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Abidjan : Karama, malgré sa maladie rare, passe son BAC 2025 dans une clinique : Mariatou Koné valide le dispositif

Vendredi 20 Juin 2025

Un lycéen de Terminale D transforme une clinique de Cocody en salle d'examen pour composer son BAC 2025 malgré ses 30 heures de sommeil quotidiennes.


Abidjan : Karama, malgré sa maladie rare, passe son BAC 2025 dans une clinique © Crédit photo DR
Abidjan : Karama, malgré sa maladie rare, passe son BAC 2025 dans une clinique © Crédit photo DR
Karama Mithal Dionoko ne ressemble à aucun autre candidat au BAC 2025. Ce jeune homme de Terminale D vit avec une pathologie exceptionnellement rare qui bouleverse son quotidien. Entre 18 et 30 heures de sommeil par jour, une neuropathie inflammatoire paralysant ses jambes, et une fatigue extrême permanente.

Pourtant, rien n'a découragé cet élève déterminé à décrocher son diplôme. Sa situation médicale particulière a nécessité l'aménagement d'un centre d'examen unique en son genre, installé directement dans une clinique médicale de la commune de Cocody.

Un défi médical et scolaire

L'hypersomnie dont souffre Karama représente un obstacle quotidien considérable. Cette maladie neurologique rare provoque des épisodes de sommeil incontrôlables, rendant impossible sa présence dans un centre d'examen traditionnel. La neuropathie inflammatoire, qui a touché ses membres inférieurs, complique davantage sa mobilité.

Face à ces contraintes exceptionnelles, la Direction des Examens et Concours (DECO) a accepté de créer ce dispositif inédit. Le centre médical devient ainsi temporairement une annexe officielle du baccalauréat 2025, respectant scrupuleusement toutes les procédures réglementaires.

Encadrement renforcé pour l'équité

L'organisation mise en place garantit la régularité de l'examen. Un chef de centre supervise les opérations, épaulé par un surveillant attitré et un superviseur. Deux agents des forces de l'ordre assurent la sécurité, tandis que le personnel médical reste disponible en cas de besoin.

Karama compose sur les mêmes sujets que l'ensemble des candidats ivoiriens. Aucun aménagement n'est accordé sur le contenu des épreuves, préservant ainsi l'égalité des chances. Seules les conditions matérielles sont adaptées à sa situation de santé.

Cette initiative témoigne de la volonté des autorités éducatives ivoiriennes d'adapter le système aux réalités individuelles. Le parcours de Karama inspire et démontre que la détermination peut surmonter les obstacles les plus imposants, transformant une clinique en tremplin vers l'avenir

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