La Côte d'Ivoire et 35 pays sous ultimatum américain pour leurs passeports

Dimanche 15 Juin 2025

La Côte d'Ivoire fait partie des 36 nations qui ont reçu un ultimatum de 60 jours de l'administration Trump pour réformer leurs systèmes de passeports sous peine d'interdiction d'entrée aux États-Unis.


La Côte d'Ivoire et 35 pays sous ultimatum américain pour leurs passeports © Crédit photo DR
L'administration américaine a transmis vendredi dernier une notification officielle à 36 pays, incluant la Côte d'Ivoire, pour qu'ils modernisent immédiatement leurs procédures de délivrance de documents d'identité. Cette directive vise à renforcer les contrôles d'accès au territoire américain face aux risques sécuritaires identifiés.

Les autorités américaines reprochent à ces nations trois défaillances principales : des équipements de production obsolètes, des pratiques de corruption répandues et des procédures de naturalisation déficientes. Washington considère que ces lacunes créent des brèches exploitables par des individus malveillants.

Le délai accordé court jusqu'au 15 août 2025. Passé cette échéance, les ressortissants des pays non-conformes perdront leur droit d'entrée sur le sol américain, quel que soit le type de visa demandé.

36 nations réparties sur quatre continents

La liste comprend 21 pays africains : Angola, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Cap-Vert, République démocratique du Congo, Djibouti, Égypte, Éthiopie, Gabon, Gambie, Ghana, Côte d'Ivoire, Liberia, Malawi, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal, Soudan du Sud, Tanzanie, Ouganda, Zambie et Zimbabwe.

S'ajoutent six États caribéens : Antigua-et-Barbuda, Dominique, Saint-Christophe-et-Niévès, Sainte-Lucie, Saint-Thomas-et-Prince. L'Asie et le Pacifique comptent huit pays visés : Bhoutan, Cambodge, Kirghizistan, Tonga, Tuvalu, Vanuatu, tandis que la Syrie représente le Moyen-Orient.

Cette géographie révèle une stratégie ciblée sur des régions considérées comme instables ou peu coopératives par Washington.

Les conséquences d'un échec de conformité

À partir du 16 août, les ressortissants des pays récalcitrants verront leurs demandes de visa systématiquement refusées. Cette interdiction s'appliquera aux visas touristiques, d'affaires, d'études et de regroupement familial.

Les passeports déjà émis par ces nations perdront leur validité pour voyager vers les États-Unis. Seuls les détenteurs de passeports conformes aux nouvelles normes pourront maintenir leurs droits d'accès.

Washington propose toutefois un mécanisme d'accompagnement. Les pays acceptant de recevoir des personnes expulsées des États-Unis, dont la nationalité reste indéterminée, bénéficieront d'une aide financière américaine. Ces fonds couvriront les frais d'hébergement temporaire pendant l'identification du pays d'origine réel.

Cette politique reflète l'approche sécuritaire renforcée de l'administration Trump face aux questions migratoires. Les 36 pays concernés doivent maintenant arbitrer entre des réformes coûteuses et rapides ou une dégradation de leurs relations avec la première puissance mondiale.

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