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Interdiction des motos à Abidjan, Assalé Tiémoko monte au front : "Cette mesure condamne à la misère des jeunes entrepreneurs"

Samedi 6 Décembre 2025

Assalé Tiémoko a condamné ce samedi 6 décembre 2025 la décision du District d'Abidjan sur l'interdiction des motos à Abidjan et annonce un recours juridique.


Assalé Tiémoko monte au front contre l'interdiction des motos à Abidjan © Crédit photo DR
Assalé Tiémoko monte au front contre l'interdiction des motos à Abidjan © Crédit photo DR
Après l'annonce du District d'Abidjan d'interdire la circulation des motos et trois-roues sur les principales artères de la capitale économique, la classe politique commence à réagir. Assalé Tiemoko, député de la nation, a publié ce samedi 6 décembre 2025 un long communiqué dans lequel il dénonce fermement cette décision qu'il juge « injuste et inefficace ». Pour l'élu, cette interdiction condamne des milliers de jeunes à la précarité sans régler les véritables problèmes de la circulation abidjanaise.

La mesure, effective depuis le 8 septembre dernier selon le communiqué du District, touche une quinzaine d'axes routiers parmi lesquels le Boulevard Félix Houphouët-Boigny, le Boulevard de la République ou encore l'Avenue Robert Beugré Mambé. Les conducteurs de motos et tricycles pris en contravention verront leurs engins saisis et détruits, sans autres formalités. Une sanction radicale qui fait grincer des dents bien au-delà des rangs de l'opposition.

Un député qui défend les « victimes »

« Le député est le défenseur des intérêts du peuple qu'il représente ; il ne peut se muer en complice d'un gouvernement lorsque ses mesures portent atteinte aux intérêts du peuple », déclare Assalé Tiemoko dans son communiqué. L'élu pointe du doigt les conséquences économiques de l'interdiction des deux-roues à Abidjan pour les jeunes entrepreneurs qui vivent de la livraison, de la vente en ligne ou qui utilisent la moto pour contourner les embouteillages.

Le parlementaire reconnaît la volonté du gouvernement de « rétablir l'ordre routier et de réduire les accidents » impliquant ces engins. Mais il estime que cette interdiction pure et simple « revient à reconnaître l'échec des politiques de régulation et d'éducation routière ». Pour lui, d'autres solutions auraient dû être privilégiées : renforcement de la réglementation, construction de pistes cyclables, contrôle technique effectif.

Des incohérences pointées du doigt

Assalé Tiemoko ne s'arrête pas là. Il dénonce ce qu'il considère comme une approche à deux vitesses. « Pendant ce temps, des milliers de gbakas et des centaines de milliers d'autres véhicules roulent sans contrôle technique ; personne ne s'en inquiète véritablement », martèle le député. Ces minibus de transport collectif, parfois dans un état déplorable, circulent quotidiennement dans Abidjan sans faire l'objet de sanctions comparables.

L'élu va plus loin en évoquant des « cercueils ambulants » dont l'état vétuste provoquerait des décès et des pertes économiques considérables chaque année. Une situation qui, selon lui, devrait davantage préoccuper les autorités que l'interdiction des deux-roues à Abidjan. Cette comparaison fait écho aux préoccupations d'une partie de la population qui s'interroge sur les priorités du District en matière de sécurité routière.

Le député ne compte pas en rester aux mots. « Nous accompagnerons les victimes dans leur organisation pour rentrer en discussion avec le District d'Abidjan, aux fins d'obtenir la levée de cette mesure », promet Assalé Tiemoko. L'élu prévient qu'en cas d'échec des négociations, il saisira le Conseil d'État pour demander l'annulation de la décision.

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