Wave Côte d’Ivoire fait face à une impasse réglementaire. Contrairement au Sénégal, où l’entreprise a obtenu dès 2022 l’autorisation de vendre du crédit téléphonique via un accord avec Sonatel, la fintech n’a toujours pas cette possibilité en Côte d’Ivoire. Pourtant, le pays a été l’un des premiers marchés d’implantation de l’opérateur.
Au Sénégal, la médiation de l’Autorité de régulation des télécommunications (ARTP) a permis à Wave d’accéder aux API de Sonatel et de signer un contrat d’encaissement. Résultat : la fintech peut distribuer les unités Orange dans les mêmes conditions que la filiale du groupe.
Au Sénégal, la médiation de l’Autorité de régulation des télécommunications (ARTP) a permis à Wave d’accéder aux API de Sonatel et de signer un contrat d’encaissement. Résultat : la fintech peut distribuer les unités Orange dans les mêmes conditions que la filiale du groupe.
Le cadre légal ivoirien
En Côte d’Ivoire, la situation est différente. Selon l’ordonnance n°2012-293, seuls les opérateurs de téléphonie mobile (Orange CI, MTN CI, Moov Africa CI) ont le droit d’émettre et de distribuer leurs unités. Ils peuvent toutefois déléguer cette distribution à des partenaires agréés.
Pour une fintech comme Wave, cela suppose un accord commercial formel avec les opérateurs ou une autorisation expresse de l’Autorité de régulation des télécommunications/TIC (ARTCI). Faute de ce cadre, la revente d’unités pourrait être perçue comme une concurrence déloyale vis-à-vis des opérateurs.
Pour une fintech comme Wave, cela suppose un accord commercial formel avec les opérateurs ou une autorisation expresse de l’Autorité de régulation des télécommunications/TIC (ARTCI). Faute de ce cadre, la revente d’unités pourrait être perçue comme une concurrence déloyale vis-à-vis des opérateurs.
Une question d’image pour l’ARTCI
Le dossier est désormais entre les mains du directeur général de l’ARTCI et de son conseil d’administration. Certains observateurs rappellent les difficultés rencontrées par l’ancienne direction, notamment lors de la crise des données internet, qui avait fortement terni son image auprès du public.
« Voulez-vous sortir de l’ARTCI avec la même réputation ? » interroge Serif Tall, soulignant que la gestion du dossier Wave pourrait être déterminante. L’avenir de la vente d’unités par la fintech en Côte d’Ivoire dépend donc d’une décision claire et rapide de l’autorité de régulation.
« Voulez-vous sortir de l’ARTCI avec la même réputation ? » interroge Serif Tall, soulignant que la gestion du dossier Wave pourrait être déterminante. L’avenir de la vente d’unités par la fintech en Côte d’Ivoire dépend donc d’une décision claire et rapide de l’autorité de régulation.