La situation de Tidjane Thiam illustre-t-elle les dérives du pouvoir ivoirien ? C'est ce que suggère Pascal Affi N'Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI), dans un discours prononcé à l'occasion du 35e anniversaire du multipartisme en Côte d'Ivoire. L'ancien Premier ministre a pointé du doigt le traitement réservé au nouveau président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI-RDA), formation historique d'opposition.
« Qui aurait pu imaginer, alors que le président de la République en exercice se réclame de l'houphouetisme, que le risque soit pris, sciemment, de faire du petit neveu du père fondateur de notre pays un apatride ? », s'est interrogé Pascal Affi N'Guessan. Une référence directe aux questionnements sur la nationalité de Tidjane Thiam, petit-neveu de Félix Houphouët-Boigny, premier président ivoirien et figure tutélaire du PDCI.
« Qui aurait pu imaginer, alors que le président de la République en exercice se réclame de l'houphouetisme, que le risque soit pris, sciemment, de faire du petit neveu du père fondateur de notre pays un apatride ? », s'est interrogé Pascal Affi N'Guessan. Une référence directe aux questionnements sur la nationalité de Tidjane Thiam, petit-neveu de Félix Houphouët-Boigny, premier président ivoirien et figure tutélaire du PDCI.
Un opposant contraint à l'exil
Le cas de Tidjane Thiam, ancien directeur général du Crédit Suisse revenu en politique ivoirienne pour prendre la tête du PDCI-RDA en décembre 2023, préoccupe l'opposition. Selon Affi N'Guessan, l'homme d'affaires international ferait l'objet de pressions qui l'ont contraint à limiter ses séjours en Côte d'Ivoire.
« Qui aurait pu imaginer que le nouveau président de l'ex-parti unique soit obligé de se réfugier à l'étranger parce qu'il craint pour sa sécurité ? », a poursuivi le leader du FPI. Une situation qui révèle, selon lui, la stratégie du pouvoir face à une opposition qui se restructure à l'approche de l'échéance présidentielle de 2025.
Le président du FPI va plus loin en dénonçant des tentatives organisées pour affaiblir le parti rival. « Qui aurait pu imaginer que son mouvement politique soit l'objet de tentatives permanentes de déstabilisation ? », a-t-il ajouté, faisant allusion aux tensions internes qui ont agité le PDCI depuis l'élection de Tidjane Thiam à sa présidence.
« Qui aurait pu imaginer que le nouveau président de l'ex-parti unique soit obligé de se réfugier à l'étranger parce qu'il craint pour sa sécurité ? », a poursuivi le leader du FPI. Une situation qui révèle, selon lui, la stratégie du pouvoir face à une opposition qui se restructure à l'approche de l'échéance présidentielle de 2025.
Le président du FPI va plus loin en dénonçant des tentatives organisées pour affaiblir le parti rival. « Qui aurait pu imaginer que son mouvement politique soit l'objet de tentatives permanentes de déstabilisation ? », a-t-il ajouté, faisant allusion aux tensions internes qui ont agité le PDCI depuis l'élection de Tidjane Thiam à sa présidence.
Le PDCI, cible privilégiée ?
Ces accusations surviennent dans un contexte particulier pour le PDCI. Après le décès de Henri Konan Bédié en août 2023, le parti a traversé une période de transition avant de porter à sa tête Tidjane Thiam. Ce dernier, fort de son profil international et de ses compétences économiques, apparaît comme un challenger potentiel pour la présidentielle de 2025.
Depuis son accession à la présidence du PDCI, Tidjane Thiam a multiplié les déplacements à l'étranger, notamment en Europe et aux États-Unis, alimentant les spéculations sur un évitement volontaire du territoire ivoirien. Ses partisans évoquent des raisons de sécurité, tandis que le pouvoir minimise ces inquiétudes.
La question de la nationalité, évoquée par Affi N'Guessan à travers l'expression « faire un apatride », fait écho aux polémiques sur l'« ivoirité » qui ont empoisonné la vie politique nationale depuis plus de vingt ans. Pour rappel, Alassane Ouattara lui-même avait été visé par des contestations sur sa nationalité lors de ses premières tentatives électorales.
Pour Pascal Affi N'Guessan, le cas de Tidjane Thiam n'est pas isolé mais s'inscrit dans un schéma plus large d'exclusion politique. Dans son discours, il a également mentionné d'autres figures de l'opposition : « Laurent Gbagbo, Blé Goudé et l'ex-Premier ministre Guillaume Soro se sont vus confirmer la privation de leurs droits civiques. Ces trois radiations seraient inconcevables dans une démocratie réelle : c'est une indignité. »
Ce que dénonce le président du FPI, c'est une pratique systématique visant à écarter les adversaires politiques les plus sérieux avant même le début de la compétition électorale. Une stratégie qu'il qualifie d'antidémocratique et qui, selon lui, fragilise tout le système politique ivoirien.
« La démocratie ivoirienne est immature parce que nous n'avons pas su nous l'approprier, en faire une valeur essentielle et partagée. Pour cela, il aurait fallu dépasser nos ressentiments en jouant la carte d'une réconciliation sincère. Là encore, le pouvoir a préféré cliver, diviser, fracturer », a-t-il déclaré.
Depuis son accession à la présidence du PDCI, Tidjane Thiam a multiplié les déplacements à l'étranger, notamment en Europe et aux États-Unis, alimentant les spéculations sur un évitement volontaire du territoire ivoirien. Ses partisans évoquent des raisons de sécurité, tandis que le pouvoir minimise ces inquiétudes.
La question de la nationalité, évoquée par Affi N'Guessan à travers l'expression « faire un apatride », fait écho aux polémiques sur l'« ivoirité » qui ont empoisonné la vie politique nationale depuis plus de vingt ans. Pour rappel, Alassane Ouattara lui-même avait été visé par des contestations sur sa nationalité lors de ses premières tentatives électorales.
Pour Pascal Affi N'Guessan, le cas de Tidjane Thiam n'est pas isolé mais s'inscrit dans un schéma plus large d'exclusion politique. Dans son discours, il a également mentionné d'autres figures de l'opposition : « Laurent Gbagbo, Blé Goudé et l'ex-Premier ministre Guillaume Soro se sont vus confirmer la privation de leurs droits civiques. Ces trois radiations seraient inconcevables dans une démocratie réelle : c'est une indignité. »
Ce que dénonce le président du FPI, c'est une pratique systématique visant à écarter les adversaires politiques les plus sérieux avant même le début de la compétition électorale. Une stratégie qu'il qualifie d'antidémocratique et qui, selon lui, fragilise tout le système politique ivoirien.
« La démocratie ivoirienne est immature parce que nous n'avons pas su nous l'approprier, en faire une valeur essentielle et partagée. Pour cela, il aurait fallu dépasser nos ressentiments en jouant la carte d'une réconciliation sincère. Là encore, le pouvoir a préféré cliver, diviser, fracturer », a-t-il déclaré.
L'élection de 2025 en ligne de mire
À dix-huit mois de la prochaine élection présidentielle, les tensions politiques se cristallisent autour des potentiels candidats de l'opposition. Tidjane Thiam, par son profil et sa position à la tête du PDCI, représente un adversaire crédible pour le pouvoir en place, qu'Alassane Ouattara décide ou non de briguer un quatrième mandat.
Dans ce contexte, Pascal Affi N'Guessan a lancé un avertissement : « La conséquence est là : la Côte d'Ivoire une fois encore se trouve en situation de risque à la veille de son élection présidentielle. » Une manière de rappeler les cycles de violence qui ont accompagné les précédentes transitions politiques dans le pays.
Pour éviter un nouveau cycle de tensions, le président du FPI appelle à des réformes du système électoral, notamment de la Commission électorale indépendante qu'il juge partiale. « La stabilité passe par l'organisation d'élections ouvertes, pluralistes et transparentes qui donnent une chance à l'alternance », a-t-il souligné.
Alors que le pouvoir reste discret sur ses intentions pour 2025, l'opposition tente de s'organiser malgré les obstacles. Le sort réservé à Tidjane Thiam apparaît comme un test pour mesurer la capacité du régime à accepter une véritable compétition démocratique. Un test que, selon Affi N'Guessan, le pouvoir est en train d'échouer.
Dans ce contexte, Pascal Affi N'Guessan a lancé un avertissement : « La conséquence est là : la Côte d'Ivoire une fois encore se trouve en situation de risque à la veille de son élection présidentielle. » Une manière de rappeler les cycles de violence qui ont accompagné les précédentes transitions politiques dans le pays.
Pour éviter un nouveau cycle de tensions, le président du FPI appelle à des réformes du système électoral, notamment de la Commission électorale indépendante qu'il juge partiale. « La stabilité passe par l'organisation d'élections ouvertes, pluralistes et transparentes qui donnent une chance à l'alternance », a-t-il souligné.
Alors que le pouvoir reste discret sur ses intentions pour 2025, l'opposition tente de s'organiser malgré les obstacles. Le sort réservé à Tidjane Thiam apparaît comme un test pour mesurer la capacité du régime à accepter une véritable compétition démocratique. Un test que, selon Affi N'Guessan, le pouvoir est en train d'échouer.