Nuisances sonores en Côte d'Ivoire : le gouvernement hausse le ton

Lundi 29 Décembre 2025

Les bruits de voisinage envahissent les quartiers ivoiriens. Le gouvernement riposte avec des amendes allant jusqu'à 500 000 francs CFA et déploie sa Brigade.


Nuisances sonores en Côte d'Ivoire © Crédit photo DR
Les habitants de Cocody, Yopougon ou Treichville connaissent bien le problème. Un maquis qui diffuse sa musique à fond jusqu'à 3 heures du matin, une église dont les prières résonnent dans tout le quartier dès l'aube, un atelier qui fait vrombir ses machines toute la journée. Les nuisances sonores sont devenues le cauchemar quotidien de milliers d'Ivoiriens.

« Le bruit excessif nuit à notre santé et à notre bien-être collectif. Respectons le droit de chacun à un environnement sonore paisible », martèle le ministère de l'Hydraulique, de l'Assainissement et de la Salubrité dans ses campagnes. Un appel qui peine à se traduire dans les faits. Les plaintes s'accumulent dans les bureaux de la Brigade de l'assainissement et de la salubrité.

Des règles précises

Le cadre légal existe pourtant. Le décret n°2016-791 du 12 octobre 2016 fixe les règles : aucun bruit, « par sa durée, sa répétition ou son intensité », ne doit troubler la tranquillité du voisinage. Le code de l'hygiène et de la salubrité de novembre 2023 interdit toute activité bruyante près des écoles, hôpitaux, lieux de culte ou zones résidentielles.

Les contrevenants risquent de 1 000 à 10 000 francs CFA pour les nuisances diurnes, de 10 000 à 50 000 francs la nuit. Le code de l'environnement prévoit des amendes encore plus salées : entre 50 000 et 500 000 francs CFA.

Maquis, églises et usines pointés du doigt

Les plaintes visent trois types d'établissements. D'abord, les débits de boissons et maquis, champions des décibels excessifs. Ensuite, les lieux de culte qui ne lésinent pas sur les watts. Enfin, les usines et ateliers d'artisans dont le vacarme empoisonne les riverains. Les statistiques de fin 2022 placent Cocody en tête des communes les plus bruyantes d'Abidjan, suivie de Yopougon, Treichville, Marcory, Koumassi et Port-Bouët.

Pour faire respecter la loi, le gouvernement mise sur la Brigade de l'assainissement et de la salubrité. Les plaintes peuvent être déposées à son siège des Deux Plateaux, mais aussi dans les commissariats et mairies. Après Abidjan, la BAS s'est déployée à Man, San Pedro, Daloa, Bouaké, Korhogo et Yamoussoukro.

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