
Candidature à la présidentielle 2025 : Ouattara dans l'étau diplomatique © Crédit photo DR
Alassane Ouattara navigue en eaux troubles. Le 22 juin 2025, le chef de l'État ivoirien a choisi de temporiser sur sa candidature présidentielle. "Il se donne un temps de réflexion pour se déterminer", observe le journaliste Ferro Bally. Cette hésitation révèle les tensions qui traversent le pouvoir à Abidjan.
Le président se trouve "entre le marteau de ses partisans, chauffés à blanc, et l'enclume de l'opposition, vent debout contre un quatrième mandat illégal et anticonstitutionnel". Cette situation délicate s'aggrave avec les pressions extérieures qui s'intensifient à mesure que l'échéance d'octobre 2025 approche.
Le président se trouve "entre le marteau de ses partisans, chauffés à blanc, et l'enclume de l'opposition, vent debout contre un quatrième mandat illégal et anticonstitutionnel". Cette situation délicate s'aggrave avec les pressions extérieures qui s'intensifient à mesure que l'échéance d'octobre 2025 approche.
Des missions internationales convergentes
Leonardo Santos Simaõ, représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour l'Afrique de l'ouest et le Sahel, a rencontré toutes les parties prenantes. "Des missions de l'Union africaine et de l'Union européenne ont également séjourné en Côte d'Ivoire", souligne Ferro Bally. Ces déplacements diplomatiques adoptent tous "la formule officielle française de ni ingérence ni indifférence".
Cette convergence internationale pèse lourd dans la balance. "Le contexte international se découvre défavorable et réduit la marge de manœuvre du président de tous les Ivoiriens", analyse le journaliste. La Côte d'Ivoire "se trouve sur les listes noires du GAFI et de la Commission européenne ", une situation qui "risque d'être dommageable pour l'économie d'un pays qui s'est largement endetté".
Cette convergence internationale pèse lourd dans la balance. "Le contexte international se découvre défavorable et réduit la marge de manœuvre du président de tous les Ivoiriens", analyse le journaliste. La Côte d'Ivoire "se trouve sur les listes noires du GAFI et de la Commission européenne ", une situation qui "risque d'être dommageable pour l'économie d'un pays qui s'est largement endetté".
Opposition unie mais divisée sur la stratégie
L'opposition ivoirienne présente un front paradoxal. Le PDCI-RDA et le PPA-CI "ont formé un front commun contre le pouvoir" et "ont suspendu leur participation d'une CEI qualifiée de partisane". Ces formations demandent même "la dissolution" de la Commission Électorale Indépendante.
Pourtant, "ils n'ont pas franchi le rubicon", constate Ferro Bally. Contrairement à la Coalition pour l'alternance pacifique (CAP-CI), "qui a rompu tout lien avec la CEI", le front commun "ne boycotte pas l'élection présidentielle du 25 octobre 2025". Cette ambiguïté stratégique reflète les divisions internes de l'opposition.
Malgré les tensions affichées, un rapprochement discret s'opère entre la CEI et l'opposition. Dogou Alain, deuxième vice-président de l'organe électoral, a clairement déclaré le 22 juin sur une chaîne de télévision que la CEI "ne commerce qu'avec les personnes inscrites sur la liste électorale".
Coulibaly-Kuibiert Ibrahime, président de la CEI, a renchéri : "Aucune élection dans le monde n'est inclusive ; elle est exclusive." Ces déclarations interviennent alors que "les parties ont tu leurs désaccords" et "ont mis balle à terre à l'effet de fumer le calumet de l'apaisement".
Pourtant, "ils n'ont pas franchi le rubicon", constate Ferro Bally. Contrairement à la Coalition pour l'alternance pacifique (CAP-CI), "qui a rompu tout lien avec la CEI", le front commun "ne boycotte pas l'élection présidentielle du 25 octobre 2025". Cette ambiguïté stratégique reflète les divisions internes de l'opposition.
Malgré les tensions affichées, un rapprochement discret s'opère entre la CEI et l'opposition. Dogou Alain, deuxième vice-président de l'organe électoral, a clairement déclaré le 22 juin sur une chaîne de télévision que la CEI "ne commerce qu'avec les personnes inscrites sur la liste électorale".
Coulibaly-Kuibiert Ibrahime, président de la CEI, a renchéri : "Aucune élection dans le monde n'est inclusive ; elle est exclusive." Ces déclarations interviennent alors que "les parties ont tu leurs désaccords" et "ont mis balle à terre à l'effet de fumer le calumet de l'apaisement".
Gbagbo et Thiam exclus mais présents
Les "deux poids lourds de l'opposition, dont les candidats déclarés Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam sont exclus du processus électoral", maintiennent une stratégie ambiguë. Ils "ont ainsi désigné leurs assesseurs" qui "ont assisté, le 23 juin 2025 et avec la caution de la CEI, à la formation prodiguée dans le cadre du parrainage citoyen".
Cette participation à un dispositif qu'ils combattent révèle la complexité du jeu politique ivoirien. Des partis "ont saisi la Cour de justice de la CEDEAO" contre le parrainage citoyen, tout en y participant par procuration. "C'est donc le flou artistique dans un processus électoral, qui est entré dans un labyrinthe", conclut Ferro Bally.
Cette participation à un dispositif qu'ils combattent révèle la complexité du jeu politique ivoirien. Des partis "ont saisi la Cour de justice de la CEDEAO" contre le parrainage citoyen, tout en y participant par procuration. "C'est donc le flou artistique dans un processus électoral, qui est entré dans un labyrinthe", conclut Ferro Bally.