La cybercriminalité frappe de plein fouet la Côte d'Ivoire. L'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI) a révélé des chiffres préoccupants lors de la tribune "Tout Savoir Sur" organisée mardi 15 juillet 2025 à Abidjan. Le lieutenant-colonel Aly Samassi, directeur du Pôle Technologie et Opérations, a annoncé l'enregistrement de 12 100 dossiers de cybercriminalité en 2024.
Ce bilan représente un préjudice financier colossal de 6,9 milliards FCFA pour les victimes. Une progression inquiétante qui traduit l'ampleur du phénomène dans le pays. "Les populations sont beaucoup plus pénétrées par l'outil informatique", explique le responsable de l'ANSSI pour justifier cette hausse.
Ce bilan représente un préjudice financier colossal de 6,9 milliards FCFA pour les victimes. Une progression inquiétante qui traduit l'ampleur du phénomène dans le pays. "Les populations sont beaucoup plus pénétrées par l'outil informatique", explique le responsable de l'ANSSI pour justifier cette hausse.
Une progression constante depuis 2022
Les statistiques révèlent une tendance à la hausse constante. En 2023, l'ANSSI avait enregistré 8 132 affaires contre 6 579 en 2022. "Il y a une hausse du nombre de plaintes sur ces trois années", confirme le lieutenant-colonel Samassi. Paradoxalement, le préjudice financier diminue : 9,2 milliards FCFA en 2023 et 6,3 milliards FCFA en 2022.
Cette évolution s'explique par une meilleure sensibilisation des populations aux risques cyber. Les victimes osent davantage porter plainte, même pour des préjudices moindres. L'accessibilité croissante des outils numériques expose également plus de citoyens aux tentatives d'escroquerie en ligne.
Cette évolution s'explique par une meilleure sensibilisation des populations aux risques cyber. Les victimes osent davantage porter plainte, même pour des préjudices moindres. L'accessibilité croissante des outils numériques expose également plus de citoyens aux tentatives d'escroquerie en ligne.
Les hommes, principales victimes
L'analyse des victimes révèle des disparités importantes. Les hommes représentent 60% du total des affaires mais seulement 21% du préjudice financier. Les femmes constituent 36% des dossiers pour 31% des pertes. "Les entreprises représentent 4% du nombre d'affaires et 48% du préjudice", précise le directeur du Pôle Technologie.
Cette répartition montre que les attaques contre les entreprises, bien que moins nombreuses, causent des dommages financiers considérables. Les cybercriminels ciblent prioritairement les structures économiques pour maximiser leurs gains. Les particuliers, plus nombreux à subir des attaques, perdent individuellement des montants plus faibles.
La législation ivoirienne prévoit des peines sévères pour lutter contre ce fléau. "Une personne reconnue coupable d'atteinte à la dignité humaine risque une peine d'emprisonnement de 6 mois à 5 ans", avertit le lieutenant-colonel Samassi. L'amende varie d'un million à six millions FCFA selon la gravité des faits.
Pour les atteintes à l'honneur et à l'image, l'Article 367 du code pénal et la loi n°2013-451 prévoient des sanctions plus lourdes. Les condamnations peuvent atteindre 1 à 5 ans d'emprisonnement et des amendes de cinq à dix millions FCFA. Les cybercriminels, âgés de 14 à 40 ans, sont majoritairement des hommes (70%) contre 30% de femmes.
Cette répartition montre que les attaques contre les entreprises, bien que moins nombreuses, causent des dommages financiers considérables. Les cybercriminels ciblent prioritairement les structures économiques pour maximiser leurs gains. Les particuliers, plus nombreux à subir des attaques, perdent individuellement des montants plus faibles.
La législation ivoirienne prévoit des peines sévères pour lutter contre ce fléau. "Une personne reconnue coupable d'atteinte à la dignité humaine risque une peine d'emprisonnement de 6 mois à 5 ans", avertit le lieutenant-colonel Samassi. L'amende varie d'un million à six millions FCFA selon la gravité des faits.
Pour les atteintes à l'honneur et à l'image, l'Article 367 du code pénal et la loi n°2013-451 prévoient des sanctions plus lourdes. Les condamnations peuvent atteindre 1 à 5 ans d'emprisonnement et des amendes de cinq à dix millions FCFA. Les cybercriminels, âgés de 14 à 40 ans, sont majoritairement des hommes (70%) contre 30% de femmes.