Le Bénin explique son recours au Nigéria après la tentative de putsch du 7 décembre 2025 © Crédit photo DR
La tentative de coup d'État au Bénin du 7 décembre 2025 continue de soulever des questions. Vendredi 12 décembre à Abuja, le ministre béninois des Affaires étrangères, Olushegun Adjadi Bakari, a pris la parole lors d'une conférence de presse pour expliquer pourquoi son pays avait sollicité l'aide du Nigéria et de la Cédéao. Une décision qui fait débat depuis l'annonce de cette mutinerie avortée qui a secoué le pouvoir de Patrice Talon.
Le chef de la diplomatie béninoise l'assure : les forces armées nationales avaient déjà repoussé les mutins avant toute demande d'appui extérieur. Mais Cotonou a choisi de faire appel à son voisin nigérian pour une raison bien précise. « Les assaillants s'étaient retranchés dans un camp sensible », a expliqué le ministre. L'objectif était d'éviter un bain de sang et des destructions importantes, selon les autorités.
Le chef de la diplomatie béninoise l'assure : les forces armées nationales avaient déjà repoussé les mutins avant toute demande d'appui extérieur. Mais Cotonou a choisi de faire appel à son voisin nigérian pour une raison bien précise. « Les assaillants s'étaient retranchés dans un camp sensible », a expliqué le ministre. L'objectif était d'éviter un bain de sang et des destructions importantes, selon les autorités.
Une intervention sous mandat régional
Olushegun Adjadi Bakari a insisté sur le cadre légal de l'opération. L'intervention nigériane s'est faite « à la demande expresse de Cotonou » et dans le respect du mandat de la Cédéao, l'organisation sous-régionale. Pour le ministre, cette tentative de coup d'État Bénin démontre l'utilité de cette structure dans la défense de l'ordre constitutionnel en Afrique de l'Ouest.
En marge de la 95e session du Conseil des ministres de la Cédéao, son homologue nigérian, Yusuf Tuggar Maitama, a salué le « leadership » des présidents Patrice Talon et Bola Ahmed Tinubu. Il a souligné l'importance d'une « coordination efficace entre les services de renseignement, de sécurité et les canaux diplomatiques ». Cette répartition des tâches aurait permis une réponse adaptée à la crise, selon Abuja.
En marge de la 95e session du Conseil des ministres de la Cédéao, son homologue nigérian, Yusuf Tuggar Maitama, a salué le « leadership » des présidents Patrice Talon et Bola Ahmed Tinubu. Il a souligné l'importance d'une « coordination efficace entre les services de renseignement, de sécurité et les canaux diplomatiques ». Cette répartition des tâches aurait permis une réponse adaptée à la crise, selon Abuja.
Des zones d'ombre persistent
Si les autorités béninoises ont rapidement repris le contrôle de la situation, plusieurs questions restent en suspens. Mercredi, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Houngbedji, a indiqué que toutes les hypothèses étaient sur la table concernant d'éventuelles complicités ou instigations extérieures. « Aucune accusation officielle n'est formulée à ce stade », a-t-il précisé, tout en reconnaissant l'existence de « soutiens en matière de désinformation » sur les réseaux sociaux.
« Leur origine est connue des autorités », a affirmé M. Houngbedji, sans nommer de pays. Les enquêtes en cours détermineront s'il y a eu des commanditaires extérieurs à cette tentative de coup d'État Bénin. Le gouvernement a prévenu qu'il mobiliserait « la coopération sous-régionale et internationale » si des suspects étaient localisés dans des pays voisins.
Les autorités ont minimisé l'ampleur de la mutinerie. Selon elles, seul un « groupuscule » de 100 à 200 soldats aurait été impliqué, sur plusieurs milliers que compte l'armée béninoise. Deux hauts gradés pris en otage ont été libérés. Un policier ayant relayé des messages sur les réseaux sociaux a été interpellé.
Le gouvernement béninois a assuré qu'il tirerait « tous les enseignements » de ces événements qui ont profondément marqué l'opinion publique. Il réaffirme son engagement en faveur de la stabilité institutionnelle et de la coopération régionale. Cette tentative de coup d'État Bénin rappelle la fragilité des démocraties ouest-africaines, alors que plusieurs pays de la zone ont connu des putschs ces dernières années.
« Leur origine est connue des autorités », a affirmé M. Houngbedji, sans nommer de pays. Les enquêtes en cours détermineront s'il y a eu des commanditaires extérieurs à cette tentative de coup d'État Bénin. Le gouvernement a prévenu qu'il mobiliserait « la coopération sous-régionale et internationale » si des suspects étaient localisés dans des pays voisins.
Les autorités ont minimisé l'ampleur de la mutinerie. Selon elles, seul un « groupuscule » de 100 à 200 soldats aurait été impliqué, sur plusieurs milliers que compte l'armée béninoise. Deux hauts gradés pris en otage ont été libérés. Un policier ayant relayé des messages sur les réseaux sociaux a été interpellé.
Le gouvernement béninois a assuré qu'il tirerait « tous les enseignements » de ces événements qui ont profondément marqué l'opinion publique. Il réaffirme son engagement en faveur de la stabilité institutionnelle et de la coopération régionale. Cette tentative de coup d'État Bénin rappelle la fragilité des démocraties ouest-africaines, alors que plusieurs pays de la zone ont connu des putschs ces dernières années.





