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Présidentielle d'Octobre 2025 : Une étude SCORE financée par l'UE révèle des risques de violence électorale en Côte d'Ivoire

Mardi 24 Juin 2025

L'Union Européenne finance une étude alarmante sur les risques de violence électorale en Côte d'Ivoire. 90 acteurs se mobilisent ce jeudi 26 juin 2025 au Mövenpick pour éviter une nouvelle crise.


Présidentielle d'Octobre 2025 : la Côte d'Ivoire sous haute surveillance de l'UE © Crédit photo DR
Présidentielle d'Octobre 2025 : la Côte d'Ivoire sous haute surveillance de l'UE © Crédit photo DR
La violence électorale menace l'octobre ivoirien. Une étude scientifique financée par l'Union Européenne révèle des risques préoccupants pour la présidentielle 2025. L'analyse SCORE, menée par Interpeace et Indigo Côte d'Ivoire dans 14 districts du pays, pointe une "crise de confiance généralisée" entre communautés et autorités. Face à ces signaux d'alarme, 90 acteurs nationaux et internationaux se réunissent jeudi 26 juin au Mövenpick Hotel d'Abidjan.

Cette mobilisation exceptionnelle traduit l'inquiétude des partenaires internationaux. L'étude SCORE utilise une méthodologie mixte combinant approches qualitative et quantitative pour identifier "les phénomènes qui poussent les individus à adopter des comportements violents lors des élections". Les résultats prennent la forme de cartes de chaleur et de modèles prédictifs particulièrement éloquents sur les zones à risque.

Des facteurs de risque identifiés

L'étude SCORE pointe plusieurs détonateurs potentiels de violence électorale. "Le faible engagement citoyen des populations en général et particulièrement des jeunes" figure parmi les préoccupations des analystes. Les "violations des droits humains" - violences physiques et atteintes à la liberté d'expression - alimentent également les tensions préélectorales selon le rapport.

"La faiblesse des mécanismes d'alerte précoce et de réponse rapide communautaires" constitue un autre point noir identifié par les experts. L'étude dénonce aussi "l'insuffisante mise en œuvre du mandat de certaines institutions en charge d'encadrer les processus électoraux". Ces défaillances institutionnelles fragilisent la confiance des citoyens dans le système démocratique ivoirien.

La manipulation de l'information inquiète particulièrement les observateurs. L'étude SCORE souligne que les risques "sont renforcés par la manipulation de l'information, particulièrement sur les réseaux sociaux et les messageries". WhatsApp et autres plateformes deviennent des vecteurs de désinformation massive selon les analystes.

"Le manque d'éducation au bon usage des médias" aggrave cette situation explosive. Les modèles prédictifs de l'étude établissent des liens directs entre précarité économique et participation aux violences. Une flèche rouge relie ainsi "chômage des jeunes" et "participation à des violences" dans les schémas de causalité présentés aux autorités

Sommet de crise au Mövenpick

La réunion du 26 juin mobilise un panel impressionnant d'acteurs. Tous les grands partis politiques seront représentés : RHDP, PDCI, PPA-CI, FPI, COJEP et MGC. Les institutions nationales - CEI, CNDH, Chambre des Rois - côtoieront 15 ambassades et 9 organisations multilatérales dont l'UA, la CEDEAO et le PNUD.

L'Ambassadrice de l'Union Européenne prononcera le discours d'ouverture, suivie de la Ministre de la Cohésion nationale. "Cette activité se présente comme un espace sûr de facilitation de dialogue entre les différentes parties prenantes", précise le programme. L'objectif : transformer les constats alarmants en actions préventives concrètes avant octobre 2025.

L'indice SCORE représente une innovation dans l'anticipation des violences électorales. Cette méthodologie produit des "heatmaps qui permettent de comparer les scores entre régions" et des modèles prédictifs sophistiqués. L'Institut SeeD apporte son expertise technique à cette démarche d'ingénierie sociale appliquée à la prévention des conflits.

Les 3 nouveaux districts analysés en 2025 - Sassandra-Marahoué, Woroba et Denguélé - complètent une cartographie nationale des risques électoraux. Cette approche scientifique vise à "prévenir durablement la transformation des divisions entre partisans de différents leaders politiques en conflits communautaires". Un enjeu vital pour la stabilité ivoirienne à l'approche du scrutin présidentiel.

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