Alpha Condé appelle au boycott du référendum du 21 septembre en Guinée © Crédit photo DR
Alpha Condé sort de son silence pour dénoncer le référendum constitutionnel prévu le 21 septembre en Guinée. L'ancien président, renversé par la junte militaire le 5 septembre 2021, qualifie cette consultation de "mascarade" organisée par un "régime illégal et illégitime". Dans un appel vibrant adressé au peuple guinéen, il exhorte ses compatriotes à boycotter massivement ce scrutin.
"Chacun reste chez soi", lance Alpha Condé dans son message publié ce mardi. L'ex-chef d'État de 86 ans, qui dirigeait la Guinée depuis 2010, refuse de reconnaître toute légitimité au pouvoir militaire dirigé par le colonel Mamady Doumbouya. Pour lui, cette consultation constitutionnelle ne vise qu'à "confisquer la souveraineté du peuple au profit d'intérêts mafieux".
"Chacun reste chez soi", lance Alpha Condé dans son message publié ce mardi. L'ex-chef d'État de 86 ans, qui dirigeait la Guinée depuis 2010, refuse de reconnaître toute légitimité au pouvoir militaire dirigé par le colonel Mamady Doumbouya. Pour lui, cette consultation constitutionnelle ne vise qu'à "confisquer la souveraineté du peuple au profit d'intérêts mafieux".
Une offensive politique contre la junte
Alpha Condé ne mâche pas ses mots pour décrire la situation guinéenne depuis son éviction. "Ces braqueurs en treillis, sans expérience de gouvernance, sans aucun sens du devoir patriotique ni de la responsabilité morale, ont plongé notre nation dans une situation catastrophique sans précédent", accuse-t-il. L'ancien président dresse un bilan sévère de près de 4 années de transition militaire.
Selon ses propos, la junte a "aggravé la misère économique, détruit le tissu social et isolé la Guinée sur la scène internationale". Alpha Condé évoque également les "nombreux soldats patriotes, fidèles à leur serment et à la Constitution " qui auraient été "froidement assassinés" lors du coup d'État du 5 septembre 2021. Ces accusations alimentent la polémique sur les conditions du renversement de son régime.
Selon ses propos, la junte a "aggravé la misère économique, détruit le tissu social et isolé la Guinée sur la scène internationale". Alpha Condé évoque également les "nombreux soldats patriotes, fidèles à leur serment et à la Constitution " qui auraient été "froidement assassinés" lors du coup d'État du 5 septembre 2021. Ces accusations alimentent la polémique sur les conditions du renversement de son régime.
Un appel à l'unité nationale
L'ex-président appelle les Guinéens à "rester unis, dignes et mobilisés contre la confiscation de notre souveraineté". Il réaffirme sa "ferme détermination à poursuivre la lutte, pour la restauration de l'ordre constitutionnel, interrompu le 5 septembre 2021". Alpha Condé termine son message par un vibrant "Vive la Guinée ! Vive la République !" signant toujours "Président de la République".
Cette sortie médiatique intervient à quelques jours du référendum constitutionnel organisé par la junte. Le texte proposé prévoit notamment un retour à un régime civil, mais les modalités et le calendrier de cette transition restent flous. Le colonel Doumbouya n'a toujours pas précisé s'il sera candidat à l'élection présidentielle qui devrait suivre l'adoption de la nouvelle Constitution.
Le référendum du 21 septembre cristallise les tensions politiques en Guinée. Plusieurs partis d'opposition ont déjà annoncé leur intention de boycotter le scrutin, rejoignant ainsi l'appel d'Alpha Condé. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a recensé plus de 5,4 millions d'électeurs inscrits sur les listes électorales pour cette consultation.
L'intervention d'Alpha Condé, première prise de parole publique depuis des mois, pourrait influencer la participation au référendum. Son parti, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), conserve une base militante importante dans certaines régions du pays.
Cette sortie médiatique intervient à quelques jours du référendum constitutionnel organisé par la junte. Le texte proposé prévoit notamment un retour à un régime civil, mais les modalités et le calendrier de cette transition restent flous. Le colonel Doumbouya n'a toujours pas précisé s'il sera candidat à l'élection présidentielle qui devrait suivre l'adoption de la nouvelle Constitution.
Le référendum du 21 septembre cristallise les tensions politiques en Guinée. Plusieurs partis d'opposition ont déjà annoncé leur intention de boycotter le scrutin, rejoignant ainsi l'appel d'Alpha Condé. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a recensé plus de 5,4 millions d'électeurs inscrits sur les listes électorales pour cette consultation.
L'intervention d'Alpha Condé, première prise de parole publique depuis des mois, pourrait influencer la participation au référendum. Son parti, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), conserve une base militante importante dans certaines régions du pays.