Des enseignants syndicalistes de Toulepleu sanctionnés après leur demande de prime © Crédit photo DR
Les mutations punitives d’enseignants reviennent dans l’actualité ivoirienne. À Toulepleu, onze militants syndicaux du primaire et du secondaire ont été éloignés de leur poste vers différentes villes du nord du pays. Une décision qui coïncide avec leurs revendications autour du versement d’une prime.
La mesure a suscité une vive réaction au sein du corps enseignant. Les syndicats dénoncent une stratégie visant à étouffer les voix contestataires, alors que le ministère de l’Éducation nationale met en avant son « dialogue social ».
La mesure a suscité une vive réaction au sein du corps enseignant. Les syndicats dénoncent une stratégie visant à étouffer les voix contestataires, alors que le ministère de l’Éducation nationale met en avant son « dialogue social ».
Une rentrée sous tension
Pour les enseignants concernés, la sanction tombe au pire moment : en pleine rentrée scolaire 2025-2026 en Côte d'Ivoire. Ces mutations concernent plusieurs responsables syndicaux, dont Yaoue Ouonanh Rémy, secrétaire général du MEDD, envoyé à Tingrela, ou encore Silué Kassinibin du Syres CI, redéployé à Bouna. Dix autres cadres syndicaux ont subi le même sort, éparpillés de Katiola à Ferkessédougou.
Pour Assalé Tiémoko, député-maire de Tiassalé, la méthode employée est une répression déguisée. Selon lui, il serait plus digne de reconnaître l’incapacité de l’État à payer une prime plutôt que d’organiser des rencontres sans issue et de sanctionner ensuite les contestataires.
Les syndicats, de leur côté, parlent d’un retour aux pratiques du parti unique, où les opposants étaient déplacés pour réduire leur influence. Ils y voient une atteinte à la liberté syndicale et au respect des personnels enseignants.
Pour Assalé Tiémoko, député-maire de Tiassalé, la méthode employée est une répression déguisée. Selon lui, il serait plus digne de reconnaître l’incapacité de l’État à payer une prime plutôt que d’organiser des rencontres sans issue et de sanctionner ensuite les contestataires.
Les syndicats, de leur côté, parlent d’un retour aux pratiques du parti unique, où les opposants étaient déplacés pour réduire leur influence. Ils y voient une atteinte à la liberté syndicale et au respect des personnels enseignants.
