Sur la NCI, Blé Goudé accuse Nady Bamba de bloquer Gbagbo © Crédit photo DR
Trois ans de silence viennent de voler en éclats. Invité de l'émission La Quotidienne sur la chaîne ivoirienne NCI, le président du COJEP Charles Blé Goudé a livré un témoignage explosif sur sa rupture avec Laurent Gbagbo. Face aux caméras, l'ancien leader de la Jeunesse patriotique a pointé du doigt Nady Bamba, l'épouse actuelle de son ancien mentor.
Les accusations sont d'une gravité rare dans le paysage politique ivoirien. Blé Goudé affirme qu'en pleine nuit, à La Haye, son ancien directeur de cabinet Diaby Youssouf lui a transmis un message glaçant de la part de Nady Bamba. « Tant que je suis en vie, il ne verra plus jamais Laurent Gbagbo de ses yeux », aurait-elle déclaré. Plus troublant encore, elle aurait ajouté selon lui : « Tôt ou tard, j'aurai sa peau. »
Les accusations sont d'une gravité rare dans le paysage politique ivoirien. Blé Goudé affirme qu'en pleine nuit, à La Haye, son ancien directeur de cabinet Diaby Youssouf lui a transmis un message glaçant de la part de Nady Bamba. « Tant que je suis en vie, il ne verra plus jamais Laurent Gbagbo de ses yeux », aurait-elle déclaré. Plus troublant encore, elle aurait ajouté selon lui : « Tôt ou tard, j'aurai sa peau. »
L'épisode Guillaume Soro refait surface
Blé Goudé remonte jusqu'en 2009 pour illustrer ce qu'il présente comme une constante ingérence. Après avoir réclamé le désarmement de Guillaume Soro, alors Premier ministre, il est convoqué chez Nady Bamba. « Je me retrouve entre le Premier ministre et le Chef de l'État. La dame prend la parole et dit : Blé, présente tes excuses à Guillaume Soro », raconte-t-il. Face au couple présidentiel, il se met à genoux et demande pardon.
« Les armes ont tourné en 2011. C'était contre qui ? Contre les Ivoiriens. Le président Gbagbo a été arrêté », lance-t-il avec amertume. Pour l'ancien bras droit de Gbagbo, cette scène illustre un schéma qui se répète : une femme qui dicte, des militants divisés, une gauche affaiblie.
« Les armes ont tourné en 2011. C'était contre qui ? Contre les Ivoiriens. Le président Gbagbo a été arrêté », lance-t-il avec amertume. Pour l'ancien bras droit de Gbagbo, cette scène illustre un schéma qui se répète : une femme qui dicte, des militants divisés, une gauche affaiblie.
« Je demande pardon au président Gbagbo »
Malgré la violence de ses accusations, Blé Goudé multiplie les appels à la réconciliation. « Je demande pardon au président Gbagbo si je l'ai choqué. Je ne sais pas ce que j'ai fait, mais je pense que je peux encore lui apporter beaucoup », affirme le président du COJEP. Il assure avoir tenté toutes les médiations possibles : le pasteur Dion, le professeur Hubert Oulaye, les chefs coutumiers de Gagnoa.
« Ma place n'est pas ailleurs. Ma place, c'est parmi les pro-Gbagbo. C'est ma famille », insiste-t-il. Pourtant, ses déclarations à La Quotidienne risquent de creuser encore le fossé au sein de la gauche ivoirienne. Au PPACI, le parti de Laurent Gbagbo, on n'a pas tardé à réagir par la voix de Demba Traoré, cité dans l'émission et visé par les accusations de Blé Goudé.
L'ancien prisonnier de la CPI, qui n'a bénéficié ni de grâce ni d'amnistie contrairement aux autres accusés, se dit victime d'un « programme » visant à l'écarter définitivement. « Des gens abusent de lui. Les gens utilisent son nom », affirme-t-il au sujet de Laurent Gbagbo. Reste à savoir si ces révélations permettront la réconciliation espérée ou achèveront de diviser une opposition ivoirienne déjà fragmentée.
« Ma place n'est pas ailleurs. Ma place, c'est parmi les pro-Gbagbo. C'est ma famille », insiste-t-il. Pourtant, ses déclarations à La Quotidienne risquent de creuser encore le fossé au sein de la gauche ivoirienne. Au PPACI, le parti de Laurent Gbagbo, on n'a pas tardé à réagir par la voix de Demba Traoré, cité dans l'émission et visé par les accusations de Blé Goudé.
L'ancien prisonnier de la CPI, qui n'a bénéficié ni de grâce ni d'amnistie contrairement aux autres accusés, se dit victime d'un « programme » visant à l'écarter définitivement. « Des gens abusent de lui. Les gens utilisent son nom », affirme-t-il au sujet de Laurent Gbagbo. Reste à savoir si ces révélations permettront la réconciliation espérée ou achèveront de diviser une opposition ivoirienne déjà fragmentée.