Législatives 2025, Assalé Tiémoko fait la "lumière sur un braquage électoral à Tiassalé"

Assalé Tiémoko ne compte pas laisser passer ce qu'il qualifie de « braquage électoral ». Battu officiellement aux législatives de Tiassalé par Alpha Sanogo Dramane, le député sortant a annoncé ce lundi 29 décembre sur Facebook qu'il tiendra un point de presse ce mardi pour dévoiler « les preuves du vol électoral orchestré » dans sa circonscription. L'ancien journaliste, qui a perdu son siège à l'Assemblée nationale, refuse de s'incliner et promet de « se battre jusqu'au bout contre cette forfaiture ».

Les résultats proclamés par la Commission Électorale Indépendante donnent pourtant Alpha Sanogo vainqueur avec 8 557 voix (52,42 %), contre 7 489 voix (45,88 %) pour Assalé Tiémoko. Sur 39 362 inscrits dans les 123 bureaux de vote, 16 841 électeurs se sont déplacés, soit un taux de participation de 42,78 %. Mais pour le président de l'ADCI, ces chiffres ne reflètent pas la réalité du scrutin. Il affirme détenir des procès-verbaux qui le donnent vainqueur avec 1 356 voix d'avance.

Dans son message publié sur les réseaux sociaux, Assalé Tiémoko entre dans les détails. « La compilation de tous les PV issus des dépouillements publics dans les bureaux de vote me donne vainqueur avec 1 356 voix d'écart », écrit-il. Le député sortant affirme que les documents qu'il a collectés sur le terrain contredisent frontalement les résultats annoncés par la CEI. Pour lui, quelque chose s'est joué entre les bureaux de vote et la proclamation finale.

Plus grave encore, il évoque des « PV d'origine inconnue qui ont permis de renverser le résultat à la CEI ». Ces documents, la commission aurait refusé de lui en fournir copie. Assalé Tiémoko pointe également des procès-verbaux de Morokro qui lui attribuent « plus de 1 600 voix supplémentaires » qu'il ne reconnaît pas. « Il ne peut pas y avoir deux PV différents dans un bureau de vote », martèle-t-il. Le message est clair : des manipulations auraient eu lieu quelque part dans la chaîne de remontée des résultats.

Assalé Tiémoko ne s'arrête pas à la contestation. Il annonce qu'il portera plainte au pénal contre Balamine Diakité, le président local de la CEI. Le motif : « faux et usage de faux ». L'élu sortant veut que ce responsable produise « copies des PV d'origine inconnue » utilisés selon lui pour inverser le résultat. Cette offensive judiciaire vise à obtenir la transparence totale sur les documents ayant servi à proclamer Alpha Sanogo vainqueur.

Dans son texte, Assalé Tiémoko interpelle directement son adversaire. « Le candidat du RHDP sait qu'il n'a pas gagné cette élection ; les PV sortis des urnes qu'il détient le donnent perdant, et il le sait », écrit-il. Une accusation frontale qui laisse entendre que même le camp d'en face serait conscient de l'irrégularité du scrutin. Pour l'instant, ni Alpha Sanogo ni la CEI n'ont réagi publiquement à ces accusations.