L'appel à l'apaisement des Évêques Catholiques de Côte d'Ivoire avant le scrutin du 25 octobre © Crédit photo DR
La Conférence des Évêques Catholiques de Côte d'Ivoire (CECCI) a publié ce vendredi 24 octobre un communiqué sans détour sur la situation du pays. « Hélas, nous qui espérions avoir été entendus, la situation du moment nous offre un tableau plutôt désolant », écrivent les prélats depuis Daloa. Des morts, des arrestations, des emprisonnements, des blessés : le bilan dressé par l'Église catholique intervient à quelques heures du scrutin présidentiel prévu le 25 octobre. Un message qui résonne comme un cri d'alarme.
Depuis janvier, les évêques multipliaient les appels à la raison. D'abord à Bondoukou lors de leur 126e Assemblée plénière, puis en mars avec une adresse intitulée « Pour une élection présidentielle juste, transparente, inclusive et apaisée », et enfin le 29 juillet dernier par une lettre pastorale. « Nous avons invité à la prière pour que le pouvoir et l'opposition fassent ce qu'il faut à travers des décisions et des actes forts pour sauver la nation ivoirienne », rappellent-ils. Mais force est de constater que leurs recommandations n'ont pas empêché les violences.
Depuis janvier, les évêques multipliaient les appels à la raison. D'abord à Bondoukou lors de leur 126e Assemblée plénière, puis en mars avec une adresse intitulée « Pour une élection présidentielle juste, transparente, inclusive et apaisée », et enfin le 29 juillet dernier par une lettre pastorale. « Nous avons invité à la prière pour que le pouvoir et l'opposition fassent ce qu'il faut à travers des décisions et des actes forts pour sauver la nation ivoirienne », rappellent-ils. Mais force est de constater que leurs recommandations n'ont pas empêché les violences.
Un tableau désolant selon les prélats
« Des morts sont déjà enregistrées, des arrestations, des emprisonnements, des blessés et de nombreux dégâts matériels constatés », détaille le communiqué. Les archevêques et évêques disent s'incliner « devant la mémoire des disparus » et exprimer leur « compassion aux familles éplorées ». Ils forment également des vœux de rétablissement pour les blessés et apportent leur réconfort aux prisonniers, en référence à l'Évangile : « J'étais malade et en prison et vous m'avez visité. »
La métaphore employée par l'Église est sans équivoque. « Le feu est allumé, le brasier est fumant. Jusqu'à quand cela va-t-il durer ? », interrogent les prélats. Une question qui traduit leur exaspération face à une situation qui se dégrade alors même qu'ils n'ont cessé d'alerter depuis le début de l'année. Pour eux, l'heure n'est plus aux discours mais à l'action immédiate.
La métaphore employée par l'Église est sans équivoque. « Le feu est allumé, le brasier est fumant. Jusqu'à quand cela va-t-il durer ? », interrogent les prélats. Une question qui traduit leur exaspération face à une situation qui se dégrade alors même qu'ils n'ont cessé d'alerter depuis le début de l'année. Pour eux, l'heure n'est plus aux discours mais à l'action immédiate.
Prière et jeûne comme seules armes
Face à la gravité de la situation, les évêques appellent à la mobilisation spirituelle. « Chers frères et sœurs, habitants de la Côte d'Ivoire, nous vous invitons instantanément à l'apaisement et au calme », écrivent-ils. Leur message se veut ferme mais empli d'espérance : « Écoutez la voix du Seigneur qui dit : en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. » Une citation de l'Évangile selon Jean (chapitre 15, verset 5) qui résume leur conviction profonde.
La CECCI va plus loin en lançant un appel concret à la prière et au jeûne. « Face à la gravité de la situation, combattons avec les armes de la prière et du jeûne », exhortent les prélats. Ils invitent tous les Ivoiriens à prolonger leur prière « pour la paix en Côte d'Ivoire ». « Que Dieu nous garde dans sa paix. Qu'il préserve notre pays de tout malheur. Que Dieu bénisse la Côte d'Ivoire », concluent-ils.
Ce communiqué daté du 24 octobre 2025 et signé depuis Daloa par l'ensemble des archevêques et évêques du pays constitue l'ultime appel de l'Église catholique avant le vote. Reste à savoir si ce message trouvera un écho auprès des acteurs politiques et des citoyens, alors que cinq candidats s'affrontent pour la magistrature suprême : Alassane Ouattara, Jean-Louis Billon, Simone Ehivet Gbagbo, Henriette Adjoua Lagou et Ahoua Don Mello.
La CECCI va plus loin en lançant un appel concret à la prière et au jeûne. « Face à la gravité de la situation, combattons avec les armes de la prière et du jeûne », exhortent les prélats. Ils invitent tous les Ivoiriens à prolonger leur prière « pour la paix en Côte d'Ivoire ». « Que Dieu nous garde dans sa paix. Qu'il préserve notre pays de tout malheur. Que Dieu bénisse la Côte d'Ivoire », concluent-ils.
Ce communiqué daté du 24 octobre 2025 et signé depuis Daloa par l'ensemble des archevêques et évêques du pays constitue l'ultime appel de l'Église catholique avant le vote. Reste à savoir si ce message trouvera un écho auprès des acteurs politiques et des citoyens, alors que cinq candidats s'affrontent pour la magistrature suprême : Alassane Ouattara, Jean-Louis Billon, Simone Ehivet Gbagbo, Henriette Adjoua Lagou et Ahoua Don Mello.