Un taxi incendié à Yopougon lors de nouvelles manifestations ce jeudi © Crédit photo DR
Yopougon s'est embrasée ce jeudi 16 octobre 2025. Un taxi VTC de marque Suzuki a été incendié au carrefour pharmacie Beyniouah de Niangon par des individus non identifiés. Des barricades ont été érigées pour bloquer la circulation dans ce quartier populaire d'Abidjan. Les manifestants ont d'abord réussi à déloger les élèves de deux collèges avant de s'en prendre au véhicule communément appelé "Yango".
Les forces de l'ordre ont déployé un important dispositif sécuritaire pour contenir les manifestants. Ces derniers avaient bloqué la voie publique entre Niangon Sodeci et Niangon pharmacie Beyniouah. À coups de grenades lacrymogènes, les forces de sécurité ont réussi à repousser les manifestants qui répondaient à un appel lancé par le Front commun pour perturber le processus électoral.
Les forces de l'ordre ont déployé un important dispositif sécuritaire pour contenir les manifestants. Ces derniers avaient bloqué la voie publique entre Niangon Sodeci et Niangon pharmacie Beyniouah. À coups de grenades lacrymogènes, les forces de sécurité ont réussi à repousser les manifestants qui répondaient à un appel lancé par le Front commun pour perturber le processus électoral.
Des ratissages en cours
Les forces de sécurité procèdent à des ratissages dans le sous-quartier de Yopougon Niangon. L'objectif est de rétablir « la quiétude et le calme nécessaires à la reprise des activités et au bon déroulement de la campagne électorale », selon les autorités. La situation reste tendue à neuf jours du scrutin présidentiel du 25 octobre.
Ces incidents surviennent après l'appel du Front commun PPA-CI/PDCI à des manifestations quotidiennes. Le 12 octobre, les deux principaux partis d'opposition ont appelé à perturber le processus électoral pour réclamer un dialogue politique. Laurent Gbagbo, président du PPA-CI, doit s'adresser « dans les tout prochains jours au peuple de Côte d'Ivoire » selon l'annonce faite mercredi par son parti.
Ces incidents surviennent après l'appel du Front commun PPA-CI/PDCI à des manifestations quotidiennes. Le 12 octobre, les deux principaux partis d'opposition ont appelé à perturber le processus électoral pour réclamer un dialogue politique. Laurent Gbagbo, président du PPA-CI, doit s'adresser « dans les tout prochains jours au peuple de Côte d'Ivoire » selon l'annonce faite mercredi par son parti.
Amnesty dénonce les arrestations
L'ONG de défense des droits humains monte au créneau ce jeudi. « Les autorités ivoiriennes doivent respecter et protéger le droit de manifester et autoriser la tenue de rassemblements pacifiques », déclare Amnesty International. L'organisation dénonce « des arrestations massives » lors des récentes manifestations et appelle à libérer les personnes arrêtées.
« Le recours à des interdictions générales des manifestations montre que les autorités ivoiriennes échouent à respecter le droit à la liberté de réunion pacifique », affirme Marceau Sivieude, directeur régional pour l'Afrique de l'Ouest. Le 11 octobre, 237 arrestations ont été effectuées à Abidjan et 18 à Dabou selon les autorités. « La manifestation pacifique est un droit, non un privilège », rappelle l'organisation.
Le Conseil national de sécurité a déployé 44 000 soldats pour sécuriser la présidentielle. Depuis le 2 octobre, toute manifestation visant à contester les décisions du Conseil constitutionnel est interdite. Cette institution a rejeté les candidatures de Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, retenant cinq candidats dont le président sortant Alassane Ouattara qui brigue un quatrième mandat.
Le PPA-CI dénombre deux morts lors des manifestations du 11 octobre : un bébé de deux ans « étouffé par les gaz lacrymogènes » à Abié et le jeune Allouan Ernest « atteint au cou d'une balle » à Bonoua. Le parti affirme que plus de 700 personnes ont été interpellées, dont 65 placées sous mandat de dépôt à la prison d'Abidjan.
« Le recours à des interdictions générales des manifestations montre que les autorités ivoiriennes échouent à respecter le droit à la liberté de réunion pacifique », affirme Marceau Sivieude, directeur régional pour l'Afrique de l'Ouest. Le 11 octobre, 237 arrestations ont été effectuées à Abidjan et 18 à Dabou selon les autorités. « La manifestation pacifique est un droit, non un privilège », rappelle l'organisation.
Le Conseil national de sécurité a déployé 44 000 soldats pour sécuriser la présidentielle. Depuis le 2 octobre, toute manifestation visant à contester les décisions du Conseil constitutionnel est interdite. Cette institution a rejeté les candidatures de Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, retenant cinq candidats dont le président sortant Alassane Ouattara qui brigue un quatrième mandat.
Le PPA-CI dénombre deux morts lors des manifestations du 11 octobre : un bébé de deux ans « étouffé par les gaz lacrymogènes » à Abié et le jeune Allouan Ernest « atteint au cou d'une balle » à Bonoua. Le parti affirme que plus de 700 personnes ont été interpellées, dont 65 placées sous mandat de dépôt à la prison d'Abidjan.