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Tidjane Thiam absent de la liste électorale définitive 2025

Mercredi 4 Juin 2025

Tidjane Thiam, leader du PDCI, a été radié de la liste électorale définitive pour la présidentielle de 2025, une décision contestée auprès de l'ONU.


Tidjane Thiam absent de la liste électorale définitive 2025 © Crédit photo DR
Tidjane Thiam absent de la liste électorale définitive 2025 © Crédit photo DR
Tidjane Thiam, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), est officiellement exclu de la liste électorale définitive pour la présidentielle d’octobre 2025. Cette radiation, causée par une décision de justice datant d'avril 2025, suscite de vives réactions au sein de l'opinion publique et des acteurs politiques.

La décision judiciaire, affirmant que Tidjane Thiam a perdu sa nationalité ivoirienne en 1987 lors de l’acquisition de la nationalité française, a été reçue comme une attaque frontale contre la légitimité politique de Thiam. Le PDCI a d’ores et déjà réagi en saisissant le Comité des Droits de l’Homme des Nations Unies. 

Un climat politique tendu

L’exclusion de Tidjane Thiam s’inscrit dans un climat politique déjà très tendu. Lors d’une conférence de presse donnée le 3 juin 2025, Simone Gbagbo, porte-parole du CAP-CI, a exprimé son désaccord avec la Commission Électorale Indépendante (CEI), qualifiant la décision de la liste électorale d'inacceptable. "Les élections doivent se faire dans des conditions révisées ensemble," a-t-elle déclaré. Elle a insisté sur l’importance d’un dialogue inclusif entre le gouvernement et l’opposition pour garantir la transparence du processus électoral.

L’annonce de la liste électorale définitive a eu lieu le 2 juin et comprend 8 727 431 électeurs. Toutefois, l’accueil de cette nouvelle n’a pas été unanime. Les chiffres, bien que signalés comme fiables par la CEI, sont contestés par l'opposition qui évoque des anomalies persistantes dans les listes préliminaires.

Mobilisation et réactions populaires

La réaction de la base du PDCI ne s’est pas fait attendre. Le parti de Thiam a anticipé les choses pour saisir l'ONU. De nombreux partisans ont rejoint ce mouvement, déterminés à faire entendre leur voix.

Simone Gbagbo souligne également que des conditions doivent être remplies pour assurer une élection équitable. "Nous ne pouvons pas accepter cette situation qui ne fait qu'accroître les tensions," a-t-elle déclaré. Le climat politique se détériore alors que la CEI s'apprête à entrer dans la phase de collecte des parrainages pour les candidats à la fin juin, avec des échéances importants à venir, dont le dépôt des candidatures prévu pour le 26 juillet 2025.

Les derniers jours ont donc été marqués par un sentiment d'urgence et d'inquiétude parmi les électeurs, qui craignent une répétition des tensions observées lors des précédentes élections. Le maintien d’un dialogue constructif entre le gouvernement et l’opposition semble plus que jamais nécessaire pour favoriser un climat propice à des élections apaisées.

En innovant le cadre électoral, Ibrahime Koulibaly-Kuibiert, président de la CEI, s'efforce de rassurer les différentes parties. Pourtant, les récentes controverses sur la liste électorale suggèrent que de nombreuses questions demeurent sans réponse. Dans ce contexte délicat, les mois à venir seront déterminants pour l'avenir politique de la Côte d'Ivoire, alors que l’angoisse d'une fragmentation apparaît comme une ombre plane sur les élections à venir.

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