Tidjane Thiam : sa déclaration après sa réélection le 14 mai, "il nous reste une grosse bataille" © Crédit photo DR
La déclaration de Tidjane Thiam après sa réélection à la présidence du PDCI constitue un message politique fort, adressé aux militants et à l'opinion publique ivoirienne le 14 mai 2025. Dans cette allocution vidéo diffusée depuis l'Europe, le leader réaffirme sa détermination : « Ce qui m'importe, c'est de ramener le parti au pouvoir et aucune diffamation ne va me détourner de l'objectif ». Ses propos interviennent au lendemain d'un congrès extraordinaire convoqué en urgence.
Cette réélection survient dans un contexte particulier, puisque Tidjane Thiam avait démissionné de la présidence le 11 mai 2025 pour anticiper un verdict judiciaire attendu le 15 mai. La contestation de sa nationalité ivoirienne lors de sa première élection en décembre 2023 constitue le cœur du litige. Malgré ces turbulences, le soutien des militants s'est exprimé massivement avec 99,7% des suffrages en sa faveur.
Cette réélection survient dans un contexte particulier, puisque Tidjane Thiam avait démissionné de la présidence le 11 mai 2025 pour anticiper un verdict judiciaire attendu le 15 mai. La contestation de sa nationalité ivoirienne lors de sa première élection en décembre 2023 constitue le cœur du litige. Malgré ces turbulences, le soutien des militants s'est exprimé massivement avec 99,7% des suffrages en sa faveur.
Un plébiscite et une bataille judiciaire
Le congrès extraordinaire a confirmé la solide assise de Tidjane Thiam au sein du parti. Sur 5 622 inscrits, 5 211 ont participé au vote (92,59% de participation), et il a recueilli 5 190 voix sur 5 202 suffrages valablement exprimés. Face à ce résultat, il s'est dit « ému » et a remercié les militants pour « un grand acte de confiance ». Cette mobilisation rapide, organisée en 72 heures, témoigne de la capacité de réaction du parti face à l'adversité.
La procédure judiciaire qui a motivé cette réélection repose sur une plainte de Valérie Yapo, contestant la nationalité ivoirienne de Tidjane Thiam lors de son élection précédente. « On verra bien ce que la justice dira demain, puisqu'il y a une audience le 15 mai 2025. Aujourd'hui, on a évacué un sujet judiciaire puisqu'on disait qu'on avait trompé le PDCI sur ma nationalité », a-t-il précisé. La justice avait ordonné en avril 2025 la radiation de son nom de la liste électorale, s'appuyant sur le fait qu'il avait acquis la nationalité française en 1987 et n'y avait renoncé qu'en mars 2025.
La procédure judiciaire qui a motivé cette réélection repose sur une plainte de Valérie Yapo, contestant la nationalité ivoirienne de Tidjane Thiam lors de son élection précédente. « On verra bien ce que la justice dira demain, puisqu'il y a une audience le 15 mai 2025. Aujourd'hui, on a évacué un sujet judiciaire puisqu'on disait qu'on avait trompé le PDCI sur ma nationalité », a-t-il précisé. La justice avait ordonné en avril 2025 la radiation de son nom de la liste électorale, s'appuyant sur le fait qu'il avait acquis la nationalité française en 1987 et n'y avait renoncé qu'en mars 2025.
Une ambition politique intacte
Tidjane Thiam ne cache pas ses ambitions présidentielles, mais reconnaît les obstacles : « Nous sommes victimes d'injustice, il nous reste une grosse bataille à mener pour que je puisse être candidat à l'élection présidentielle, puisque vous m'avez désigné comme le candidat du parti, que je puisse être inscrit sur la liste électorale ». Cette inscription est en effet une condition nécessaire pour pouvoir se présenter au scrutin d'octobre 2025.
Malgré ce qu'il qualifie lui-même de « harcèlement judiciaire orchestré », l'ancien PDG de Credit Suisse affiche une sérénité apparente et une vision politique claire : « On garde l'œil fixé sur l'objectif, une véritable alternance pacifique en Côte d'Ivoire pour gouverner autrement. L'Afrique nous regarde, on ne peut pas échouer dans le combat qu'on mène ». Son message aux adversaires est sans équivoque : « Il faut que nos adversaires comprennent qu'il faut qu'ils changent d'approches ».
Malgré ce qu'il qualifie lui-même de « harcèlement judiciaire orchestré », l'ancien PDG de Credit Suisse affiche une sérénité apparente et une vision politique claire : « On garde l'œil fixé sur l'objectif, une véritable alternance pacifique en Côte d'Ivoire pour gouverner autrement. L'Afrique nous regarde, on ne peut pas échouer dans le combat qu'on mène ». Son message aux adversaires est sans équivoque : « Il faut que nos adversaires comprennent qu'il faut qu'ils changent d'approches ».
Le PDCI face aux défis de son renouveau
Cette déclaration intervient à un moment charnière pour le PDCI-RDA, formation historique fondée en 1946 par Félix Houphouët-Boigny. La détermination affichée par Tidjane Thiam s'inscrit dans une volonté de repositionner le parti dans le paysage politique ivoirien, avec pour horizon l'élection présidentielle d'octobre 2025.
Le message de Thiam s'adresse aussi à une audience plus large, dépassant les frontières ivoiriennes. Il évoque sa popularité en Europe où, selon ses dires, « dès que je sors de chez moi, je suis envahi par des Ivoiriens et des non Ivoiriens ». Cette dimension internationale fait écho à son parcours professionnel et à ses ambitions pour la Côte d'Ivoire. La promesse d'« une alternance pacifique » et de « gouverner autrement » constitue la colonne vertébrale du projet politique qu'il entend porter, dans la continuité de ce qu'Akossi Bendjo, vice-président du parti, avait qualifié de « rêve d'une Côte d'Ivoire maîtresse de son destin et réconciliée ».
Le message de Thiam s'adresse aussi à une audience plus large, dépassant les frontières ivoiriennes. Il évoque sa popularité en Europe où, selon ses dires, « dès que je sors de chez moi, je suis envahi par des Ivoiriens et des non Ivoiriens ». Cette dimension internationale fait écho à son parcours professionnel et à ses ambitions pour la Côte d'Ivoire. La promesse d'« une alternance pacifique » et de « gouverner autrement » constitue la colonne vertébrale du projet politique qu'il entend porter, dans la continuité de ce qu'Akossi Bendjo, vice-président du parti, avait qualifié de « rêve d'une Côte d'Ivoire maîtresse de son destin et réconciliée ».