Nouveau code de l'assainissement en Côte d'Ivoire : des sanctions prévues jusqu’à 2 millions FCFA

Lundi 29 Septembre 2025

Le ministre Bouaké Fofana annonce que toute obstruction ou dégradation d’ouvrages d’assainissement en Côte d’Ivoire expose à des peines et amendes.


Nouveau code de l'assainissement en Côte d'Ivoire © Crédit photo DR
Le gouvernement ivoirien veut serrer la vis face aux comportements inciviques. Le ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité, Bouaké Fofana, a rappelé que le nouveau Code de l’assainissement est désormais en vigueur. Celui-ci prévoit des sanctions administratives, pénales et pécuniaires contre toute personne qui endommage ou obstrue les réseaux de drainage.

« Aujourd’hui, celui qui obstrue un ouvrage d’assainissement encourt des peines d’emprisonnement et des amendes allant jusqu’à 2 millions de FCFA », a-t-il précisé.

Au cours de son intervention, le ministre a aussi évoqué la situation de l’eau potable. Selon lui, 80 % de la population ivoirienne bénéficie d’un accès via l’hydraulique urbaine, villageoise améliorée et les pompes à motricité humaine. Mais il nuance : « Ceux qui ont un service sécurisé avec un robinet à domicile représentent environ 41 % ».

Certains quartiers d’Abidjan souffrent encore de coupures ou de faibles pressions. Le ministre promet des chantiers de stockage et de distribution pour une amélioration d’ici deux à trois ans.

Un enjeu de santé publique

Le Code de l’assainissement, adopté conjointement avec le ministère de la Santé, répond à une préoccupation sanitaire. « La salubrité est devenue un sujet central pour la santé publique », a insisté Bouaké Fofana. L’État mise sur la sensibilisation des populations, appuyée par des campagnes multilingues et par l’implication de leaders religieux.

Le ministre se félicite que la dernière saison de pluie ait causé moins de dégâts et de pertes humaines qu’auparavant. Pour lui, c’est la preuve que les campagnes de prévention portent déjà leurs fruits.

En toile de fond, le gouvernement d’Alassane Ouattara place l’eau, l’assainissement et la salubrité au rang de priorités nationales. « Le tarif de l’eau n’a pas changé depuis 2004 car l’État subventionne ce service », rappelle Bouaké Fofana. Avant de conclure par un appel direct : « Ce qui est attendu des populations, c’est le respect strict des ouvrages et des gestes responsables au quotidien ».

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