"Ceux qui vont contester les décisions du conseil constitutionnel vont tomber sous le coup de la loi" annonce Amadou Coulibaly

Mercredi 17 Septembre 2025

En Côte d’Ivoire, des partis politiques dénoncent les décisions du Conseil constitutionnel après le rejet de candidatures à la présidentielle de 2025. Le gouvernement s'est prononcé ce 17 septembre 2025 en Conseil des ministres.


"Ceux qui vont contester les décisions du conseil constitutionnel vont tomber sous le coup de la loi" annonce Amadou Coulibaly © Crédit photo DR
En Côte d’Ivoire, la tension politique s’accentue à l’approche de la présidentielle de 2025. Le Conseil constitutionnel a récemment validé certaines candidatures tout en rejetant d’autres, provoquant une vive contestation au sein de l’opposition. Interrogé à l’issue du Conseil des ministres du 17 septembre, le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, a été clair : « Les décisions du Conseil constitutionnel ne souffrent d’aucun recours. Les contester, c’est tomber sous le coup de la loi ».

Cette déclaration vise directement les partis qui, comme le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), affirment que l’élimination de leur leader, l’ex-président Laurent Gbagbo, relève d’une stratégie politique.

L’opposition dénonce une exclusion ciblée

Depuis lundi, des militants du PPA-CI multiplient les actions symboliques pour exprimer leur colère. Motions déposées en préfecture, appels à manifester, la mobilisation se veut pacifique mais déterminée. 

Le gouvernement, de son côté, rejette toute accusation d’intimidation. « Toutes ces personnes sont dans les mains de la justice. Elles seront jugées selon la loi », a insisté Amadou Coulibaly, balayant les critiques sur une instrumentalisation judiciaire.

Le débat sur le parrainage citoyen

Au cœur de la polémique se trouve également la question du parrainage citoyen exigé pour valider une candidature. Plusieurs candidats recalés estiment que ce dispositif a été introduit « pour éliminer certains concurrents ». Le gouvernement répond qu’il s’agit d’une mesure légale, connue de tous. « Ce n’est pas parce que vous n’avez pas été retenu que vous pouvez remettre en cause un texte auquel vous êtes vous-même soumis », a tranché le porte-parole.

Face aux contestations, certains partis de l’opposition envisagent d’organiser une manifestation d’ampleur avant la fin du mois de septembre. Un test grandeur nature pour évaluer la capacité de mobilisation des opposants, mais aussi la réaction des autorités.

Le climat reste tendu à quelques semaines de l’échéance électorale. Les décisions du Conseil constitutionnel apparaissent comme un point de non-retour pour l’exécutif, tandis que l’opposition cherche à maintenir la pression. Reste à savoir si les manifestations annoncées se dérouleront et si elles pourront infléchir un processus électoral déjà verrouillé sur le plan juridique.

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