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Affaire Komé Bakary et le retrait de 125 pages du guide Djorogobite-2 : que s'est-il vraiment passé ?

Mercredi 28 Mai 2025

Une enquête menée par L'Éléphant Déchaîné révèle des actes frauduleux autour du retrait de 125 pages des guides stickés de Djorogobite-2, impliquant Komé Bakary.


Affaire Komé Bakary et le retrait de 125 pages du guide Djorogobite-2 © Crédit photo DR
Affaire Komé Bakary et le retrait de 125 pages du guide Djorogobite-2 © Crédit photo DR
Dans un récent développement, les guides stickés de Djorogobite-2 ont subi un retrait controversé de 125 pages, suivi de leur remplacement par de nouvelles informations. ASSALE TIÉMOKO, député et journaliste d'investigation, évoque un scénario complexe qui présente les agissements de Komé Bakary, un prétendu acteur clé de cette affaire. L'enquête révèle des incohérences et des fautes, exposant un prétendu réseau de manipulation et de fraude autour de cette affaire.

Le document déchiré et les remplacements non autorisés suscitent des interrogations sur la transparence et l'intégrité des actions entreprises.

Qui est Komé Bakary ?

L’enquête détaille les actions de Komé Bakary, qui a été le premier à récupérer les 12 tomes des guides de Djorogobite-2. Ce retrait a été effectué sans notification à la chefferie locale. L’imprimeur a déclaré avoir reçu l'autorisation de Traoré Gnounvié concernant cette opération. Cependant, des zones d'ombre entourent ses motivations et l'absence d'explication claire de sa part face aux interrogations de L'Éléphant Déchaîné.

En effet, lorsque le média lui a directement posé des questions sur les raisons de son intervention à l'imprimerie, Komé Bakary a échoué à fournir une réponse satisfaisante. Cette absence d’explications laisse planer le doute sur sa légitimité et son rôle dans les manipulations en cours.

Le rôle de Traoré Gnounvié

Le responsable du projet, Traoré Gnounvié, a également été mis en cause dans cette affaire. Selon les déclarations de l’imprimeur, il aurait donné l’ordre de retirer les pages initiales, étape qui n’a pas été communiquée à la chefferie de Djorogobite-2. Toutefois, Traoré Gnounvié a nié avoir ordonné ces actions, ce qui complique la compréhension de la situation.

L'absence de transparence dans les échanges et les décisions prises à l'imprimerie soulève des questions sur la responsabilité des acteurs impliqués. Le clerc d’huissier a confirmé avoir alerté Traoré Gnounvié sur le retrait des pages, renforçant ainsi la thèse d'un dysfonctionnement au sein de l’administration.

Les accusations contre Komé Bakary

La présence de Komé Bakary sur six lots de terres, mentionnés dans les pages retirées, constitue une autre facette du scandale. La famille Mambo, qui détient les droits sur ces terres, a affirmé n'avoir jamais cédé ces droits à Komé Bakary. Interrogé, ce dernier a prétendu qu'un transfert de droits avait eu lieu, mais cela n'est pas corroboré par des documents légaux valables. En effet, pour qu’un transfert de propriété soit reconnu, deux documents coexistent : l'attestation de cession et la quittance de l'attestation signée par le chef de village.

La famille Mambo a catégoriquement nié avoir émis de tels documents. Quant à Komé Bakary, il n'a pu produire de preuves tangibles pour justifier sa prétendue propriété.

Une tentative de corruption révélée

L'enquête de L'Éléphant Déchaîné a également mis en lumière une tentative de manipulation impliquant Komé Bakary. Ce dernier aurait tenté d'acheter le silence de trois jeunes de Djorogobite-2, les incitant à fournir de faux témoignages pour défendre ses intérêts. Des enregistrements audio témoignant des échanges entre Komé Bakary et les jeunes, ainsi qu'avec le commissaire de police, viennent appuyer ces accusations.

Cette stratégie de manœuvres illégales soulève des préoccupations quant à l'intégrité de Komé Bakary et remet en question la validité des documents qu'il prétend posséder.

Cette affaire de retrait de pages dans les guides de Djorogobite-2 souligne l'importance d'une enquête approfondie pour établir la vérité. L'Éléphant Déchaîné, par le travail de son équipe, continue d'exposer les failles et les abus dans cette situation complexe. Comme le souligne ASSALE TIÉMOKO, la transparence et le respect des procédures adéquates doivent primer pour garantir la confiance de la population dans les opérations foncières et administratives. Des mesures doivent être prises pour rectifier les erreurs, rassurer les citoyens et préserver la légitimité des processus en cours.

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