Affaire mort d'Alino Faso : le procureur Oumar Koné sur la NCI détaille les conditions de détention de l'activiste burkinabè © Crédit photo DR
L'affaire de la mort d'Alino Faso connaît un nouveau rebondissement avec l'intervention télévisée du procureur Oumar Braman Koné. Le magistrat ivoirien a rompu son silence le dimanche 10 août 2025 sur NCI pour réfuter catégoriquement les accusations de mauvais traitements. Cette sortie publique inhabituelle répond aux pressions diplomatiques croissantes du Burkina Faso qui dénonce un "assassinat crapuleux".
Le procureur détaille pour la première fois les conditions de détention d'Alain Christophe Traoré, alias Alino. L'activiste burkinabè était poursuivi devant la section antiterroriste pour "complots contre l'autorité de l'État" et "espionnage". Cette précision judiciaire intervient alors que la crise diplomatique entre Abidjan et Ouagadougou s'intensifie dangereusement.
Le procureur détaille pour la première fois les conditions de détention d'Alain Christophe Traoré, alias Alino. L'activiste burkinabè était poursuivi devant la section antiterroriste pour "complots contre l'autorité de l'État" et "espionnage". Cette précision judiciaire intervient alors que la crise diplomatique entre Abidjan et Ouagadougou s'intensifie dangereusement.
Conditions de détention selon Abidjan
Le traitement carcéral d'Alino Faso fait l'objet d'une description minutieuse par le procureur ivoirien. "Il avait droit au petit déjeuner, au déjeuner, au dîner, et même la possibilité de donner le menu de ce qu'il voulait bien manger. Il avait droit à la télévision", détaille Oumar Braman Koné. Cette version contraste frontalement avec les accusations burkinabè de torture.
L'incarcération à l'école des gendarmes plutôt qu'à la maison d'arrêt visait "juste sa propre sécurité", précise le magistrat. Cette justification sécuritaire répond aux critiques sur le choix du lieu de détention. Le procureur qualifie ce traitement de "quasiment le mieux" accordé à un détenu dans le système pénitentiaire ivoirien.
L'incarcération à l'école des gendarmes plutôt qu'à la maison d'arrêt visait "juste sa propre sécurité", précise le magistrat. Cette justification sécuritaire répond aux critiques sur le choix du lieu de détention. Le procureur qualifie ce traitement de "quasiment le mieux" accordé à un détenu dans le système pénitentiaire ivoirien.
Tensions diplomatiques et enquêtes parallèles
Les accusations de torture font l'objet d'un démenti formel du procureur d'Abidjan. "Non, ça n'engage que ceux-là, sinon l'enquête est assez claire là-dessus", répond-il directement aux soupçons. Parallèlement, le parquet burkinabè a ouvert une information judiciaire contre X pour torture et assassinat, rejetant la thèse officielle du suicide.
Cette confrontation judiciaire illustre la profondeur de la crise bilatérale. Le gouvernement burkinabè, par la voix du ministre Jean Marie Traoré, a convoqué la Chargée d'Affaires ivoirienne pour exiger "toute la vérité sur les circonstances de cette mort". Le rapatriement immédiat de la dépouille reste une exigence non satisfaite.
L'impact géopolitique de cette affaire dépasse le cadre bilatéral pour affecter les relations AES-Cédéao. La mort d'Alino Faso survient alors que des pourparlers délicats se déroulent entre la Confédération des États du Sahel et les institutions ouest-africaines. Cette tension supplémentaire menace le fragile dialogue politique régional.
Le Burkina Faso promet que "la mort d'Alino Faso ne restera pas impunie" et évoque un suivi "jusqu'à la manifestation totale de la vérité". Cette détermination burkinabè s'inscrit dans une logique de rupture avec les anciens partenaires régionaux, illustrée par le départ récent de l'AES d'une réunion sur l'UEMOA.
Cette confrontation judiciaire illustre la profondeur de la crise bilatérale. Le gouvernement burkinabè, par la voix du ministre Jean Marie Traoré, a convoqué la Chargée d'Affaires ivoirienne pour exiger "toute la vérité sur les circonstances de cette mort". Le rapatriement immédiat de la dépouille reste une exigence non satisfaite.
L'impact géopolitique de cette affaire dépasse le cadre bilatéral pour affecter les relations AES-Cédéao. La mort d'Alino Faso survient alors que des pourparlers délicats se déroulent entre la Confédération des États du Sahel et les institutions ouest-africaines. Cette tension supplémentaire menace le fragile dialogue politique régional.
Le Burkina Faso promet que "la mort d'Alino Faso ne restera pas impunie" et évoque un suivi "jusqu'à la manifestation totale de la vérité". Cette détermination burkinabè s'inscrit dans une logique de rupture avec les anciens partenaires régionaux, illustrée par le départ récent de l'AES d'une réunion sur l'UEMOA.