Attaques au Mali ce 1er juillet 2025 : Le groupe jihadiste JNIM frappe 7 positions des FAMa

Mardi 1 Juillet 2025

Le groupe jihadiste JNIM a lancé ce 1er juillet 2025 des attaques coordonnées contre sept positions militaires dans l'ouest du Mali, démontrant sa capacité opérationnelle.


Attaques au Mali ce 1er juillet 2025 © Crédit photo DR
Le groupe jihadiste JNIM a lancé ce 1er juillet 2025 des attaques contre des positions militaires dans l'ouest du Mali. Le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans a frappé simultanément sept positions des Forces armées maliennes. Niono, Molodo, Sandaré, Nioro du Sahel, Diboli, Gogui et Kayes ont été visées dans une opération d'une rare coordination. Cette offensive multiforme révèle un niveau de planification opérationnelle élevé de la part des assaillants.

L'État-Major Général des Armées a confirmé ces attaques dans un communiqué publié mardi. "Les situations sont suivies de très près et des informations plus détaillées seront fournies ultérieurement", précise l'EMGA. Ces assauts frappent des localités situées sur des axes stratégiques, notamment Diboli et Gogui, postes frontaliers avec le Sénégal, ainsi que Kayes, capitale régionale de l'ouest malien.

Le JNIM étend son emprise vers l'ouest

Cette offensive survient dans une zone sous tension depuis plusieurs mois, où le groupe affilié à al-Qaïda mène régulièrement des attaques contre les forces de sécurité. Ces dernières années, le JNIM a élargi son champ d'action au-delà du centre du Mali, ciblant désormais les régions occidentales.

L'expansion jihadiste s'accompagne d'incidents graves, dont l'enlèvement et l'assassinat d'un guide religieux sénégalais revendiqué par Amadou Kouffa, chef du front du Macina et numéro deux du JNIM. Ce crime "a profondément choqué des pans entiers de l'opinion publique au Sénégal et dans la sous-région", soulignent les observateurs locaux.

Coopération Mali-Sénégal mise à l'épreuve

Le 20 février 2025, Diboli avait justement abrité le lancement officiel des patrouilles conjointes entre le Mali et le Sénégal. Cette initiative bilatérale mobilise la Zone militaire N°4 et le Groupe d'action rapide de surveillance et d'intervention côté sénégalais, ainsi que les forces de sécurité maliennes.

"Autant les malfaiteurs se jouent de nos frontières, autant nos États doivent se donner la main pour coopérer dans toutes nos zones frontalières", avait souligné l'ancien Premier ministre malien Moussa Mara. Les patrouilles concentrent leurs efforts sur la surveillance des axes frontaliers, la sécurisation des villages et la collecte de renseignement sur une frontière de près de 700 kilomètres.

Défis sécuritaires transfrontaliers

Malgré le retrait du Mali de la Cédéao, la coopération militaire bilatérale reste active. Elle a été consolidée lors de la visite du ministre sénégalais de la Défense, Birame Diop, à Bamako en mars dernier. Les deux ministres ont réaffirmé leur volonté de maintenir des dispositifs conjoints face à la menace transfrontalière.

L'ampleur et la simultanéité des attaques du 1er juillet marquent une nouvelle étape dans la stratégie du JNIM. Le groupe cherche manifestement à démontrer sa capacité de nuisance dans une région considérée jusqu'à récemment comme périphérique du conflit malien.

Ces offensives coordonnées soulignent la nécessité urgente d'une montée en puissance de la coopération sécuritaire entre États riverains. La menace jihadiste, désormais bien installée dans l'ouest malien, impose une réponse adaptée à sa dimension transfrontalière et à sa capacité d'adaptation tactique croissante.

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Tags : Mali Sénégal
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