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Arrestation et condamnation de l'infirmier Tokpa Flan Japhet : le Procureur livre enfin les raisons

Lundi 21 Juillet 2025

Le Procureur République de Côte d'Ivoire a donné ce 21 juillet 2025 les raisons de l'arrestation et condamnation de l'infirmier ivoirien Tokpa Flan Japhet.


Arrestation et condamnation de l'infirmier Tokpa Flan Japhet  Crédits : Getty Images/iStockphoto
Arrestation et condamnation de l'infirmier Tokpa Flan Japhet Crédits : Getty Images/iStockphoto
Les réseaux sociaux en Côte d'Ivoire deviennent un terrain de tensions judiciaires. Le procureur de la République près le tribunal d'Abidjan vient de rappeler sa détermination face aux dérives constatées sur les plateformes numériques. Dans un communiqué publié ce 21 juillet 2025, le parquet dénonce la persistance de propos constitutifs d'infractions pénales.

Cette mise en garde intervient après plusieurs condamnations récentes. Malgré les avertissements répétés, certains utilisateurs continuent de publier des contenus problématiques, exposant leurs auteurs à des poursuites judiciaires. Le message du procureur est sans équivoque : la justice poursuivra tous les responsables de dérives langagières.

Condamnations exemplaires

Deux affaires récentes illustrent la sévérité de la justice ivoirienne. Tokpa Flan Japhet, infirmier diplômé d'État de 43 ans, a été condamné le 18 juillet à "trente-six (36) mois d'emprisonnement ferme et à cinq (5) millions d'amende". Son crime ? Un commentaire qualifié d'extrêmement outrageant contre une institution de la République, publié le 5 juillet dernier.

"En dépit de sa demande de pardon", précise le communiqué, l'homme n'a pas échappé à la sanction. Cette condamnation témoigne de la ligne dure adoptée par le parquet face aux excès sur les plateformes numériques.

Parallèlement, Diakité Moussa attend son jugement. Filmé brandissant une machette, il a proféré des menaces de mort contre les partisans d'un groupement politique. Interpellé, il sera déféré ce mardi 22 juillet au parquet pour répondre de ses actes.

Une justice sans complaisance

Le procureur adopte une position ferme sur les excuses tardives. "Ni le repentir, du reste toujours tardif, ni la demande de pardon n'ont un effet sur la réalité des infractions", martèle le communiqué. Cette déclaration tranche avec d'éventuelles tentatives de clémence basées sur les remords exprimés après coup.

Les réseaux sociaux en Côte d'Ivoire sont désormais sous surveillance étroite. Le parquet traite régulièrement des plaintes pour "propos ou commentaires outrageants, à caractère xénophobe ou ethnique, de menaces de mort ou de violence, d'incitation à la haine et de diffusion de fausses informations".

Cette vigilance s'étend au-delà des frontières nationales. "Ses services compétents sont déterminés à les poursuivre, qu'ils soient en Côte d'Ivoire ou à l'extérieur du pays", avertit le procureur. Les auteurs de contenus problématiques ne pourront donc plus compter sur l'éloignement géographique pour échapper aux poursuites.

Appel à la responsabilité collective

Face à ces dérives récurrentes, le procureur lance un appel à la responsabilité. "Le Procureur de la République appelle les uns et les autres à plus de responsabilité sur les réseaux sociaux", conclut le communiqué. Cet appel vise tous les utilisateurs des plateformes numériques en Côte d'Ivoire.

Les sanctions appliquées dépassent largement les amendes symboliques. Avec 36 mois de prison ferme pour un simple commentaire, la justice ivoirienne envoie un signal fort aux 8 millions d'internautes du pays. Les réseaux sociaux en Côte d'Ivoire ne constituent plus une zone de non-droit où tout serait permis.

Cette politique répressive s'inscrit dans un contexte de tensions politiques et sociales. Les autorités judiciaires entendent préserver la cohésion nationale en sanctionnant les discours de haine. "Ces personnes répondront de leurs actes devant la justice", prévient fermement le procureur de la République.

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