions syndicales, telles que des réunions, manifestations et grèves".
Le Barreau plaide pour "encadrer le débat public par des règles claires empêchant la haine et la violence de s'installer dans l'espace médiatique ou politique". Il suggère également de "faciliter la réconciliation à travers des mécanismes juridiques apaisés, tels que la médiation, l'arbitrage ou le dialogue entre les acteurs politiques".
Cette position s'inscrit dans une perspective historique, les avocats rappelant les violences qui ont émaillé les précédents scrutins présidentiels depuis 1990. La déclaration évoque notamment "le boycott actif de 1995", "la violence qui a suivi la proclamation des résultats de l'élection présidentielle de 2000", "la grave crise post-électorale de 2010-2011, qui a fait au moins 3 000 morts", ainsi que "la violence après les élections présidentielles de 2020".
Dans sa conclusion, le Barreau ivoirien appelle à ce que "la paix se fasse par l'égalité de tous devant la loi et l'égale protection de tous par la loi", soulignant que "les exigences de l'État de droit commandent que les règles soient appliquées avec rigueur et impartialité".
Cette déclaration du Barreau intervient à environ six mois de l'élection présidentielle, alors que le débat sur l'éligibilité de certains candidats s'intensifie et que les tensions politiques risquent de s'accentuer à mesure que l'échéance électorale approche.
Le Barreau plaide pour "encadrer le débat public par des règles claires empêchant la haine et la violence de s'installer dans l'espace médiatique ou politique". Il suggère également de "faciliter la réconciliation à travers des mécanismes juridiques apaisés, tels que la médiation, l'arbitrage ou le dialogue entre les acteurs politiques".
Cette position s'inscrit dans une perspective historique, les avocats rappelant les violences qui ont émaillé les précédents scrutins présidentiels depuis 1990. La déclaration évoque notamment "le boycott actif de 1995", "la violence qui a suivi la proclamation des résultats de l'élection présidentielle de 2000", "la grave crise post-électorale de 2010-2011, qui a fait au moins 3 000 morts", ainsi que "la violence après les élections présidentielles de 2020".
Dans sa conclusion, le Barreau ivoirien appelle à ce que "la paix se fasse par l'égalité de tous devant la loi et l'égale protection de tous par la loi", soulignant que "les exigences de l'État de droit commandent que les règles soient appliquées avec rigueur et impartialité".
Cette déclaration du Barreau intervient à environ six mois de l'élection présidentielle, alors que le débat sur l'éligibilité de certains candidats s'intensifie et que les tensions politiques risquent de s'accentuer à mesure que l'échéance électorale approche.