Nouvelles lois en médecine et pharmacie en Côte d'Ivoire : Les réformes à retenir

Vendredi 6 Juin 2025

Les nouvelles lois relatives à la médecine et à la pharmacie en Côte d'Ivoire adoptées le 5 juin 2025 renforcent la déontologie et ouvrent l'accès aux professionnels de la sous-région.


Nouvelles lois en médecine et pharmacie en Côte d'Ivoire © Crédit photo DR
Les nouvelles lois en médecine et pharmacie en Côte d’Ivoire sont l’aboutissement d’un processus important pour moderniser le système sanitaire national. Le Ministre de la Santé, Pierre N'gou DIMBA, a obtenu, le 5 juin 2025, l’approbation unanime de trois projets de lois par le Sénat. Ces réformes visent à améliorer la qualité des soins et à renforcer la sécurité des patients, tout en facilitant l’accès à la profession pour les acteurs de la région.

Ces réformes surviennent dans un contexte où la Côte d'Ivoire souhaite s'aligner sur les standards de la CEDEAO. En intégrant les nouvelles technologies dans le cadre légal de la médecine, le pays avance vers un système de santé moderne et accessible. Les décisions prises au Sénat affirment un désir de transformer et d’optimiser le paysage médical ivoirien, notamment par un cadre déontologique renouvelé et l'élargissement des droits d'accès à la profession.

Un cadre déontologique modernisé

Le premier projet de loi introduit une nouvelle approche sur la déontologie médicale. Cette mise à jour vise à harmoniser les pratiques médicales avec les normes de la CEDEAO. En intégrant les avancées technologiques, la loi garantit une meilleure protection des patients et une prestation de soins de qualité. Selon Dimba, "ce cadre déontologique est essentiel pour assurer la sécurité des patients dans un monde en constante évolution technologique."
 
L’adoption de ce cadre légal moderne sert également à renforcer la confiance des citoyens. Les professionnels de la santé seront maintenant mieux encadrés pour utiliser les nouvelles technologies, ce qui est fondamental pour optimiser les services. Par exemple, la télémédecine, de plus en plus présente, sera dorénavant réglementée, offrant ainsi aux patients des soins adaptés et accessibles, quel que soit leur lieu de résidence.

Ouverture de la pharmacie à la sous-région

Une des réformes significatives est la modification des articles de la loi de 2015 qui régissaient la profession pharmaceutique. En levant les restrictions de nationalité, la loi permet désormais aux Ivoiriens et aux ressortissants de l'espace UEMOA d'exercer la pharmacie en Côte d'Ivoire. Cette évolution encourage la coopération régionale et renforce le cadre réglementaire en matière de santé.
  
Pour les pharmaciens des pays non-UEMOA, la loi établit un principe de réciprocité qui facilite leur intégration sur le marché ivoirien. Cela témoigne d’une volonté d’ouverture qui pourrait avoir des répercussions positives sur la disponibilité et la diversité des soins médicaux dans le pays. 
 
Le troisième projet de loi modifie l'article de la loi sur l'Ordre national des pharmaciens. Désormais, l’adhésion à cet Ordre est ouverte aux ressortissants de l'UEMOA, élargissant ainsi les possibilités de collaboration entre professionnels de santé de la sous-région. Ce geste symbolique affirme l’engagement du gouvernement à promouvoir une santé plus intégrée au sein de la région ouest-africaine.

Les réformes annoncées par le gouvernement ivoirien sont une preuve de l'engagement à améliorer le système de santé du pays. En modernisant les lois sur la médecine et la pharmacie, la Côte d'Ivoire avance vers un avenir où la sécurité des patients, la qualité des soins et l’intégration régionale sont au cœur des priorités.

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