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Parrainage électoral en Côte d'Ivoire : Vincent Toh Bi dénonce le "bricolage" de la CEI

Mardi 24 Juin 2025

Le candidat à la présidentielle 2025, Vincent Toh Bi, fustige le système de parrainage électoral en Côte d'Ivoire mis en place par la Commission Électorale Indépendante, réclamant une transparence totale.


Parrainage électoral : Vincent Toh Bi dénonce le "bricolage" de la CEI © Crédit photo DR
Parrainage électoral : Vincent Toh Bi dénonce le "bricolage" de la CEI © Crédit photo DR
Vincent Toh Bi Irié, ancien préfet d'Abidjan et candidat déclaré à la présidentielle 2025, sort de sa réserve avec une charge virulente contre le système de parrainage électoral. Dans une déclaration publique, l'homme politique n'y va pas par quatre chemins : "NON ! CELA NE RESSEMBLE PAS À UNE ELECTION !"

Sa colère vise directement la complexité technique du dispositif mis en place par la Commission Électorale Indépendante. "Comment peut-on ériger autant d'obstacles technologiques, scientifiques, humains, logistiques, juridiques et politiques dans une compétition électorale, qui par essence, doit être ouverte ?", s'interroge-t-il avec véhémence. Pour le candidat, cette sophistication cache en réalité une volonté d'exclure certains prétendants à la magistrature suprême.

Un appel à la transparence médiatique

Face à ce qu'il considère comme une opacité inacceptable, Vincent Toh Bi Irié interpelle directement les médias ivoiriens. Il demande à "7INFO, NCI, VOXAFRICA, REFLET TV, LIFE TV, ABIIDJANTNET, INFODROME, ADN, de choisir des journalistes réellement indépendants" pour organiser des émissions spéciales sur le sujet.

Son objectif affiché : contraindre la CEI à expliquer publiquement, "appareils à l'appui", le fonctionnement exact du système de parrainage. "Les élections, c'est la transparence vis-à-vis du peuple", martèle l'ancien préfet, qui voit dans cette démarche le seul moyen de "fermer ce débat une fois pour toutes".

Les dangers d'une élection fermée

L'ancien haut fonctionnaire ne cache pas ses inquiétudes sur les conséquences de cette situation. "C'est comme si la Côte d'Ivoire était le premier pays à organiser des élections sur la planète terre", ironise-t-il, pointant du doigt l'absence de phase pilote pour tester ce système inédit.

Plus grave encore, Vincent Toh Bi Irié redoute que ces dysfonctionnements ne dégénèrent : "Nous, nous anticipons les problèmes, avant qu'ils ne deviennent de nouveaux conflits nationaux, dans un pays qui ne semble pas aimer quand la vie est tranquille et paisible." Une allusion transparente aux crises post-électorales qui ont marqué l'histoire récente du pays.

Un plaidoyer pour la vraie démocratie

Au-delà de la technique, c'est un plaidoyer pour l'ouverture démocratique que livre le candidat. "Jouons le jeu de la vraie démocratie pour une fois au moins", lance-t-il, questionnant les motivations réelles de cette complexification : "De quoi a-t-on aussi peur pour fermer toutes les portes d'une vraie compétition électorale ?"

Vincent Toh Bi Irié pointe également du doigt la partialité qui gangrène le débat public ivoirien : "En Côte d'Ivoire, notre sensibilité à l'injustice et à l'iniquité dépend de notre bord politique. Et cela est tellement dommage pour notre esprit, pour notre humanité et pour notre Intellect."

Cette sortie fracassante de l'ancien préfet d'Abidjan intervient dans un contexte où plusieurs candidats potentiels s'interrogent sur leur capacité à réunir les parrainages nécessaires dans les délais impartis. Elle témoigne des tensions croissantes autour de l'organisation de la présidentielle 2025, où chaque détail technique devient un enjeu politique.

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