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Baltasar Engonga risque de 18 ans prison en Guinée équatoriale pour détournement de fonds

Mardi 1 Juillet 2025

Le parquet a requis ce 1er juillet 2025,18 ans de prison contre Baltasar Ebang Engonga, l'ancien directeur de l'ANIF, pour détournement de fonds publics.


Baltasar Engonga risque de 18 ans prison en Guinée équatoriale pour détournement de fonds © Crédit photo DR
Baltasar Engonga risque de 18 ans prison en Guinée équatoriale pour détournement de fonds © Crédit photo DR
Le parquet a requis 18 ans de prison contre Baltasar Ebang Engonga pour détournement de fonds publics. L'ancien directeur général de l'Agence nationale d'investigation financière (ANIF) comparaît depuis le 30 juin devant le tribunal pour détournement de fonds publics et enrichissement illicite. Le parquet a requis 18 ans de prison ferme contre cet homme de 54 ans surnommé "Bello".

Détenu depuis septembre 2024 à la redoutable prison de Black Beach, l'accusé fait face à des charges lourdes. Les enquêteurs lui reprochent un système organisé de transfert de fonds publics vers des comptes privés situés aux îles Caïmans. Cette affaire embarrasse le régime équato-guinéen au plus haut niveau.

Un scandale sexuel en toile de fond

Le dossier judiciaire ne s'arrête pas aux seules malversations financières. En novembre 2024, des centaines de vidéos intimes impliquant Baltasar Ebang Engonga ont circulé sur les réseaux sociaux. Ces enregistrements montraient l'ancien responsable avec des épouses et filles de hauts dignitaires du régime.

Bien que ce volet sexuel ne figure pas dans l'acte d'accusation, il a considérablement durci ses conditions de détention. "Ces révélations ont provoqué un tollé dans la société équato-guinéenne", confie une source proche du dossier. Le gouvernement a même suspendu l'accès à certaines plateformes numériques pour limiter la diffusion.

Proximité familiale sans protection

Malgré ses liens de parenté avec le président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo au pouvoir depuis 1979, l'accusé ne bénéficie d'aucun traitement de faveur. Le procès se déroule dans la transparence, suivi attentivement par la presse locale et internationale. Cette procédure illustre la volonté affichée du régime de lutter contre la corruption dans l'administration.

Les coaccusés, dont plusieurs femmes, encourent également de lourdes peines. Le verdict, attendu dans les prochaines semaines, constitue un test pour la crédibilité du système judiciaire équato-guinéen face aux scandales financiers qui secouent régulièrement le pays.

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