
Jean Bonin s'interroge sur les divergences de traitement entre Gbagbo et Blé Goudé en Côte d'Ivoire © Crédit photo DR
Jean Bonin s’interroge sur le nouveau paysage politique en Côte d'Ivoire, en particulier sur la relation complexe entre Laurent Gbagbo et le RHDP (Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix). Après le retour de Gbagbo en Côte d'Ivoire, des questions persistent sur ses intentions et son niveau de collaboration avec le régime actuel. Quels sont donc les véritables enjeux de cette alliance, au-delà du simple spectacle politique ?
La récente victoire du RHDP au Conseil régional de Daloa a interpellé bon nombre d'observateurs. Mamadou Touré, représentant du RHDP, a remporté l'élection avec près de 10 points d'écart face à une coalition PDCI-PPA-CI, emmenée par Alphonse Djédjé Mady et Stéphane Kipré. Comment expliquer une telle performance dans un bastion qui semble hostile à ce parti ? “Cette victoire soulève des questions sur l’évolution des rapports de force locaux et les soutiens dont bénéficie le RHDP”, souligne Bonin.
La récente victoire du RHDP au Conseil régional de Daloa a interpellé bon nombre d'observateurs. Mamadou Touré, représentant du RHDP, a remporté l'élection avec près de 10 points d'écart face à une coalition PDCI-PPA-CI, emmenée par Alphonse Djédjé Mady et Stéphane Kipré. Comment expliquer une telle performance dans un bastion qui semble hostile à ce parti ? “Cette victoire soulève des questions sur l’évolution des rapports de force locaux et les soutiens dont bénéficie le RHDP”, souligne Bonin.
Amnisties : un traitement inégal ?
Une des préoccupations de Jean Bonin concerne le gel des comptes bancaires de Charles Blé Goudé. Bien qu’acquittés ensemble par la CPI, Gbagbo a vu son avoir libéré immédiatement après son retour, tandis que Blé Goudé continue de faire face à des restrictions. “Pourquoi cette différence de traitement ?”, s'interroge Bonin. Cette situation met en exergue les tensions internes au sein du PPA-CI, le parti de Gbagbo, et soulève des interrogations sur la loyauté du régime envers les anciens leaders politiques.
Jean Bonin remarque également l’inégalité dans le traitement des acteurs politiques. Simone Gbagbo et Koné Katinan ont bénéficié d’amnisties, et Laurent Gbagbo a été gracié. En revanche, Blé Goudé semble laissé pour compte. “Il y a un évident deux poids, deux mesures”, déclare Bonin. Ces décisions de justice et actions politiques semblent orientées, voire instrumentalisées pour maintenir un équilibre précaire dans le paysage politique ivoirien.
Jean Bonin remarque également l’inégalité dans le traitement des acteurs politiques. Simone Gbagbo et Koné Katinan ont bénéficié d’amnisties, et Laurent Gbagbo a été gracié. En revanche, Blé Goudé semble laissé pour compte. “Il y a un évident deux poids, deux mesures”, déclare Bonin. Ces décisions de justice et actions politiques semblent orientées, voire instrumentalisées pour maintenir un équilibre précaire dans le paysage politique ivoirien.
Lutte pour la légitimité politique
La situation politique se cristallise autour de la création de partis. Gbagbo a pu fonder le PPA-CI malgré la loi qui interdit cela aux personnes condamnées, tandis que Blé Goudé attend toujours le récépissé pour son parti, le COJEP. Cela soulève des préoccupations sur la transparence et l’équité des règles qui régissent la politique en Côte d'Ivoire. “Pourquoi cette disparité ?” s’interroge Bonin.
Sur le terrain, les réactions à l'égard des deux figures sont très différentes. Blé Goudé, soutenant la candidature d’un autre, évoque le dialogue, tandis que Gbagbo se positionne dans une posture plus militante, menaçant de mobiliser ses partisans. “C'est une lutte pour la légitimité qui se déroule sous nos yeux”, explique Bonin. Pourtant, il semble que Gbagbo bénéficie d’une liberté d'action que Blé Goudé ne possède pas.
Jean Bonin pose une dernière question qui suscite l'intérêt : “Le régime craint-il davantage Blé Goudé que Gbagbo ?” Les différences dans la manière dont chacun des deux leaders est traité par les autorités laissent présager des enjeux de pouvoir plus profonds que ce qui apparaît au premier abord. Si Blé Goudé est perçu comme une menace potentielle, cela pourrait expliquer les obstacles rencontrés dans son parcours politique.
Sur le terrain, les réactions à l'égard des deux figures sont très différentes. Blé Goudé, soutenant la candidature d’un autre, évoque le dialogue, tandis que Gbagbo se positionne dans une posture plus militante, menaçant de mobiliser ses partisans. “C'est une lutte pour la légitimité qui se déroule sous nos yeux”, explique Bonin. Pourtant, il semble que Gbagbo bénéficie d’une liberté d'action que Blé Goudé ne possède pas.
Jean Bonin pose une dernière question qui suscite l'intérêt : “Le régime craint-il davantage Blé Goudé que Gbagbo ?” Les différences dans la manière dont chacun des deux leaders est traité par les autorités laissent présager des enjeux de pouvoir plus profonds que ce qui apparaît au premier abord. Si Blé Goudé est perçu comme une menace potentielle, cela pourrait expliquer les obstacles rencontrés dans son parcours politique.