Garde à vue de Bredoumy Soumaila, le PDCI dénonce une "procédure illégale et arbitraire" © Crédit photo DR
Kouassi Bredoumy Traoré, député de la nation et cadre du PDCI-RDA, s'est présenté mercredi 26 novembre à 10h30 à la Préfecture de Police d'Abidjan. Rentré en Côte d'Ivoire deux jours plus tôt après plusieurs mois à l'étranger, le parlementaire répondait à une convocation officielle. Mais l'interrogatoire a rapidement tourné court. Après avoir exercé son droit au silence, Kouassi Bredoumy Traoré a été placé en garde à vue dans le cadre d'une procédure que le parquet qualifie de "flagrant délit".
Cette affaire intervient alors que l'Assemblée Nationale est en pleine session budgétaire. Le PDCI-RDA, parti auquel appartient le député, dénonce une procédure "illégale, arbitraire et politiquement dangereuse". Dans une déclaration publiée ce 27 novembre, YAPO Calice, secrétaire exécutif en chef du parti, affirme : "À aucun moment, ni le Groupe Parlementaire PDCI-RDA, ni le Bureau de l'Assemblée Nationale n'ont été consultés, encore moins saisis pour autoriser une quelconque poursuite judiciaire."
Cette affaire intervient alors que l'Assemblée Nationale est en pleine session budgétaire. Le PDCI-RDA, parti auquel appartient le député, dénonce une procédure "illégale, arbitraire et politiquement dangereuse". Dans une déclaration publiée ce 27 novembre, YAPO Calice, secrétaire exécutif en chef du parti, affirme : "À aucun moment, ni le Groupe Parlementaire PDCI-RDA, ni le Bureau de l'Assemblée Nationale n'ont été consultés, encore moins saisis pour autoriser une quelconque poursuite judiciaire."
L'immunité parlementaire au cœur du débat
La Constitution ivoirienne de 2016 protège les députés dans l'exercice de leurs fonctions. L'article 92 garantit l'immunité parlementaire, un principe démocratique fondamental. Or, selon le PDCI-RDA, aucune autorisation n'a été demandée avant d'engager cette procédure contre Kouassi Bredoumy Traoré. Le parti rappelle qu'il y a quelques semaines, un autre parlementaire, Jean Chrysostome Blessy, avait été empêché de quitter le territoire pour des soins médicaux, une situation également dénoncée comme une atteinte aux droits des élus.
"Le PDCI-RDA exige la libération immédiate et sans condition du Député Kouassi Bredoumy Traoré", martèle la déclaration officielle. Le parti va plus loin en réclamant "la libération de tous les prisonniers d'opinion et la fin des poursuites politiques injustifiées". Cette affaire s'inscrit dans un contexte politique tendu où l'opposition dénonce régulièrement des pressions. Le PDCI-RDA appelle les organisations de défense des droits humains à documenter "les abus et les exposer à la face du monde".
"Le PDCI-RDA exige la libération immédiate et sans condition du Député Kouassi Bredoumy Traoré", martèle la déclaration officielle. Le parti va plus loin en réclamant "la libération de tous les prisonniers d'opinion et la fin des poursuites politiques injustifiées". Cette affaire s'inscrit dans un contexte politique tendu où l'opposition dénonce régulièrement des pressions. Le PDCI-RDA appelle les organisations de défense des droits humains à documenter "les abus et les exposer à la face du monde".
Un appel solennel aux institutions
Le parti historique ivoirien ne cache pas son inquiétude face à ce qu'il qualifie de "dérive totalitaire". Dans son communiqué, le PDCI-RDA interpelle directement les députés de la nation : "Qu'ils mesurent la gravité de la violation de leur immunité parlementaire garantie par la Constitution et qu'ils la défendent, nonobstant leur appartenance politique." Un message qui s'adresse aussi bien à la majorité qu'à l'opposition.
L'appel s'étend aux Ivoiriens, invités à "refuser de s'habituer à cette dérive autoritaire" et à ne pas se résigner "à défendre leurs droits et libertés". Le PDCI-RDA sollicite également la CEDEAO, l'Union Africaine, l'ONU et les partenaires démocratiques pour qu'ils "s'emparent de cette situation préoccupante avant qu'elle ne crée un précédent dangereux". Le parti exprime son "soutien total et inébranlable" à Kouassi Bredoumy Traoré et à sa famille, tout en appelant ses militants à rester mobilisés.
Cette affaire révèle les tensions persistantes dans le paysage politique ivoirien. Entre respect des institutions et accusations de harcèlement, le placement en garde à vue de Kouassi Bredoumy Traoré pourrait bien devenir un nouveau point de friction entre le pouvoir et l'opposition. Les prochains jours diront si les autorités judiciaires donneront suite à cette procédure ou si la pression politique conduira à un dénouement rapide.
L'appel s'étend aux Ivoiriens, invités à "refuser de s'habituer à cette dérive autoritaire" et à ne pas se résigner "à défendre leurs droits et libertés". Le PDCI-RDA sollicite également la CEDEAO, l'Union Africaine, l'ONU et les partenaires démocratiques pour qu'ils "s'emparent de cette situation préoccupante avant qu'elle ne crée un précédent dangereux". Le parti exprime son "soutien total et inébranlable" à Kouassi Bredoumy Traoré et à sa famille, tout en appelant ses militants à rester mobilisés.
Cette affaire révèle les tensions persistantes dans le paysage politique ivoirien. Entre respect des institutions et accusations de harcèlement, le placement en garde à vue de Kouassi Bredoumy Traoré pourrait bien devenir un nouveau point de friction entre le pouvoir et l'opposition. Les prochains jours diront si les autorités judiciaires donneront suite à cette procédure ou si la pression politique conduira à un dénouement rapide.