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Le PPA-CI de Gbagbo révèle l'existence de "100 prisonniers politiques"

Lundi 11 Août 2025

Dano Djédjé du parti de Laurent Gbagbo, le PPA-CI a révélé en conférence de presse le 10 août 2025 la détention prolongée de près de "100 opposants politiques".


Le PPA-CI de Gbagbo révèle l'existence de "100 prisonniers politiques" © Crédit photo DR
Le PPA-CI de Gbagbo révèle l'existence de "100 prisonniers politiques" © Crédit photo DR
Cent prisonniers politiques croupiraient actuellement dans en prison Côte d'Ivoire selon les révélations du PPA-CI. Cette accusation, lancée dimanche 10 août 2025 par le président exécutif Sébastien Dano Djédjé, éclaire d'un jour nouveau la crise politique qui secoue le pays à l'approche de la présidentielle d'octobre 2025.

"Il y a dans les geôles de l'État de Côte d'Ivoire, près de 100 prisonniers politiques détenus depuis très longtemps", a déclaré le dirigeant du parti de Laurent Gbagbo lors d'une conférence de presse au siège du PPA-CI à Abidjan. Un bilan accablant qui dépasse largement les récentes arrestations de cadres du parti.

Une répression systématique dénoncée

Cette dénonciation s'inscrit dans un contexte plus large de tensions politiques. Dano Djédjé pointe du doigt ce qu'il considère comme une stratégie délibérée du pouvoir. "Des informations de plus en plus récurrentes font état de la mise sous cloche de tous ceux qui osent porter des voix discordantes à celle du pouvoir d'Abidjan", accuse-t-il.

Le président exécutif du PPA-CI établit un lien direct entre ces détentions prolongées et les récentes arrestations de Lida Kouassi et Koné Boubacar. Pour lui, ces interpellations s'ajoutent à une liste déjà longue d'opposants incarcérés. La libération immédiate de "tous les prisonniers d'opinion de tout bord" constitue désormais une exigence non négociable du parti.

Cette situation illustre selon le PPA-CI un durcissement du régime face à l'opposition. Les méthodes employées inquiètent particulièrement les dirigeants du parti qui évoquent des "enlèvements par des hommes encagoulés" et des "interrogatoires de 18 heures" pour certains de leurs militants récemment interpellés.

L'échec du dialogue politique

Face à cette répression présumée, le PPA-CI revendique une approche pacifique qui aurait été ignorée par le gouvernement. "En lieu et place de la répression, le PPA-CI, à travers son président Laurent Gbagbo, a demandé un dialogue politique avec le gouvernement depuis février 2024, mais a récolté un refus méprisant", regrette Dano Djédjé.

Cette tentative de dialogue infructueuse renforce la légitimité des accusations du parti selon ses dirigeants. L'ancien président aurait privilégié la voie du dialogue plutôt que la confrontation, sans succès face à un pouvoir sourd aux revendications de l'opposition.

Le rejet de cette ouverture politique expliquerait selon le PPA-CI l'escalade actuelle des tensions. Le parti se présente comme victime d'un acharnement injustifié alors qu'il aurait tenté de privilégier la concertation démocratique.

Cette dénonciation des 100 prisonniers politiques s'inscrit dans la stratégie du PPA-CI en vue de la présidentielle. Dano Djédjé appelle ses militants à "rester vigilants, à ne pas se laisser intimider et à être focalisés sur l'objectif final, celui de l'inscription de Laurent Gbagbo sur la liste électorale".

Le parti maintient ses exigences démocratiques : élections inclusives, réforme de la Commission électorale indépendante et audit de la liste électorale. Des revendications portées dans un contexte de forte polarisation où chaque camp campe sur ses positions.

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