
Lida Kouassi demande pardon à Alassane Ouattara après ses propos polémiques sur l'armée ivoirienne © Crédit photo DR
Dans une lettre, l'ancien ministre de la Défense Lida Kouassi Moïse a présenté des excuses publiques officielles au président Alassane Ouattara ce 10 août 2025. Dans une lettre adressée depuis Abidjan, l'ex-responsable gouvernemental exprime "un profond sentiment de regret" suite à des déclarations polémiques prononcées lors d'une rencontre politique avec des populations.
Ces propos avaient fait grand bruit dans l'opinion publique ivoirienne. Lida Kouassi avait notamment affirmé que "l'armée ivoirienne serait constituée de ressortissants burkinabè", suggérant que la Côte d'Ivoire "s'emploierait à déstabiliser le Burkina Faso " et évoquant la présence supposée de "mercenaires ivoiriens blessés soignés à Korhogo après avoir participé à des attaques au Burkina Faso".
Ces propos avaient fait grand bruit dans l'opinion publique ivoirienne. Lida Kouassi avait notamment affirmé que "l'armée ivoirienne serait constituée de ressortissants burkinabè", suggérant que la Côte d'Ivoire "s'emploierait à déstabiliser le Burkina Faso " et évoquant la présence supposée de "mercenaires ivoiriens blessés soignés à Korhogo après avoir participé à des attaques au Burkina Faso".
Un mea-culpa sans équivoque
Dans sa missive, l'ancien ministre reconnaît pleinement ses erreurs. "Je reconnais que ces déclarations étaient infondées. Je ne dispose d'aucune preuve ni de témoignages crédibles pour les étayer", écrit-il au chef de l'État. Il précise que son "intention n'était nullement de blesser le peuple ivoirien, ni de porter atteinte à l'honneur de nos Forces de Défense et de Sécurité ".
Lida Kouassi Moïse va plus loin en demandant explicitement pardon. "Je demande pardon au peuple de Côte d'Ivoire, à Son Excellence Monsieur le Président de la République, ainsi qu'à l'ensemble de nos forces armées, pour l'atteinte portée à leur honneur et à leur engagement patriotique", peut-on lire dans le document officiel.
L'ex-ministre s'engage également pour l'avenir. "Je prends l'engagement solennel de veiller à ce que de telles déclarations, non vérifiées et préjudiciables, ne soient plus jamais prononcées de ma part", assure-t-il dans sa lettre de réconciliation.
Lida Kouassi Moïse va plus loin en demandant explicitement pardon. "Je demande pardon au peuple de Côte d'Ivoire, à Son Excellence Monsieur le Président de la République, ainsi qu'à l'ensemble de nos forces armées, pour l'atteinte portée à leur honneur et à leur engagement patriotique", peut-on lire dans le document officiel.
L'ex-ministre s'engage également pour l'avenir. "Je prends l'engagement solennel de veiller à ce que de telles déclarations, non vérifiées et préjudiciables, ne soient plus jamais prononcées de ma part", assure-t-il dans sa lettre de réconciliation.
Un contexte politique tendu
Ces excuses interviennent dans un climat politique particulièrement chargé en Côte d'Ivoire. Les relations avec le Burkina Faso voisin demeurent complexes, notamment depuis les changements politiques survenus à Ouagadougou. Les déclarations de l'ancien ministre risquaient d'envenimer davantage les rapports diplomatiques entre les deux pays.
L'affaire illustre aussi les tensions internes au sein de la classe politique ivoirienne. Lida Kouassi Moïse, qui a occupé des fonctions importantes sous la présidence de Laurent Gbagbo puis d'Alassane Ouattara, se retrouve aujourd'hui dans une position délicate après ces sorties publiques non autorisées.
La rapidité de ces excuses publiques témoigne de la gravité accordée à cette affaire par l'ancien responsable. En s'adressant directement au président Ouattara et en sollicitant "l'expression de sa considération distinguée", Kouassi tente visiblement de refermer au plus vite cette parenthèse embarrassante de sa carrière politique.
L'affaire illustre aussi les tensions internes au sein de la classe politique ivoirienne. Lida Kouassi Moïse, qui a occupé des fonctions importantes sous la présidence de Laurent Gbagbo puis d'Alassane Ouattara, se retrouve aujourd'hui dans une position délicate après ces sorties publiques non autorisées.
La rapidité de ces excuses publiques témoigne de la gravité accordée à cette affaire par l'ancien responsable. En s'adressant directement au président Ouattara et en sollicitant "l'expression de sa considération distinguée", Kouassi tente visiblement de refermer au plus vite cette parenthèse embarrassante de sa carrière politique.