Les reproches contre Sidiki Diabaté trouvent leurs racines dans une série d'incidents diplomatiques et artistiques entre le Mali et la Côte d'Ivoire. Selon Stoni, créateur digital ivoirien, l'annulation officielle pour "indisponibilité du stade" masque en réalité une grogne persistante alimentée par plusieurs épisodes marquants. "Cette décision apparaît comme la conséquence d'une grogne persistante, héritée de plusieurs épisodes qui ont laissé des traces", analyse l'influenceur.
Cette analyse intervient alors que le concert-hommage au président Alassane Ouattara prévu le 18 octobre 2025 vient d'être officiellement annulé. L'Office National des Sports a invoqué l'indisponibilité du stade Félix Houphouët-Boigny, mais Stoni pointe des raisons plus profondes liées aux tensions régionales et aux susceptibilités artistiques entre les deux pays voisins.
Cette analyse intervient alors que le concert-hommage au président Alassane Ouattara prévu le 18 octobre 2025 vient d'être officiellement annulé. L'Office National des Sports a invoqué l'indisponibilité du stade Félix Houphouët-Boigny, mais Stoni pointe des raisons plus profondes liées aux tensions régionales et aux susceptibilités artistiques entre les deux pays voisins.
L'épisode Didi B
La première source de tension remonte à septembre 2022, lorsque le rappeur ivoirien Didi B a vu son concert reporté à Bamako face aux protestations maliennes. "Pour beaucoup d'Ivoiriens, cet épisode a été vécu comme une humiliation : comment accepter qu'un artiste national soit empêché de chanter chez un voisin, pour des raisons politiques ?", souligne Stoni dans son analyse.
Cette affaire s'inscrivait dans le contexte de la crise diplomatique entre Abidjan et Bamako, les autorités maliennes reprochant à la Côte d'Ivoire son soutien aux sanctions de la CEDEAO. Le report du spectacle de Didi B avait alors cristallisé les tensions, créant un précédent qui nourrit encore aujourd'hui les rancœurs ivoiriennes.
Cette affaire s'inscrivait dans le contexte de la crise diplomatique entre Abidjan et Bamako, les autorités maliennes reprochant à la Côte d'Ivoire son soutien aux sanctions de la CEDEAO. Le report du spectacle de Didi B avait alors cristallisé les tensions, créant un précédent qui nourrit encore aujourd'hui les rancœurs ivoiriennes.
Salif Keïta victime du climat tendu
En novembre 2023, c'est au tour de la légende malienne Salif Keïta de subir la pression côté ivoirien. Son concert prévu au Palais de la Culture d'Abidjan a été reporté après des appels au boycott de jeunes militants. "Ces derniers lui reprochaient ses prises de position politiques au Mali, jugées hostiles à la Côte d'Ivoire", rappelle Stoni.
Cet incident a renforcé le sentiment que "les artistes maliens pouvaient être perçus comme instruments d'une diplomatie tendue". L'affaire Keïta a ainsi alimenté la méfiance d'une partie de l'opinion ivoirienne envers les artistes du Mali, créant un terreau défavorable pour les futures venues d'artistes maliens.
À ces tensions géopolitiques s'ajoutent les propres déclarations de Sidiki Diabaté. Une ancienne vidéo où l'artiste se disait "plus fort que les artistes ivoiriens" continue de nourrir les griefs. "Malgré ses excuses, certains n'ont jamais effacé cette impression de mépris", observe le créateur digital ivoirien.
L'annonce du concert-hommage à Ouattara a cristallisé toutes ces rancunes. "Pour certains Ivoiriens, l'idée qu'un artiste malien vienne célébrer un chef d'État ivoirien était incompréhensible, presque provocatrice, au vu des tensions passées", analyse Stoni. Cette initiative a même suscité des critiques au Mali, où des "vidéos et panels TikTok hostiles ont ressurgi", relançant la polémique de part et d'autre de la frontière.
Face à cette "ambiance électrique", les autorités ivoiriennes ont préféré éviter tout risque de troubles publics en refusant finalement l'usage du stade national.
Cet incident a renforcé le sentiment que "les artistes maliens pouvaient être perçus comme instruments d'une diplomatie tendue". L'affaire Keïta a ainsi alimenté la méfiance d'une partie de l'opinion ivoirienne envers les artistes du Mali, créant un terreau défavorable pour les futures venues d'artistes maliens.
À ces tensions géopolitiques s'ajoutent les propres déclarations de Sidiki Diabaté. Une ancienne vidéo où l'artiste se disait "plus fort que les artistes ivoiriens" continue de nourrir les griefs. "Malgré ses excuses, certains n'ont jamais effacé cette impression de mépris", observe le créateur digital ivoirien.
L'annonce du concert-hommage à Ouattara a cristallisé toutes ces rancunes. "Pour certains Ivoiriens, l'idée qu'un artiste malien vienne célébrer un chef d'État ivoirien était incompréhensible, presque provocatrice, au vu des tensions passées", analyse Stoni. Cette initiative a même suscité des critiques au Mali, où des "vidéos et panels TikTok hostiles ont ressurgi", relançant la polémique de part et d'autre de la frontière.
Face à cette "ambiance électrique", les autorités ivoiriennes ont préféré éviter tout risque de troubles publics en refusant finalement l'usage du stade national.