Le Tambour Djidji Ayôkwé retrouvera bientôt ses terres natales après plus d'un siècle d'exil forcé. L'Assemblée nationale française a adopté ce lundi 7 juillet 2025 à l'unanimité le projet de loi autorisant la restitution de ce tambour parleur sacré du peuple Atchan à la Côte d'Ivoire. Cette décision historique fait suite au vote favorable du Sénat français le 28 avril dernier, parachevant un processus diplomatique de longue haleine.
Le président Alassane Ouattara peut savourer cette victoire personnelle qu'il a impulsée dès 2019. « Ce vote vient consacrer une volonté politique conjointe des Présidents Alassane Ouattara et Emmanuel Macron de redéfinir les fondements de la conservation et de la restitution des biens culturels aux pays africains », se félicite le ministère de la Culture dans son communiqué. Cette restitution ouvre une nouvelle page dans les relations franco-ivoiriennes sur les questions patrimoniales.
Le président Alassane Ouattara peut savourer cette victoire personnelle qu'il a impulsée dès 2019. « Ce vote vient consacrer une volonté politique conjointe des Présidents Alassane Ouattara et Emmanuel Macron de redéfinir les fondements de la conservation et de la restitution des biens culturels aux pays africains », se félicite le ministère de la Culture dans son communiqué. Cette restitution ouvre une nouvelle page dans les relations franco-ivoiriennes sur les questions patrimoniales.
Un combat diplomatique de six ans
Le processus de récupération du tambour Djidji Ayôkwé illustre la patience diplomatique ivoirienne. Depuis 2019, Alassane Ouattara s'est « personnellement investi dans ce processus de restitution », selon le ministère. Cette implication présidentielle directe a permis de débloquer un dossier qui semblait enlisé depuis des décennies.
La ministre Françoise Remarck a pris le relais avec une « démarche inclusive » comprenant « une écoute attentive des communautés concernées, un dialogue soutenu avec les autorités françaises et un plaidoyer actif auprès des parlementaires ». Plusieurs visites au musée du quai Branly-Jacques Chirac ont permis à la responsable ivoirienne de porter les revendications de la communauté Atchan.
La ministre Françoise Remarck a pris le relais avec une « démarche inclusive » comprenant « une écoute attentive des communautés concernées, un dialogue soutenu avec les autorités françaises et un plaidoyer actif auprès des parlementaires ». Plusieurs visites au musée du quai Branly-Jacques Chirac ont permis à la responsable ivoirienne de porter les revendications de la communauté Atchan.
Une cérémonie mémorielle
La dimension symbolique de cette restitution a été soigneusement préparée par Abidjan. Une « cérémonie mémorielle d'envergure », présidée par le Premier ministre Robert Beugré Mambé, a réaffirmé « la valeur identitaire et patrimoniale du tambour parleur ». Cette mise en scène politique témoigne de l'importance accordée par le régime à cette récupération.
Plus technique, la « désacralisation à Paris, en présence de la Ministre Remarck et des représentants de la communauté Bidjan, a ouvert la voie à sa restauration ». Cette étape rituelle était indispensable pour permettre la manipulation de l'objet sacré. La rencontre bilatérale entre Françoise Remarck et Rachida Dati en novembre 2024 avait déjà permis la signature d'une convention de prêt autorisant le retour anticipé sur le territoire ivoirien.
Plus technique, la « désacralisation à Paris, en présence de la Ministre Remarck et des représentants de la communauté Bidjan, a ouvert la voie à sa restauration ». Cette étape rituelle était indispensable pour permettre la manipulation de l'objet sacré. La rencontre bilatérale entre Françoise Remarck et Rachida Dati en novembre 2024 avait déjà permis la signature d'une convention de prêt autorisant le retour anticipé sur le territoire ivoirien.
Des ambitions muséales élargies
Au-delà du symbole, cette restitution s'inscrit dans une stratégie culturelle plus large. « Le retour du Djidji Ayôkwé s'intègre dans une vision plus large : celle d'une réappropriation culturelle qui se traduit entre autres par la réhabilitation du musée des Civilisations de Côte d'Ivoire », précise le communiqué gouvernemental.
Le partenariat scientifique avec le musée du quai Branly-Jacques Chirac prévoit des « programmes de formation, numérisation, échanges de compétences et éducation patrimoniale ». Cette coopération technique vise à renforcer les capacités muséales ivoiriennes pour accueillir d'autres œuvres rapatriées. Les autorités annoncent déjà leur intention de « poursuivre la restitution d'autres œuvres emblématiques dans le cadre de la future loi cadre ».
Le gouvernement ivoirien transforme cette restitution en « cause nationale » et « moment de fierté collective ». Un « comité d'organisation national inclusif » sera placé sous la présidence du Premier ministre Robert Beugré Mambé pour orchestrer les célébrations du retour. Cette mobilisation institutionnelle témoigne de l'exploitation politique de cette victoire diplomatique.
Pour la communauté Atchan, ce retour représente bien plus qu'un simple rapatriement d'objet. Le tambour parleur constituait un élément central de leur patrimoine spirituel et culturel. Son absence pendant plus d'un siècle avait créé un vide identitaire que cette restitution vient combler. Les autorités traditionnelles pourront enfin retrouver cet instrument de communication ancestral.
Le partenariat scientifique avec le musée du quai Branly-Jacques Chirac prévoit des « programmes de formation, numérisation, échanges de compétences et éducation patrimoniale ». Cette coopération technique vise à renforcer les capacités muséales ivoiriennes pour accueillir d'autres œuvres rapatriées. Les autorités annoncent déjà leur intention de « poursuivre la restitution d'autres œuvres emblématiques dans le cadre de la future loi cadre ».
Le gouvernement ivoirien transforme cette restitution en « cause nationale » et « moment de fierté collective ». Un « comité d'organisation national inclusif » sera placé sous la présidence du Premier ministre Robert Beugré Mambé pour orchestrer les célébrations du retour. Cette mobilisation institutionnelle témoigne de l'exploitation politique de cette victoire diplomatique.
Pour la communauté Atchan, ce retour représente bien plus qu'un simple rapatriement d'objet. Le tambour parleur constituait un élément central de leur patrimoine spirituel et culturel. Son absence pendant plus d'un siècle avait créé un vide identitaire que cette restitution vient combler. Les autorités traditionnelles pourront enfin retrouver cet instrument de communication ancestral.