La CAP-Côte d'Ivoire claque la porte face à la CEI

Vendredi 20 Juin 2025

La CAP-Côte d'Ivoire a rejeté ce 20 juin 2025 la liste des coordonnateurs candidats de la CEI et dénonce l'absence de dialogue. L'opposition durcit le ton avant les élections.


La CAP-Côte d'Ivoire claque la porte face à la CEI © Crédit photo DR
La CAP-Côte d'Ivoire monte au créneau contre la Commission Électorale Indépendante. Dans une déclaration rendue publique le 20 juin 2025, la coalition de l'opposition refuse catégoriquement la liste des coordonnateurs candidats proposée par la CEI. Cette prise de position intervient dans un contexte électoral tendu, à quelques mois des échéances électorales.

Simone Ehivet Gbagbo, porte-parole de la coalition, dénonce un processus opaque. "La CAP-Côte d'Ivoire refuse la CEI dans sa forme actuelle, car elle n'a plus de crédibilité et de légitimité", martèle-t-elle dans le communiqué daté d'Abidjan. L'opposition politique ivoirienne durcit ainsi le ton face aux institutions électorales.

Un dialogue rompu depuis des mois

Les relations entre la CAP-Côte d'Ivoire et la CEI se sont considérablement dégradées depuis plusieurs mois. "La CEI campe sur ses positions puisqu'elle refuse tout dialogue", déplore la coalition dans sa déclaration. Cette rupture du dialogue politique inquiète les observateurs qui redoutent une escalade des tensions à l'approche des élections.

La coalition rappelle ses multiples tentatives de concertation restées sans suite. "Dans le souci d'aboutir à des élections inclusives crédibles, transparentes, justes et apaisées, elle interpelle la CEI depuis plusieurs mois", précise le document. Cette situation bloquée nourrit les craintes d'un processus électoral contesté.

L'opposition va plus loin en accusant la CEI d'être "devenue une caisse de résonance du pouvoir RHDP". Cette charge frontale témoigne de la polarisation politique actuelle en Côte d'Ivoire, où chaque camp se renvoie la responsabilité de la crise.

L'opposition interpelle la communauté internationale

Face à cette impasse, la CAP-Côte d'Ivoire élargit son offensive. "Elle interpelle la Communauté Nationale et Internationale, sur les dérives récurrentes du pouvoir RHDP", indique le communiqué. Cette stratégie d'internationalisation du conflit vise à faire pression sur le pouvoir en place.

La coalition promet d'utiliser "tous les moyens non-violents et démocratiques à sa disposition pour faire aboutir ses revendications". Cette précision sur les moyens d'action témoigne de la volonté de maintenir la contestation dans un cadre pacifique, malgré les tensions.

L'opposition appelle également le gouvernement à "ouvrir urgemment le dialogue politique en vue d'examiner les questions fondamentales relatives au droit, à la démocratie, au processus électoral". Cette demande de dialogue reste pour l'instant sans réponse des autorités.

La situation risque de se compliquer davantage avec l'approche des échéances électorales. Les partis politiques de l'opposition semblent déterminés à maintenir leur pression sur les institutions, réclamant des réformes du système électoral avant tout scrutin.

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