Trafic du cacao ivoirien : Saisie de 29 tonnes de cacao par la gendarmerie de Touba en Côte d'Ivoire

Mardi 6 Mai 2025

Trafic du cacao ivoirien - L'escadron mobile de la gendarmerie de Touba a mené plusieurs opérations ayant permis l'interception de 377 sacs de fèves de cacao, soit près de 30 tonnes, entre le 26 avril et le 4 mai 2025.


Trafic du cacao ivoirien © Crédit photo DR
Trafic du cacao ivoirien - La saisie de cacao s'intensifie dans la région de Touba, où les forces de l'ordre multiplient les opérations contre les exportations illégales. L'escadron mobile de la gendarmerie a intercepté 377 sacs de fèves, totalisant plus de 29 tonnes, au cours de trois interventions distinctes menées durant la dernière semaine d'avril et début mai.

Cette série d'opérations s'inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre la fuite des produits agricoles vers les pays limitrophes. Les autorités ivoiriennes tentent ainsi de protéger la filière cacao, pilier de l'économie nationale, alors que les différentiels de prix avec les pays voisins encouragent le commerce transfrontalier illicite.

Trois opérations stratégiques en moins de dix jours

La première intervention s'est déroulée le 26 avril à Mahana, dans la sous-préfecture de Touba. Les gendarmes ont saisi 20 sacs de fèves de cacao, représentant une masse de 1,8 tonne. Cette première opération a servi de prélude à des interceptions plus importantes dans les jours suivants.

Le 29 avril, l'escadron a réalisé sa plus grosse prise sur l'axe Sahouela-Gbelo. Les forces de l'ordre ont intercepté un chargement de 218 sacs de fèves, équivalant à plus de 17,8 tonnes. Cette saisie représente à elle seule près de 60% du volume total intercepté durant cette période.

La région ouest sous surveillance renforcée

La dernière opération, menée le 4 mai à Gbanandougou, toujours dans la sous-préfecture de Touba, a permis la saisie de 139 sacs supplémentaires, pesant approximativement 9,5 tonnes. Cette succession d'interceptions démontre l'ampleur du phénomène dans cette zone frontalière.

La région de Touba, située à l'ouest de la Côte d'Ivoire, constitue un point stratégique pour les trafiquants en raison de sa proximité avec la Guinée. Les écarts de prix entre les deux marchés créent une incitation économique forte pour contourner les circuits officiels d'exportation. 

Ces saisies importantes témoignent de l'engagement des autorités ivoiriennes à protéger la production nationale. La lutte contre la fuite des produits agricoles représente un enjeu économique majeur pour le pays, premier producteur mondial de cacao avec environ 45% de la production globale.

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