Affaire du loto du 18 avril : Karim Ouattara, DGA de LONACI, s'explique © Crédit photo DR
Karim Ouattara, le directeur général adjoint de la Loterie Nationale de Côte d'Ivoire (LONACI) brise le silence. Dans une longue déclaration publiée sur Facebook, il détaille les circonstances du dysfonctionnement survenu lors du tirage du 18 avril 2025 à 19h05. Cette affaire avait été portée sur les réseaux sociaux par Serif Tall, relayant la plainte d'un joueur identifié comme "Monsieur D".
Le responsable de la LONACI a reçu les plaignants dans ses bureaux d'Abidjan. "Absent pour raison de voyage M. Serif Tall a mandaté un juriste, Monsieur Boli qui a assisté le plaignant", précise Karim Ouattara. La rencontre s'est déroulée en présence du directeur informatique, du directeur marketing et du responsable juridique de l'entreprise publique.
Le responsable de la LONACI a reçu les plaignants dans ses bureaux d'Abidjan. "Absent pour raison de voyage M. Serif Tall a mandaté un juriste, Monsieur Boli qui a assisté le plaignant", précise Karim Ouattara. La rencontre s'est déroulée en présence du directeur informatique, du directeur marketing et du responsable juridique de l'entreprise publique.
Un bug système révélé après le tirage
La défaillance technique s'est produite sur une plateforme partenaire de la LONACI. "La prise de paris a été arrêtée sur les canaux de ventes physiques à 18h58 afin de procéder au tirage à 19h05", explique le DGA. Mais un dysfonctionnement informatique a maintenu les paris ouverts sur le canal digital jusqu'à 19h15, soit dix minutes après la proclamation des résultats.
Cette faille a permis à 3877 joueurs de parier sur les numéros gagnants déjà connus. "Toutes ces personnes ont eu la même particularité de jouer au même moment, les mêmes numéros gagnants avec des mises supérieures à leurs mises habituelles", souligne Karim Ouattara. L'analyse des historiques de jeu depuis 2022 confirme cette anomalie pour les plaignants.
Cette faille a permis à 3877 joueurs de parier sur les numéros gagnants déjà connus. "Toutes ces personnes ont eu la même particularité de jouer au même moment, les mêmes numéros gagnants avec des mises supérieures à leurs mises habituelles", souligne Karim Ouattara. L'analyse des historiques de jeu depuis 2022 confirme cette anomalie pour les plaignants.
Des joueurs habituels de la maison
Les deux plaignants ne sont pas des inconnus de la LONACI. "Monsieur D et Monsieur T sont tous les deux, des anciens joueurs de la LONACI et habitués de la maison, étant tous les deux des gagnants réguliers au Loto", révèle le DGA. Le dernier gros gain de Monsieur D s'élève à 38,4 millions de FCFA, remis personnellement par Karim Ouattara le 15 janvier 2025.
Monsieur T revendique la propriété de "plus d'une vingtaine de terrains grâce au Loto", selon les déclarations rapportées. Cette situation particulière explique pourquoi "les échanges se sont passés sans hostilités" durant la rencontre. Le DGA précise que les plaignants "ont compris et admis devant le juriste M. Boli que les explications et la décision de la LONACI étaient logiques".
La LONACI invoque les principes fondamentaux de la loterie pour justifier sa décision. "La caractéristique principale d'un jeu de hasard c'est le facteur aléatoire du résultat. Du moment où le résultat est connu à l'avance de quelque manière que ce soit, le jeu est automatiquement invalidé", argumente Karim Ouattara. Cette règle figure dans l'arrêté ministériel publié au journal officiel avant le lancement de chaque jeu.
Les précédents existent dans l'industrie. "Avec le paris-sportif cela est arrivé lorsqu'un match programmé a été joué à l'avance, et que les paris étaient toujours ouverts", rappelle le responsable. Dans ce cas, "toutes les plateformes du monde ont procédé aux remboursements des mises". La LONACI a appliqué cette même logique en remboursant tous les joueurs ayant parié après 19h05, gagnants ou perdants.
Monsieur T revendique la propriété de "plus d'une vingtaine de terrains grâce au Loto", selon les déclarations rapportées. Cette situation particulière explique pourquoi "les échanges se sont passés sans hostilités" durant la rencontre. Le DGA précise que les plaignants "ont compris et admis devant le juriste M. Boli que les explications et la décision de la LONACI étaient logiques".
La LONACI invoque les principes fondamentaux de la loterie pour justifier sa décision. "La caractéristique principale d'un jeu de hasard c'est le facteur aléatoire du résultat. Du moment où le résultat est connu à l'avance de quelque manière que ce soit, le jeu est automatiquement invalidé", argumente Karim Ouattara. Cette règle figure dans l'arrêté ministériel publié au journal officiel avant le lancement de chaque jeu.
Les précédents existent dans l'industrie. "Avec le paris-sportif cela est arrivé lorsqu'un match programmé a été joué à l'avance, et que les paris étaient toujours ouverts", rappelle le responsable. Dans ce cas, "toutes les plateformes du monde ont procédé aux remboursements des mises". La LONACI a appliqué cette même logique en remboursant tous les joueurs ayant parié après 19h05, gagnants ou perdants.
