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12 100 victimes de cybercriminalité en Côte d'Ivoire recensées par l'ANSSI en 2024 : Profil des victimes

Mercredi 16 Juillet 2025

L'ANSSI comptabilise 12 100 victimes de cybercriminalité en Côte d'Ivoire en 2024, subissant un préjudice total de 6,9 milliards FCFA selon ses données.


12 100 victimes de cybercriminalité en Côte d'Ivoire recensées par l'ANSSI en 2024 © Crédit photo DR
12 100 victimes de cybercriminalité en Côte d'Ivoire recensées par l'ANSSI en 2024 © Crédit photo DR
Les victimes de cybercriminalité en Côte d'Ivoire atteignent un niveau record en 2024. L'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI) a dénombré 12 100 personnes touchées par ces crimes numériques, selon les révélations du lieutenant-colonel Aly Samassi lors de la tribune "Tout Savoir Sur " du CICG mardi 15 juillet 2025 à Abidjan.

Ces chiffres représentent une progression alarmante de 49% par rapport à 2023, où 8 132 victimes avaient été recensées. Le préjudice financier s'élève à 6,9 milliards FCFA pour l'année écoulée, touchant différentes catégories de la population ivoirienne.

Profil des victimes : hommes en tête

L'analyse des victimes révèle des disparités notables selon le genre et le statut. Les hommes dominent largement les statistiques avec 60% des affaires enregistrées, mais ne représentent que 21% du préjudice financier total. Les femmes constituent 36% des dossiers traités par l'ANSSI pour 31% des pertes économiques.

"Les entreprises représentent 4% du nombre d'affaires et 48% du préjudice", précise le lieutenant-colonel Samassi. Cette répartition montre que les structures économiques, bien que moins nombreuses parmi les victimes, subissent les préjudices les plus lourds. Les cybercriminels privilégient ces cibles pour maximiser leurs gains illicites.

Évolution sur trois ans

Les données de l'ANSSI permettent d'observer une tendance inquiétante depuis 2022. Cette année-là, 6 579 victimes avaient été recensées pour un préjudice de 6,3 milliards FCFA. En 2023, les chiffres avaient grimpé à 8 132 victimes avec des pertes de 9,2 milliards FCFA.

"Il y a une hausse du nombre de plaintes sur ces trois années. Par contre, il y a une diminution du préjudice", observe le directeur du Pôle Technologie. Cette tendance s'explique par une meilleure sensibilisation des populations qui osent davantage porter plainte, même pour des montants moindres.

La lutte contre ces crimes s'appuie sur un arsenal juridique renforcé. "Une personne reconnue coupable d'atteinte à la dignité humaine risque une peine d'emprisonnement de 6 mois à 5 ans", avertit le responsable de l'ANSSI. L'amende varie d'un million à six millions FCFA selon la gravité des faits.

Pour les atteintes à l'honneur et à l'image, l'Article 367 du code pénal prévoit des sanctions plus sévères : 1 à 5 ans d'emprisonnement et des amendes de cinq à dix millions FCFA. Les cybercriminels identifiés sont âgés de 14 à 40 ans, avec une prédominance masculine (70%) contre 30% de femmes.


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