
Conclave 2025 : Qui sont ces 5 cardinaux africains qui vont élire le successeur du pape François ? © Crédit photo DR
Les cardinaux africains représenteront une voix significative lors du prochain conclave. Dès mercredi, 133 cardinaux électeurs, âgés de moins de 80 ans, se réuniront à Rome pour désigner le successeur du pape François. Parmi eux, cinq prélats africains aux profils distincts et aux sensibilités théologiques parfois opposées pourraient jouer un rôle déterminant dans cette élection.
Ces cinq hommes incarnent la diversité d'un continent où le catholicisme connaît une forte croissance. Leurs parcours et positionnements, entre tradition et ouverture, reflètent les tensions qui traversent l'Église universelle face aux défis contemporains. Leurs voix pourraient s'avérer cruciales dans les équilibres d'un conclave dont l'issue reste incertaine.
Ces cinq hommes incarnent la diversité d'un continent où le catholicisme connaît une forte croissance. Leurs parcours et positionnements, entre tradition et ouverture, reflètent les tensions qui traversent l'Église universelle face aux défis contemporains. Leurs voix pourraient s'avérer cruciales dans les équilibres d'un conclave dont l'issue reste incertaine.
Des profils entre tradition et ouverture
Le cardinal ghanéen Peter Turkson, 76 ans, figure parmi les personnalités africaines les plus influentes du Vatican. Souvent présenté comme "papable", il pourrait devenir "le premier pape noir de l'Église". Issu d'une famille modeste de dix enfants, ce polyglotte maîtrisant six langues s'est distingué par ses interventions au Forum économique mondial de Davos, où il a régulièrement alerté "les chefs d'entreprise des dérives de l'économie libérale".
À l'autre extrémité du spectre théologique, le cardinal guinéen Robert Sarah, 79 ans, incarne l'aile traditionaliste. Cette "figure de proue des catholiques traditionalistes critiques de François" a qualifié "d'hérésie" le texte du Saint-Siège ouvrant la voie à une bénédiction des couples homosexuels en 2023. En octobre de la même année, il faisait "partie des cinq cardinaux conservateurs qui demandent publiquement au pape François de réaffirmer la doctrine catholique sur les couples gays et l'ordination des femmes".
À l'autre extrémité du spectre théologique, le cardinal guinéen Robert Sarah, 79 ans, incarne l'aile traditionaliste. Cette "figure de proue des catholiques traditionalistes critiques de François" a qualifié "d'hérésie" le texte du Saint-Siège ouvrant la voie à une bénédiction des couples homosexuels en 2023. En octobre de la même année, il faisait "partie des cinq cardinaux conservateurs qui demandent publiquement au pape François de réaffirmer la doctrine catholique sur les couples gays et l'ordination des femmes".
Engagements sociaux et politiques
Le cardinal congolais Fridolin Ambongo, 65 ans, représente une sensibilité plus complexe. Décrit comme une "voix puissante du mouvement pour la paix en République démocratique du Congo", ce membre du "C9", le conseil des neuf cardinaux conseillers du pape, "pourrait rassembler sur son nom des votes de cardinaux jugés conservateurs". Il s'était en effet opposé à la bénédiction des couples homosexuels autorisée par le document "Fiducia supplicans".
Le cardinal centrafricain Dieudonné Nzapalainga présente un profil différent. Créé cardinal en 2016 par François "à l'âge seulement de 49 ans", il est issu "d'une famille modeste" et est "le cinquième d'une fratrie de quatorze enfants". Son engagement pendant le conflit centrafricain l'a distingué : "En plein conflit en 2013, Dieudonné Nzapalainga parcourt la capitale au volant de sa voiture, pour secourir des personnes vulnérables". Avec l'imam Kobine Layama et le pasteur Nicolas Guerekoyame, il a parcouru "toutes les régions de la RCA" pour promouvoir la paix interreligieuse.
Le cardinal centrafricain Dieudonné Nzapalainga présente un profil différent. Créé cardinal en 2016 par François "à l'âge seulement de 49 ans", il est issu "d'une famille modeste" et est "le cinquième d'une fratrie de quatorze enfants". Son engagement pendant le conflit centrafricain l'a distingué : "En plein conflit en 2013, Dieudonné Nzapalainga parcourt la capitale au volant de sa voiture, pour secourir des personnes vulnérables". Avec l'imam Kobine Layama et le pasteur Nicolas Guerekoyame, il a parcouru "toutes les régions de la RCA" pour promouvoir la paix interreligieuse.
Entre conservatisme africain et ouverture
Le cardinal sud-africain Stephen Brislin, 68 ans, complète ce tableau contrasté. "D'ascendance irlandaise et écossaise", il est le seul des deux cardinaux sud-africains éligibles pour voter au conclave. Après avoir été archevêque du Cap "pendant près de 15 ans", il dirige aujourd'hui l'archidiocèse de Johannesburg. Créé cardinal par François en 2023, il est "considéré comme étant un libéral au sein de la Curie" tout en étant "influent et capable de parler aux plus conservateurs".
Cette diversité reflète les tensions qui traversent l'Église catholique en Afrique. Le continent, souvent présenté comme un bastion du conservatisme religieux, révèle en réalité une palette de sensibilités plus nuancée. Si Robert Sarah incarne l'opposition frontale aux ouvertures du pontificat de François, d'autres comme Turkson ou Brislin représentent des positions plus modérées, voire réformistes.
Le poids des cardinaux africains dans ce conclave témoigne de l'importance croissante du continent dans la géographie catholique mondiale. Leurs voix, bien que minoritaires numériquement, pourraient s'avérer déterminantes dans les équilibres d'une élection où chaque vote comptera. Au-delà de leurs différences de sensibilité, ces cinq hommes incarnent l'avenir d'une Église en pleine mutation démographique, où l'Afrique joue un rôle de plus en plus central.
Cette diversité reflète les tensions qui traversent l'Église catholique en Afrique. Le continent, souvent présenté comme un bastion du conservatisme religieux, révèle en réalité une palette de sensibilités plus nuancée. Si Robert Sarah incarne l'opposition frontale aux ouvertures du pontificat de François, d'autres comme Turkson ou Brislin représentent des positions plus modérées, voire réformistes.
Le poids des cardinaux africains dans ce conclave témoigne de l'importance croissante du continent dans la géographie catholique mondiale. Leurs voix, bien que minoritaires numériquement, pourraient s'avérer déterminantes dans les équilibres d'une élection où chaque vote comptera. Au-delà de leurs différences de sensibilité, ces cinq hommes incarnent l'avenir d'une Église en pleine mutation démographique, où l'Afrique joue un rôle de plus en plus central.