L'accord entre Corsair et cinq institutions ivoiriennes a été officiellement reconduit le jeudi 15 mai 2025 à Abidjan, Côte d'Ivoire, lors d'une cérémonie présidée par Kandia Camara, présidente du Sénat. Ce partenariat, initialement signé en décembre 2022, lie la compagnie aérienne française au Sénat, à l'Assemblée nationale, à l'Assemblée des régions et districts (ARDCI), à l'Union des villes et communes (UVICOCI) et au Conseil économique, social, environnemental et culturel (CESEC).
La convention prévoit des conditions de voyage améliorées sur les liaisons Abidjan-Paris pour les membres de ces institutions, leurs familles et collaborateurs. Pascal de Izaguirre, PDG de Corsair, a qualifié ce partenariat d'« immense honneur » tandis que la présidente du Sénat a salué « la qualité des prestations fournies » depuis 2022.
La convention prévoit des conditions de voyage améliorées sur les liaisons Abidjan-Paris pour les membres de ces institutions, leurs familles et collaborateurs. Pascal de Izaguirre, PDG de Corsair, a qualifié ce partenariat d'« immense honneur » tandis que la présidente du Sénat a salué « la qualité des prestations fournies » depuis 2022.
Une convention qui divise l'opinion publique
Le renouvellement de cet accord intervient dans un contexte de forte polarisation sociale en Côte d'Ivoire. La signature a provoqué une vague de réactions négatives sur les réseaux sociaux et dans la presse. De nombreux observateurs dénoncent un système à deux vitesses, où les représentants des institutions bénéficient de privilèges inaccessibles aux citoyens ordinaires.
Les critiques pointent particulièrement le caractère exclusif de l'accord. "Un partenariat qui offre des avantages à une élite politique alors que la majorité des Ivoiriens peine à accéder à des billets d'avion à prix abordable", résument plusieurs commentateurs. La question de l'exemplarité des élus est également soulevée, alors que le coût de la vie reste une préoccupation majeure pour de nombreux ménages ivoiriens.
Les critiques pointent particulièrement le caractère exclusif de l'accord. "Un partenariat qui offre des avantages à une élite politique alors que la majorité des Ivoiriens peine à accéder à des billets d'avion à prix abordable", résument plusieurs commentateurs. La question de l'exemplarité des élus est également soulevée, alors que le coût de la vie reste une préoccupation majeure pour de nombreux ménages ivoiriens.
L'ombre d'Air Côte d'Ivoire sur la controverse
La polémique s'intensifie avec les interrogations concernant Air Côte d'Ivoire, compagnie nationale dans laquelle l'État détient une participation majoritaire. Des analystes économiques s'étonnent que les institutions publiques privilégient un transporteur étranger plutôt que la compagnie nationale.
Cette situation soulève des questions stratégiques sur la politique de transport aérien du pays et la cohérence des choix institutionnels. "Comment comprendre qu'une entreprise publique soit délaissée au profit d'un concurrent étranger par ceux-là mêmes qui devraient la soutenir ?", s'interrogent plusieurs experts du secteur aérien. Ce choix apparaît d'autant plus paradoxal dans le contexte actuel de développement du hub aérien d'Abidjan.
Pour les défenseurs de l'accord, dont les représentants des institutions concernées, ce partenariat s'inscrit dans une logique de diplomatie économique et d'ouverture internationale. Ils soulignent que de telles conventions existent dans d'autres pays et permettent d'optimiser les déplacements officiels.
Les détracteurs, en revanche, y voient le symbole d'un fossé grandissant entre gouvernants et gouvernés. Ils appellent à plus de transparence sur les conditions exactes de l'accord et questionnent son impact sur les finances publiques, notamment concernant la prise en charge des tarifs préférentiels accordés aux bénéficiaires.
La controverse autour de cet accord Corsair-Institutions ivoiriennes révèle ainsi des tensions plus profondes sur la gouvernance publique et la répartition des ressources dans le pays.
Cette situation soulève des questions stratégiques sur la politique de transport aérien du pays et la cohérence des choix institutionnels. "Comment comprendre qu'une entreprise publique soit délaissée au profit d'un concurrent étranger par ceux-là mêmes qui devraient la soutenir ?", s'interrogent plusieurs experts du secteur aérien. Ce choix apparaît d'autant plus paradoxal dans le contexte actuel de développement du hub aérien d'Abidjan.
Pour les défenseurs de l'accord, dont les représentants des institutions concernées, ce partenariat s'inscrit dans une logique de diplomatie économique et d'ouverture internationale. Ils soulignent que de telles conventions existent dans d'autres pays et permettent d'optimiser les déplacements officiels.
Les détracteurs, en revanche, y voient le symbole d'un fossé grandissant entre gouvernants et gouvernés. Ils appellent à plus de transparence sur les conditions exactes de l'accord et questionnent son impact sur les finances publiques, notamment concernant la prise en charge des tarifs préférentiels accordés aux bénéficiaires.
La controverse autour de cet accord Corsair-Institutions ivoiriennes révèle ainsi des tensions plus profondes sur la gouvernance publique et la répartition des ressources dans le pays.