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Cybercriminalité en Côte d'Ivoire : La PLCC enregistre 12 000 plaintes en 2024

Mardi 10 Juin 2025

La PLCC de Côte d'Ivoire, sous la direction de Marcelin Dougba, enregistre plus de 12 000 plaintes en 2024 et insiste sur l'importance de la prévention.


Cybercriminalité en Côte d'Ivoire © Crédit photo DR
Cybercriminalité en Côte d'Ivoire © Crédit photo DR
La cybercriminalité devient une préoccupation croissante en Côte d'Ivoire, comme l’indique Marcelin Dougba, Commissaire de police et Chef de département de la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC). Dans un entretien récent, il révèle que “nous avons enregistré plus de 12 000 plaintes en 2024”, marquant une augmentation significative par rapport aux années précédentes. En 2022, la PLCC avait reçu plus de 6 000 plaintes, et ce chiffre a grimpé à plus de 8 000 en 2023. 

La PLCC fonctionne sous l'égide de l'Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d'Information (ANSSI). Créée pour lutter contre les infractions numériques, elle a pour mission de protéger les citoyens. Dougba précise que “la cybercriminalité est toute infraction pénale qui se commet par le biais d'un système d'information”. La plateforme collecte les plaintes des victimes, assiste les déposants et mène des enquêtes pour identifier les auteurs de ces délits.

Le commissaire ajoute que tout citoyen peut porter plainte directement aux locaux de la PLCC, y compris via des demandes de commissions rogatoires et d'entraides judiciaires. De plus, la PLCC s'auto-saisit pour des faits ayant un impact sur la société.

Au cœur de la stratégie

Marcelin Dougba souligne l'importance d'informer la population sur les dangers liés à la cybercriminalité, notamment la propagation des fake news. “On constate effectivement une montée des fake news, mais la PLCC veille”, précise-t-il. Des campagnes de sensibilisation sont organisées pour aider les citoyens à se protéger. 

La plateforme appelle à la prudence concernant la diffusion d'informations personnelles en ligne. Dougba avertit : “Il faut éviter de communiquer sur Internet ses données à caractère personnel, comme les mots de passe ou les coordonnées bancaires.” Pour prévenir les agressions, il conseille également de ne pas effectuer de paiements à des inconnus, même si ceux-ci semblent dignes de confiance.

Un avenir prometteur

Alors que la PLCC intensifie ses efforts pour faire face à la cybercriminalité, un défi persistant demeure : le suivi des enquêtes. Dougba rappelle que les enquêtes peuvent prendre du temps, et il est difficile de quantifier les affaires résolues dans un lapse de temps précis. Il déclare que “la PLCC suit toutes les affaires pour lesquelles elle est saisie”.

Malgré cela, la montée en puissance de la PLCC et l’accroissement du nombre de plaintes signalent un changement positif dans la prise de conscience des citoyens face aux risques numériques. Dougba conclut sur une note optimiste : “La cybercriminalité est une réalité, mais en adoptant des gestes simples et en appliquant des règles de bonne pratique en ligne, nous pouvons éviter d'être victimes.”

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